C’est donc une cause entendue : Delanoë est un maire à plein temps. La preuve, il a abandonné son mandat de sénateur, a fait exprès de mener une campagne nulle pour le poste de premier secrétaire du P.S. ce qui lui a évité d’être élu et a déjà annoncé qu’il ne se représenterait pas en 2012 peut-être pour cesser de cumuler sa fonction de maire avec son statut de retraité comme actuellement ?
Maire à plein temps, donc ? Pas si sûr.
L’un des principaux indicateurs de l’action du maire actuel est sa politique de communication. La communication majeure du maire, l’officielle, est celle qui porte le tampon « Communiqué du maire de Paris ». Le Delanopolis a donc eu la curiosité (et le courage) d’examiner la liste des communiqués de presse depuis qu’il a été réélu.
Et là, plusieurs surprises vont toutes dans le même sens : à l’aune desdits communiqués, Delanoë consacre un (tout) petit mi-temps à des sujets municipaux.
D’abord, le maire n’est pas un stakhanoviste : 199 en presque trois ans, ça fait une grosse soixantaine par an. Hidalgo communique plus que lui sûrement … et, en tous cas, lui ne se déplace que pour les affaires d’importance.
De ce point de vue, ce qui le mobilise le plus … c’est la rubrique nécrologique !
52 communiqués suite à des décès, soit plus du quart. Vous vous direz : tous ces gens avaient un rapport avec la ville de Paris. De fait, c’est vrai pour certains d’entre eux : Gilbert Gantier, Vincent Casa ou Pierre Castagnou furent élus de Paris, George Wilson, Dina Vierny, Claude Berri ou Pascal Sevran marquèrent chacun à sa façon la vie culturelle de la capitale … mais en fait le rapport est le plus souvent ténu, voire inexistant : Gustawa Mitelberg , David Kato, Laurent Fignon, Lucas Mebrouk Dolega, pour ne citer que quelques exemples.
Bref, tous ces communiqués donnent un peu l’impression, comme aurait dit feu Boby Lapointe, qu’on a élu l’intérimaire pour lui laisser le loisir d’enterrer, maire.
La politique internationale, avec 27 communiqués, allant du soutien aux travailleurs iraniens à l’élection de Barack Obama ( "Delanoë salue l ‘élection de Barack Obama »… Si c’était un Républicain, il la condamnerait ?) en passant par l’attribution du Nobel de la paix au susdit président américain représente 15% de l’activité communicante du maire de Paris. En revanche, à la date du 15 mars, pas un mot sur l’épouvantable catastrophe qui a frappé le Japon et Tokyo… ville à laquelle Paris est pourtant liée par une convention d’amitié.
Sinon, il y a eu un (1) communiqué « Au sujet des droits de l'Homme en Tunisie » le 3 novembre 2009, dont l’extrême vigueur mérite qu’il soit cité (preuve de l’honnêteté intellectuelle du Delanopolis qui avait cru devoir rappeler les déclarations du printemps 2010 faites par B.D. en Tunisie sur les bienfaits du régime du président Ben Ali) : « Ces derniers temps, les organisations de défense des droits de l’Homme en Tunisie constatent la multiplication d’actes de vexation, d’intimidation, voire de violence à l’encontre de militants politiques ou personnalités de la société civile, notamment des journalistes. Je m’inquiète de cette dérive préoccupante et j’appelle au respect strict des droits de l’Homme en Tunisie. Le lien étroit entre la Tunisie et l’Europe justifie, plus que jamais, la consolidation d’un état de droit, voulu par le peuple tunisien, et garant de la libre expression de toutes les opinions ». C’est envoyé !
La politique intérieure (discours de Nîmes de Nicolas Sarkozy ; événements de Guadeloupe ; démission du général Cuche…) mobilise presque autant que la rubrique nécrologique avec 48 communiqués. Là encore, on peine à trouver le lien avec la gestion de la capitale.
Onze communiqués critiquant le Grand Paris se rapprochent plus des fonctions de maire de la capitale…
Restent sur des sujets municipaux 54 communiqués, soit un quart des textes officiels de B.D. depuis sa réélection. Encore les sujets sont-ils divers, allant (dernier en date) de la démission d’Hakim El Karoui de l’institut des cultures d’Islam à la nomination de David Kessler à son cabinet en passant par le visionnage de « Entre les murs » dans 44 écoles parisiennes ou à la nomination d’un nouveau directeur au 104.
Sinon, le PSG est également un vrai sujet de préoccupation personnelle : pas moins de 7 communiqués (sur le maintien du PSG en ligue1, l’interdiction de tribunes de supporteurs violents ou l’attribution du nom de Philippe Seguin à une tribune du parc des princes) … A quand un communiqué sur la baisse de rendement de Nenê ou sur les emportements de Kombouaré… à moins que ce risque-tout ne se fende rapidement d’un appel au retour de Bernard Laporte à la tête du XV de France ..?
