Du 11 au 16 mai 2009, la SNCF a fait découvrir ses métiers et entrouvert au public l'entrée des artistes qui chaque jour assurent le tempo de l'horlogerie ferroviaire. La SNCF a créé une nouvelle entité : « Gares & Connexions », chargée d'imaginer la gare du futur qu'elle devra partager avec ses concurrentes en 2010 avec la fin du monopole sur les trajets internationaux, comme au bon vieux temps des gares- frontières implantées en limite des réseaux des compagnies concessionnaires.
Une gare parisienne, celle d'Austerlitz, commence sa mue et la SNCF a déjà fait une petite place à sa concurrente espagnole RENFE avec les trains-hôtels Talgo. Austerlitz est aussi un terrain d'affrontement entre, d’un côté, le couple infernal de Paris Rive gauche : la SEMAPA et la SNCF, qui veulent raser le buffet, et les associations membres de la concertation de l’autre, qui s'opposent à sa destruction. Selon la thèse officielle, le buffet devrait disparaître car il constitue une verrue dans la perspective de l'avenue Pierre Mendès-France et de son morne alignement d'immeubles de bureaux qui ne s'anime fugitivement qu'en semaine, aux heures d'entrée et de sortie des employés.
Le buffet n'aura pas la chance du pavillon du directeur de l'ex-usine SUDAC, quai Panhard et Levassor, qui ne sera pas démoli malgré les vœux de la SEMAPA, alors qu'il a perdu tout lien avec son usine d'origine devenue bibliothèque de l'école d'architecture de Paris- Val de Seine. Isolé au bout du quai, ce pavillon apparaît comme pourtant incongru et sans perspective puisque la vue bute sur le viaduc de la petite ceinture, autre mal-aimée de Paris Rive gauche. Deux poids, deux démesures ...
Notons au passage une autre idée « géniale » du projet lauréat : une voie de contournement de la gare en lévitation au-dessus des voies ferrées qui écorne l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière et, après un virage à angle droit, se termine en toboggan dans la cour de l'arrivée au milieu des piétons !
Le buffet d'Austerlitz semble perdu puisque la halle de couverture des voies 6 à 11 a été démolie, lesdites voies déferrées et qu'à la place une dalle de béton perchée à 6 mètres de haut sera édifiée sur 40 mètres de large et 500 mètres de long avec dessus des cubes de bureaux qu'on pourra admirer depuis le centre de la cour du départ. Soyons fair play : le projet de transformation de la gare comporte malgré tout des composantes positives, comme le recentrage des correspondances entre trains, RER C et métros M5 et M10 en coeur de gare par la suppression du parc de stationnement à l'intérieur de la halle centrale.
Comme il est hors de question de déplacer les voies et le quai transversal, il faudra meubler le grand volume de la gare et il serait judicieux d'y aménager le terminus du tram-train Austerlitz/Pont Cardinet. Ce tram-train en coeur de gare donnerait un nouvel élan à une gare qui s'étiole et renforcerait l'attractivité du site. Ce projet mériterait de figurer à l'ordre du jour des Etats Généraux du grand Paris, lorsque les citoyens auront peut-être droit à la parole après les « élites » ventriloques qui s’expriment en leur nom sans jamais les écouter.
Une gare parisienne, celle d'Austerlitz, commence sa mue et la SNCF a déjà fait une petite place à sa concurrente espagnole RENFE avec les trains-hôtels Talgo. Austerlitz est aussi un terrain d'affrontement entre, d’un côté, le couple infernal de Paris Rive gauche : la SEMAPA et la SNCF, qui veulent raser le buffet, et les associations membres de la concertation de l’autre, qui s'opposent à sa destruction. Selon la thèse officielle, le buffet devrait disparaître car il constitue une verrue dans la perspective de l'avenue Pierre Mendès-France et de son morne alignement d'immeubles de bureaux qui ne s'anime fugitivement qu'en semaine, aux heures d'entrée et de sortie des employés.
Le buffet n'aura pas la chance du pavillon du directeur de l'ex-usine SUDAC, quai Panhard et Levassor, qui ne sera pas démoli malgré les vœux de la SEMAPA, alors qu'il a perdu tout lien avec son usine d'origine devenue bibliothèque de l'école d'architecture de Paris- Val de Seine. Isolé au bout du quai, ce pavillon apparaît comme pourtant incongru et sans perspective puisque la vue bute sur le viaduc de la petite ceinture, autre mal-aimée de Paris Rive gauche. Deux poids, deux démesures ...
Notons au passage une autre idée « géniale » du projet lauréat : une voie de contournement de la gare en lévitation au-dessus des voies ferrées qui écorne l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière et, après un virage à angle droit, se termine en toboggan dans la cour de l'arrivée au milieu des piétons !
Le buffet d'Austerlitz semble perdu puisque la halle de couverture des voies 6 à 11 a été démolie, lesdites voies déferrées et qu'à la place une dalle de béton perchée à 6 mètres de haut sera édifiée sur 40 mètres de large et 500 mètres de long avec dessus des cubes de bureaux qu'on pourra admirer depuis le centre de la cour du départ. Soyons fair play : le projet de transformation de la gare comporte malgré tout des composantes positives, comme le recentrage des correspondances entre trains, RER C et métros M5 et M10 en coeur de gare par la suppression du parc de stationnement à l'intérieur de la halle centrale.
Comme il est hors de question de déplacer les voies et le quai transversal, il faudra meubler le grand volume de la gare et il serait judicieux d'y aménager le terminus du tram-train Austerlitz/Pont Cardinet. Ce tram-train en coeur de gare donnerait un nouvel élan à une gare qui s'étiole et renforcerait l'attractivité du site. Ce projet mériterait de figurer à l'ordre du jour des Etats Généraux du grand Paris, lorsque les citoyens auront peut-être droit à la parole après les « élites » ventriloques qui s’expriment en leur nom sans jamais les écouter.