Une expérience internationale valorisante !
Chaque maire de Paris dispose d’un avantage considérable sur tout autre élu local de France pour se donner une stature internationale : le protocole républicain impose que tout chef d’Etat étranger lui rende visite lorsqu’il vient à Paris. Un certain Jacques Chirac a su en user tant et si bien qu’il a fini à l’Elysée.
Or, l’actuel locataire de l’Hôtel de Ville, auquel il manque sur le CV un poste de ministre, chacun l'aura remarqué, s’est essayé au jeu, mais n’a cessé de multiplier les couacs en matière de diplomatie.
Que ce soit dans l’affaire Battisti, les louanges à contretemps au Dalaï Lama, les hommages controversés à des personnages faits citoyens d’honneur de la Ville de Paris, et plus encore dans ses relations troubles avec l’ancien régime tunisien, Delanoë a pris des initiatives malencontreuses avec une régularité qui force l’admiration.
A l’occasion de l’élection du président des Etats-Unis, il trouve de nouveau le moyen de se mêler de la politique intérieure d’un pays allié en exprimant sa satisfaction que le candidat Obama ait été préféré à son adversaire. Certes, la tentation était réelle d’établir une comparaison avec la politique intérieure française, afin une fois encore d’exprimer en creux sa revanchardise sur Nicolas Sarkozy.
Un homme politique d’envergure, censé représenter l’ensemble des Parisiens, saurait faire taire ses convictions personnelles, pour adopter une neutralité respectueuses des convictions de chaque citoyen américain. C'est de toute façon l'usage le plus attendu dans le domaine diplomatique.
Ce communiqué de presse confirme si c’était nécessaire que si un poste ministériel a échappé à Delanoë, ce n’est pas forcément par calcul politicien de Normal 1er, mais davantage pour éviter l’erreur de casting.
"Réaction suite à la réélection de Barack Obama par M. Bertrand DELANOË
J’ai appris avec joie la nuit dernière la réélection de Barack Obama comme président des Etats-Unis. Cette victoire est exceptionnelle dans un contexte de crise mondiale extrêmement défavorable aux sortants. Elle maintient les Etats-Unis sur le chemin d’une société plus juste. Elle crée les conditions d’une sortie pacifique et concertée de la crise pour les Américains et les Européens. Elle éloigne clairement le spectre d’un conflit de civilisations dont personne ne sortirait gagnant.
En saluant le travail déjà accompli par Barack Obama dans le cadre de son premier mandat, je lui souhaite de continuer à faire valoir sa vision d’une Amérique plus juste et d’un monde plus libre au cours des quatre prochaines années."
Bref, c'était la bobobamania ou le choc des civilisations ! Faut-il faire fusiller les Républicains américains ?
