Inauguré en mars 2000 et censé ne rester sur le Champ-de-mars que quelques mois, cette structure que ses promoteurs osent comparer à la tour Eiffel (!), se maintient depuis lors sur ce site prestigieux. Contrairement à ce que tentent de faire accroire ses promoteurs, il n'a fait l'objet d'aucune autorisation ni au titre des sites, ni au titre des abords de monuments historiques. Aucun permis de construire en bonne et due forme ne lui a été délivré. Bref, une simple tolérance pour un ouvrage provisoire qui n'avait pas vocation à devenir définitif, pour autant que les mots aient un sens.
Jouant de la mauvaise conscience et des bons sentiments, les époux Halter tentent depuis des années de faire passer ceux qui veulent préserver le site et faire respecter le droit pour des ennemis de la paix, des obscurantistes, voire pire encore, les assimilant aux auteurs de tags racistes et antisémites. La pauvre Rachida Dati est même accusée de draguer les électeurs extrémistes lorsqu'elle rappelle la loi !
Un historique exhaustif de cette pantalonnade de onze ans est fait dans un livre de Gérard Roubichou.
Il est vrai que, complexé ou pusillanime, le ministère de la culture n'ose pas prendre ses responsabilités et dire enfin clairement que cet édicule sans grâce ni intérêt devrait déguerpir.
Mais le plus hypocrite est encore Delanoë qui, en tant que maire de Paris, collectivité propriétaire du site depuis 1890, est responsable du respect des règles d'urbanisme et devrait prendre toute mesure pour en demander la destruction. Il ne cesse pourtant d'accorder des délais supplémentaires, ce qu'en droit il ne devrait faire, et se réfugie derrière le fait que la ville n'a pas à payer pour le démontage. Comme les époux Halter ne veulent évidemment pas financer son démantèlement non plus (ils rêvent au contraire de sa pérennisation), chacun se renvoie hypocritement la balle et les années passent.
Delanoë n'a pourtant qu'à saisir les juridictions pour se border et obtenir le droit de démolir cette construction illégale, éventuellement en laissant généreusement un délai à Halter & Co pour lui trouver un autre emplacement à leurs dépens.
Rappelons qu'il est autrement plus réactif lorsqu'il s'agit de fustiger les élus d'opposition qui renâclent à appliquer ses nouveaux tarifs de cantines scolaires, destinés à pressurés les méchants bourgeois qui ont la mauvaise habitude de ne pas voter pour lui. Là, pas le moindre délai, pas la plus petite compréhension, pas la plus infime négociation : c'est la règle, toute la règle, tout de suite. "Le premier des devoirs des élus dans notre République : le respect de la loi", écrit-il pompeusement. Ce respect s'arrête aux abords du Champ-de-mars, sans doute. Dommage que les époux Halter ne soient pas maires d'arrondissements de l'Ouest parisien ...
Jouant de la mauvaise conscience et des bons sentiments, les époux Halter tentent depuis des années de faire passer ceux qui veulent préserver le site et faire respecter le droit pour des ennemis de la paix, des obscurantistes, voire pire encore, les assimilant aux auteurs de tags racistes et antisémites. La pauvre Rachida Dati est même accusée de draguer les électeurs extrémistes lorsqu'elle rappelle la loi !
Un historique exhaustif de cette pantalonnade de onze ans est fait dans un livre de Gérard Roubichou.
Il est vrai que, complexé ou pusillanime, le ministère de la culture n'ose pas prendre ses responsabilités et dire enfin clairement que cet édicule sans grâce ni intérêt devrait déguerpir.
Mais le plus hypocrite est encore Delanoë qui, en tant que maire de Paris, collectivité propriétaire du site depuis 1890, est responsable du respect des règles d'urbanisme et devrait prendre toute mesure pour en demander la destruction. Il ne cesse pourtant d'accorder des délais supplémentaires, ce qu'en droit il ne devrait faire, et se réfugie derrière le fait que la ville n'a pas à payer pour le démontage. Comme les époux Halter ne veulent évidemment pas financer son démantèlement non plus (ils rêvent au contraire de sa pérennisation), chacun se renvoie hypocritement la balle et les années passent.
Delanoë n'a pourtant qu'à saisir les juridictions pour se border et obtenir le droit de démolir cette construction illégale, éventuellement en laissant généreusement un délai à Halter & Co pour lui trouver un autre emplacement à leurs dépens.
Rappelons qu'il est autrement plus réactif lorsqu'il s'agit de fustiger les élus d'opposition qui renâclent à appliquer ses nouveaux tarifs de cantines scolaires, destinés à pressurés les méchants bourgeois qui ont la mauvaise habitude de ne pas voter pour lui. Là, pas le moindre délai, pas la plus petite compréhension, pas la plus infime négociation : c'est la règle, toute la règle, tout de suite. "Le premier des devoirs des élus dans notre République : le respect de la loi", écrit-il pompeusement. Ce respect s'arrête aux abords du Champ-de-mars, sans doute. Dommage que les époux Halter ne soient pas maires d'arrondissements de l'Ouest parisien ...