Maire à plein temps, donc ? Pas si sûr.
L’un des principaux indicateurs de l’action du maire actuel est sa politique de communication. La communication majeure du maire, l’officielle, est celle qui porte le tampon « Communiqué du maire de Paris ». Le Delanopolis a donc eu la curiosité (et le courage) d’examiner la liste des communiqués de presse depuis qu’il a été réélu.
Et là, plusieurs surprises vont toutes dans le même sens : à l’aune desdits communiqués, Delanoë consacre un (tout) petit mi-temps à des sujets municipaux.
D’abord, le maire n’est pas un stakhanoviste : 199 en presque trois ans, ça fait une grosse soixantaine par an. Hidalgo communique plus que lui sûrement … et, en tous cas, lui ne se déplace que pour les affaires d’importance.
De ce point de vue, ce qui le mobilise le plus … c’est la rubrique nécrologique !
52 communiqués suite à des décès, soit plus du quart. Vous vous direz : tous ces gens avaient un rapport avec la ville de Paris. De fait, c’est vrai pour certains d’entre eux : Gilbert Gantier, Vincent Casa ou Pierre Castagnou furent élus de Paris, George Wilson, Dina Vierny, Claude Berri ou Pascal Sevran marquèrent chacun à sa façon la vie culturelle de la capitale … mais en fait le rapport est le plus souvent ténu, voire inexistant : Gustawa Mitelberg , David Kato, Laurent Fignon, Lucas Mebrouk Dolega, pour ne citer que quelques exemples.
Bref, tous ces communiqués donnent un peu l’impression, comme aurait dit feu Boby Lapointe, qu’on a élu l’intérimaire pour lui laisser le loisir d’enterrer, maire.
La politique internationale, avec 27 communiqués, allant du soutien aux travailleurs iraniens à l’élection de Barack Obama ( "Delanoë salue l ‘élection de Barack Obama »… Si c’était un Républicain, il la condamnerait ?) en passant par l’attribution du Nobel de la paix au susdit président américain représente 15% de l’activité communicante du maire de Paris. En revanche, à la date du 15 mars, pas un mot sur l’épouvantable catastrophe qui a frappé le Japon et Tokyo… ville à laquelle Paris est pourtant liée par une convention d’amitié.
Sinon, il y a eu un (1) communiqué « Au sujet des droits de l'Homme en Tunisie » le 3 novembre 2009, dont l’extrême vigueur mérite qu’il soit cité (preuve de l’honnêteté intellectuelle du Delanopolis qui avait cru devoir rappeler les déclarations du printemps 2010 faites par B.D. en Tunisie sur les bienfaits du régime du président Ben Ali) : « Ces derniers temps, les organisations de défense des droits de l’Homme en Tunisie constatent la multiplication d’actes de vexation, d’intimidation, voire de violence à l’encontre de militants politiques ou personnalités de la société civile, notamment des journalistes. Je m’inquiète de cette dérive préoccupante et j’appelle au respect strict des droits de l’Homme en Tunisie. Le lien étroit entre la Tunisie et l’Europe justifie, plus que jamais, la consolidation d’un état de droit, voulu par le peuple tunisien, et garant de la libre expression de toutes les opinions ». C’est envoyé !
La politique intérieure (discours de Nîmes de Nicolas Sarkozy ; événements de Guadeloupe ; démission du général Cuche…) mobilise presque autant que la rubrique nécrologique avec 48 communiqués. Là encore, on peine à trouver le lien avec la gestion de la capitale.
Onze communiqués critiquant le Grand Paris se rapprochent plus des fonctions de maire de la capitale…
Restent sur des sujets municipaux 54 communiqués, soit un quart des textes officiels de B.D. depuis sa réélection. Encore les sujets sont-ils divers, allant (dernier en date) de la démission d’Hakim El Karoui de l’institut des cultures d’Islam à la nomination de David Kessler à son cabinet en passant par le visionnage de « Entre les murs » dans 44 écoles parisiennes ou à la nomination d’un nouveau directeur au 104.
Sinon, le PSG est également un vrai sujet de préoccupation personnelle : pas moins de 7 communiqués (sur le maintien du PSG en ligue1, l’interdiction de tribunes de supporteurs violents ou l’attribution du nom de Philippe Seguin à une tribune du parc des princes) … A quand un communiqué sur la baisse de rendement de Nenê ou sur les emportements de Kombouaré… à moins que ce risque-tout ne se fende rapidement d’un appel au retour de Bernard Laporte à la tête du XV de France ..?
