Parmi les nombreux mérites du Delanopolis, il en est un qui surpasse les autres : il s'était coltiné la lecture extensive de l'imbitable ouvrage de Joffrinoë, "De l'audace", où l'hybride effrayant du maire de Paris et du directeur de "Libé" avait asséné une leçon de social-libéralisme à ses quelques acheteurs.
Parti en guerre cette semaine contre la modification de la loi sur le travail dominical, Delanoë s'est autorisé des formules dignes d'un grand psychosociologue. Par exemple : "il y a un enjeu culturel très important, philosophique presque : est-ce qu'on veut être une société (sic) où nous ne sommes que des consommateurs 24 heures sur 24, 7 jours sur 7? C'est une société que je récuse, il y a une dérive idéologique qui fait qu'on dérégule tout".
Hélas, au temps où il était socialiste et libéral, c'est à dire il y a moins d'un an, Delanoë ne tenait pas le même discours. Relisons donc son livre (page 53) : ""Qu'est-ce que le temps de travail quand on travaille de chez soi, le dimanche, avec son Blackberry ?"
A moins de concevoir cette envolée pour une simple publicité pour le téléphone susmentionné, on ne peut que constater que ce converti à la flexibilité du travail dans l'économie moderne s'est soudain mué en farouche défenseur des interdits dominicaux légués par l'Eglise.
Un lointain héritage de ses années de "petit chanteur à la langue de bois" ?
Parti en guerre cette semaine contre la modification de la loi sur le travail dominical, Delanoë s'est autorisé des formules dignes d'un grand psychosociologue. Par exemple : "il y a un enjeu culturel très important, philosophique presque : est-ce qu'on veut être une société (sic) où nous ne sommes que des consommateurs 24 heures sur 24, 7 jours sur 7? C'est une société que je récuse, il y a une dérive idéologique qui fait qu'on dérégule tout".
Hélas, au temps où il était socialiste et libéral, c'est à dire il y a moins d'un an, Delanoë ne tenait pas le même discours. Relisons donc son livre (page 53) : ""Qu'est-ce que le temps de travail quand on travaille de chez soi, le dimanche, avec son Blackberry ?"
A moins de concevoir cette envolée pour une simple publicité pour le téléphone susmentionné, on ne peut que constater que ce converti à la flexibilité du travail dans l'économie moderne s'est soudain mué en farouche défenseur des interdits dominicaux légués par l'Eglise.
Un lointain héritage de ses années de "petit chanteur à la langue de bois" ?