Abracadabrantesques, tels apparaissent les derniers développements du dossier "GRAND ÉCRAN" :
Alors qu'en début d'été tout semblait annoncer une issue heureuse (plusieurs voeux du CONSEIL DE PARIS réaffirmant la vocation culturelle du lieu, projet d'un nouveau candidat-repreneur parfaitement conforme à cette vocation), l'avenir de la salle s'obscurcit à nouveau en cette rentrée, car ce qui n'était jusqu'ici qu'une rumeur se confirme : le Grand Écran s'apprête à devenir une salle de sport suite à des péripéties pour le moins rocambolesques.
A commencer par le subit "trou de mémoire" de Jérôme SEYDOUX le 5 septembre : interrogé par France3 à l'occasion de l'inauguration de la Fondation PATHÉ-SEYDOUX (où notre mobilisation eut un véritable impact médiatique), il ne se souvenait plus à qui il avait vendu sa salle !
Lorsqu'en avril 2013 il annonçait à la mairie du 13° que le Grand Écran était en passe de devenir une salle de concert à l'issue de négociations "très avancées", il avait sans doute déjà oublié que son acheteur n'était pas le candidat porteur de ce projet culturel, mais un obscur marchand de biens (la FONCIÈRE DES TERRITOIRES) avec qui il avait déjà conclu une promesse de vente début 2013 !
Passons sur l'épisode où l'adjoint à la culture d'Anne HIDALGO affirmait en CONSEIL DE PARIS que cette société n'ayant aucun rapport avec la culture avait obtenu sa licence d'entrepreneur de spectacles, pour rappeler que la dite promesse de vente fut ensuite "transférée" à une nouvelle société immobilière : HÉRACLÈS INVESTISSEMENT, qui s'empressa de conclure un bail avec un opérateur de salles de sport low-cost : FITNESS PARK.
Comme par magie l'opération s'était déroulée de manière à contourner tous les obstacles administratifs : pas de nouvelle vente - uniquement une "substitution" - donc pas de DIA (Déclaration d'Intention d'Aliéner obligatoire, qui permettait à la mairie d'exercer son droit de préemption), ni de demande de permis de construire et/ou de démolir puisque l'installation des appareils est prévue à même la salle (comme au KINOPANORAMA, fermé en 2002 par PATHÉ-GAUMONT !).
Mécontent de cette nouvelle, le maire Jérôme Coumet a fermement déclaré qu'il n'accorderait jamais son autorisation d'ouvrir à la salle de sport, et aurait envoyé des inspecteurs sur le chantier (signalé à l'entrée du centre Italie2 par un panneau avec autorisation de la Préfecture de police datée du 17 juillet). Les services de l'urbanisme, estimant que la nature de certains travaux nécessitait une demande de permis, auraient alors adressé une mise en demeure à FITNESS PARK et auraient saisi le procureur de la République.
Ce projet semblant faire l'unanimité contre lui - contrairement à celui du nouveau repreneur culturel soutenu cette fois par la mairie et par le centre commercial - il n'est pas encore dit qu'après avoir écarté les menaces de transformation du Grand Écran en magasins, puis en multiplexe, toutes ces années de lutte verront l'avènement d'une salle de remise en forme.
Quoi qu'il en soit nous nous devons de rester mobilisés et étudions les possibilités de recours, en espérant rapidement une évolution plus favorable de la situation.
Rendez-vous en octobre pour la suite du feuilleton...