Depuis le transfert du SERNAM - le service national des messageries de la SNCF - sur le site du transport combiné de Valenton 2 ( Val-de-Marne ) en 2007, la halle Freyssinet, implantée en face des quatre équerres anguleuses de la BNF et de son esplanade des courants d'air, était déserte et livrée aux tagueurs.
Chef-d'oeuvre technique et esthétique du patrimoine ferroviaire parisien, la halle avait réussi malgré tout à échapper aux démiurges municipaux et à leurs architectes désireux de la "reconfigurer " pour l'adapter à l'urbanisme bancal de Paris Rive gauche dont les deux pieds ne sont pas au même niveau, l'un perché sur la dorsale désertique des avenues de France et Pierre Mendès-France, l'autre sur le tapis roulant des voies ferrées.
Sur le sujet comme sur beaucoup d'autres, le delanoistes tirent à hue et à dia. Jérôme Coumet, maire du 13ème et président de la SEMAPA, aménageuse de la ZAC, était favorable à la découpe de la halle dans le sens de la largeur en rasant l'une des trois nefs, celle côté voies ferrées, au risque de fragiliser l'ensemble de la structure du bâtiment ce qui lui aurait été fatal (projet de l'architecte Pierre Gangnet).
Les quelques personnes qui s'intéressent au sujet à l'Hôtel-de-ville étaient partisans de l'amputation dans l'autre sens, celui de la longueur, comme il a été décidé pour la halle Pajol ( cliquez ici) sans préciser par quel bout ils trancheraient (côté rue du Chevaleret ou côté bd Vincent Auriol).
En réalité, ni l'un ni l'autre n'avait de projet bien précis sur l'aménagement futur de la halle qui ne pouvait se concevoir sans celui de son environnement, c'est-à-dire une couverture des voies ferrées particulièrement hasardeuse dans ce secteur de Paris-Rive gauche, puisque, sous les voies ferrées qu'il aurait fallu charcuter pour fonder les appuis de la dalle, il y en a d'autres qui passent dans les trois tunnels implantés en sous-sol : les deux du RER C et celui qui permet de faire transiter les trains de part et d'autre des voies grandes lignes.
La complexité du faisceau ferroviaire entre la passerelle Charcot et le bd Vincent Auriol avec ses deux niveaux (aérien et souterrain), ainsi que la présence d'aiguillages interdisant la construction de files d'appuis continus rendaient problématique la mise en oeuvre du parvis d'un TGI dont la réalisation avait été envisagée entre la halle Freyssinet et les voies ferrées. Curieusement, cette difficulté majeure ne fut jamais abordée par les 275 projets que suscita l'initiative du ministère de la justice il y a trois ans ...
Comme les plafonds des trois tunnels ne sont pas en mesure d'une part de supporter le poids de la dalle funéraire de Paris Rive gauche et de ses plantations rabougries et qu'ils ne peuvent d'autre part être traversés par les piliers de soutien de ladite dalle, la "solution" a consisté à laisser les lieux en l'état et la halle Freyssinet lézarder en bordure du chemin de fer d'Austerlitz puisque l'une à été faite pour l'autre.
La SNCF a donc sagement renvoyé les maires de Paris et du 13ème à leurs élucubrations urbanistiques en louant la halle Freyssinet pour 5 ans à une entreprise spécialisée dans l'événementiel ce qui donnera au moins la possibilité aux Parisiennes et aux Parisiens de se réapproprier un élément de leur patrimoine à l'occasion des événements que la halle accueillera (expositions, réunions sportives ou politiques, foires commerciales, etc..)
Une autre halle du SERNAM, celle d'Amiens, conçue également par l'ingénieur Freyssinet, a été sauvée de la démolition. Celle de Paris ne mérite-t-elle pas d'être préservée ? Rendez-vous dans cinq ans pour en débattre, quand, souhaitons-le ardemment pour Paris, la majorité politique béotienne actuelle aura changé.
Chef-d'oeuvre technique et esthétique du patrimoine ferroviaire parisien, la halle avait réussi malgré tout à échapper aux démiurges municipaux et à leurs architectes désireux de la "reconfigurer " pour l'adapter à l'urbanisme bancal de Paris Rive gauche dont les deux pieds ne sont pas au même niveau, l'un perché sur la dorsale désertique des avenues de France et Pierre Mendès-France, l'autre sur le tapis roulant des voies ferrées.
Sur le sujet comme sur beaucoup d'autres, le delanoistes tirent à hue et à dia. Jérôme Coumet, maire du 13ème et président de la SEMAPA, aménageuse de la ZAC, était favorable à la découpe de la halle dans le sens de la largeur en rasant l'une des trois nefs, celle côté voies ferrées, au risque de fragiliser l'ensemble de la structure du bâtiment ce qui lui aurait été fatal (projet de l'architecte Pierre Gangnet).
Les quelques personnes qui s'intéressent au sujet à l'Hôtel-de-ville étaient partisans de l'amputation dans l'autre sens, celui de la longueur, comme il a été décidé pour la halle Pajol ( cliquez ici) sans préciser par quel bout ils trancheraient (côté rue du Chevaleret ou côté bd Vincent Auriol).
En réalité, ni l'un ni l'autre n'avait de projet bien précis sur l'aménagement futur de la halle qui ne pouvait se concevoir sans celui de son environnement, c'est-à-dire une couverture des voies ferrées particulièrement hasardeuse dans ce secteur de Paris-Rive gauche, puisque, sous les voies ferrées qu'il aurait fallu charcuter pour fonder les appuis de la dalle, il y en a d'autres qui passent dans les trois tunnels implantés en sous-sol : les deux du RER C et celui qui permet de faire transiter les trains de part et d'autre des voies grandes lignes.
La complexité du faisceau ferroviaire entre la passerelle Charcot et le bd Vincent Auriol avec ses deux niveaux (aérien et souterrain), ainsi que la présence d'aiguillages interdisant la construction de files d'appuis continus rendaient problématique la mise en oeuvre du parvis d'un TGI dont la réalisation avait été envisagée entre la halle Freyssinet et les voies ferrées. Curieusement, cette difficulté majeure ne fut jamais abordée par les 275 projets que suscita l'initiative du ministère de la justice il y a trois ans ...
Comme les plafonds des trois tunnels ne sont pas en mesure d'une part de supporter le poids de la dalle funéraire de Paris Rive gauche et de ses plantations rabougries et qu'ils ne peuvent d'autre part être traversés par les piliers de soutien de ladite dalle, la "solution" a consisté à laisser les lieux en l'état et la halle Freyssinet lézarder en bordure du chemin de fer d'Austerlitz puisque l'une à été faite pour l'autre.
La SNCF a donc sagement renvoyé les maires de Paris et du 13ème à leurs élucubrations urbanistiques en louant la halle Freyssinet pour 5 ans à une entreprise spécialisée dans l'événementiel ce qui donnera au moins la possibilité aux Parisiennes et aux Parisiens de se réapproprier un élément de leur patrimoine à l'occasion des événements que la halle accueillera (expositions, réunions sportives ou politiques, foires commerciales, etc..)
Une autre halle du SERNAM, celle d'Amiens, conçue également par l'ingénieur Freyssinet, a été sauvée de la démolition. Celle de Paris ne mérite-t-elle pas d'être préservée ? Rendez-vous dans cinq ans pour en débattre, quand, souhaitons-le ardemment pour Paris, la majorité politique béotienne actuelle aura changé.