La couverture résume bien le contenu : un publireportage où aucun démenti, aucun rappel gênant n'est fait des échecs et méfaits de bientôt 13 ans de delanoisme à Paris. Les critiques et les oppositions sont au mieux des ombres médisantes et malfaisantes qui se sont opposées vainement à ce grand dispensateur de progrès urbain, culturel et social.
Le massacre du paysage urbain par la prolifération d'aménagements de voirie inefficaces ? Aucune mention !
Les milliards d'euros gaspillés pour les financer ? Connaît pas !
L'inutilité du nouveau Jean Bouin et la destruction de son ancienne tribune Art décor ? Qu'est-ce que cela ?!
La braderie des Halles et du Parc des expositions au groupe Unibail avec un milliard d'euros dilapidé pour construire un gigantesque bubon contenant un centre commercial au coeur de Paris ? Veut pas le savoir !
La barrière d'immeubles qui a poussé autour du Périphérique et l'autre barrière coulissante que constitue le tramway des Maréchaux lesquelles rendent quasiment impossible, désormais, l'intégration urbaine de Paris avec la petite couronne ? Sans blague !
Les gaspillages clientélistes éhontés sous forme de logements pour obligés dont la réalisation fait monter les prix, les subventions à gros flots sur les associations de copains ? A quoi bon en parler !
Les opérations de com' foireuses car transformées en propagande politique, telle la candidature aux JO ? De quoi s'agit-il déjà ?!
Les finances dont la dégradation est masquée pour n'exploser dans le portefeuille des Parisiens qu'après 2014, les impôts qui ont bel et bien augmenté de plus de 40 % malgré le déni des évidences, le nombre accru de Parisiens qui ne trouvent pas ou ne peuvent plus payer leur logement, le sacrifice à la logique festive de la place de la République, le massacre programmé du jardin des serres d'Auteuil, le mécontentement et la démotivation des employés municipaux, la pollution qui recule moins qu'ailleurs du fait de la congestion créée par la mairie, etc., etc., etc.
De tout cela, les lecteurs de Paris Obs seront soigneusement préservés.
Le but est évident : conditionner l'électorat désorienté par les échecs des socialistes gouvernementaux pour tenter de lui faire gober qu'à Paris, ma foi, ils ne se sont pas si mal débrouillés.
Une sorte de tentative de découplage qu'on pourra contrer en rappelant simplement que le bilan de Delanoë, en 13 ans, est plus terrible que celui de Hollande car il a consisté à gaspiller sur une grande échelle les atouts immenses et la richesse de Paris. Hollande se débat avec plus de rouerie que d'efficacité dans une situation difficile. Delanoë a simplement siphonné des caisses pleines pour sa promotion personnelle et l'instauration d'un quadrillage clientéliste.
Les prochaines élections municipales seront capitales, dans tous les sens du mot. Hidalgo, terne caricature de son chef, doit être battue, faute de quoi le déclin de notre ville s'accélèrerait dangereusement.