Plus que quelques jours pour sauver les dauphins de la République ! Y-a-t-il un ministre de la culture en France ?
Lepetit et les maires d'arrondissement concernés n'en menaient pas large ce soir-là. Ils sentent bien que l'expérience désastreuse de Magenta et La Fayette va se reproduire puissance 2 à 4 et que leur tentative pour faire croire que cela ne durera que le temps des travaux ne passera pas si facilement.
A ce sujet, nous retranscrivons intégralement l'intervention de M. Aron, qui pose carrément et simplement les problèmes dans les termes où ils doivent l'être :
"Mesdames, Messieurs, Mesdames et Messieurs les élus,
Je suis désolé d’avoir un pense-bête, mais je ne suis pas habitué aux discours en public. Je me présente : Jean-Claude ARON, Président de l’association FRANZ LISZT ASSOCIATION DE QUARTIER, plus connue sous l’acronyme de FLAQ. Pourquoi est-ce que j’interviens au sujet de la Place de la République ?
C’est très simple.
Votre projet : réduction de la place dévolue à la voiture et d’élargissement des trottoirs, va créer place de la République des conditions identiques à celles du boulevard de Magenta, espace que vous appelez civilisé, mais qui est devenu le royaume des incivilités, c’est à dire : bouchons permanents, chauffeurs excédés qui passent au rouge et bloquent l’intersection avec la rue La Fayette, motos qui roulent sur le trottoir et sur les pistes cyclables, vélos qui bousculent les piétons, et malgré un nombre inférieur de voitures, plus de bruit et plus de pollution. En effet, une voiture prise dans un bouchon klaksonne et pollue plus qu’une voiture qui roule.
La Place de la République est le centre vital de toute la circulation Parisienne, réduire le flux ici reviendrait à paralyser tout Paris.
Sur le dessin de votre projet il y a à peine une dizaine de voitures sur la place, alors que dans la réalité il y en aura une centaine. Un projet doit refléter une projection probable et pas un rêve d’apprenti sorcier. En effet, en plus d’une Place de la République siège de bouchons permanents, ces derniers vont se propager tout autour de la Place de la République, puisque les voitures vont chercher des itinéraires de délestage et mon sentiment, en ma qualité de Président de Franz Liszt Association de Quartier, mais c’est plus qu’un sentiment, c’est une certitude, vous allez encore augmenter les bouchons du Boulevard de Magenta, donc de la rue La Fayette, donc des rues d’Hauteville et du Faubourg Poissonnière, déjà poubelles écologiques du 10è arrondissement aggravés encore par l’inversion du sens de la rue de Chabrol.
Votre but est louable, réduire la pollution dans Paris. Le résultat est calamiteux, vous avez dépollué certaines rues mais vous en avez sur-pollué d’autres.
La Place de la République a été réalisée entre 1811 et 1850 alors que le mot « automobile » lui-même n'est forgé qu'en 1875. La place de la République, comme le Boulevard de Magenta n’a donc pas été conçue pour la circulation automobile, c’est le progrès qui a imposé sa loi. Les modifier c’est trahir leur concepteur. Votre action est basée sur le fait que 2/3 des résidents n’ont pas de voiture, vous en concluez que la plupart du flux provient d’itinéraires de transition.
Vous oubliez que personne ne prend sa voiture juste pour le plaisir d’aller polluer ses voisins. Dans le flux de transition il y a des handicapés, des personnes qui accompagnent ou vont visiter des handicapés, des personnes âgées, il y a des commerciaux et des représentants qui ne peuvent pas voyager en bus ou en métro, il y a les camionnettes et camions de livraison. En résumé, dans le trafic automobile diurne il n’y a que des gens qui travaillent et non des fainéants qui se promènent.
Je sais, il y a les gens qui vont juste à leur poste de travail et reviennent de leur boulot en voiture alors qu’ils pourraient y aller, pour une partie d’entre eux, en transport en commun. Mais ce n’est que tôt le matin et tard le soir et les bouchons, eux, sont quasi-permanents. En engageant les gens qui travaillent dans les bouchons et en leur faisant perdre des heures sur leurs trajets, vous les empêchez de travailler, vous contribuez à réduire la compétitivité des entreprises donc, vous direz que j’exagère, mais c’est un peu vrai et c’est un comble pour des élus qui se préoccupent du social, vous contribuez à l’augmentation du chômage.
D’autre part, en cette période de récession, de compression budgétaire, ce projet pharaonique va coûter un bras aux Parisiens. Et pour quel résultat ?
Les riverains vont haïr les concepteurs à cause du bruit constant et de l’augmentation de la pollution comme sur le Boulevard de Magenta. Ma fille y habite, je sais de quoi je parle.
Si vous voulez changer quelque chose à Paris, il faut d’abord réparer l’énorme erreur du Boulevard de Magenta et contribuer à fluidifier la circulation partout où cela est possible, donc, renoncer à votre projet idéologique de transformation de la Place de la République. Il est évident qu’il ne faut pas asservir la ville à l’automobile, toutefois, il faut laisser à celle-ci sa juste place, celle correspondant aux besoins de mobilité qui sont à l’origine mêmes des concentrations urbaines. Quant au problème plus précis de Franz Liszt, Monsieur Féraud , je vous demanderais prochainement un rendez-vous.
Je vous remercie d’avoir eu la patience de m’écouter et j’espère de m’entendre."
Tout est dit, rien à ajouter !
A ce sujet, nous retranscrivons intégralement l'intervention de M. Aron, qui pose carrément et simplement les problèmes dans les termes où ils doivent l'être :
"Mesdames, Messieurs, Mesdames et Messieurs les élus,
Je suis désolé d’avoir un pense-bête, mais je ne suis pas habitué aux discours en public. Je me présente : Jean-Claude ARON, Président de l’association FRANZ LISZT ASSOCIATION DE QUARTIER, plus connue sous l’acronyme de FLAQ. Pourquoi est-ce que j’interviens au sujet de la Place de la République ?
C’est très simple.
Votre projet : réduction de la place dévolue à la voiture et d’élargissement des trottoirs, va créer place de la République des conditions identiques à celles du boulevard de Magenta, espace que vous appelez civilisé, mais qui est devenu le royaume des incivilités, c’est à dire : bouchons permanents, chauffeurs excédés qui passent au rouge et bloquent l’intersection avec la rue La Fayette, motos qui roulent sur le trottoir et sur les pistes cyclables, vélos qui bousculent les piétons, et malgré un nombre inférieur de voitures, plus de bruit et plus de pollution. En effet, une voiture prise dans un bouchon klaksonne et pollue plus qu’une voiture qui roule.
La Place de la République est le centre vital de toute la circulation Parisienne, réduire le flux ici reviendrait à paralyser tout Paris.
Sur le dessin de votre projet il y a à peine une dizaine de voitures sur la place, alors que dans la réalité il y en aura une centaine. Un projet doit refléter une projection probable et pas un rêve d’apprenti sorcier. En effet, en plus d’une Place de la République siège de bouchons permanents, ces derniers vont se propager tout autour de la Place de la République, puisque les voitures vont chercher des itinéraires de délestage et mon sentiment, en ma qualité de Président de Franz Liszt Association de Quartier, mais c’est plus qu’un sentiment, c’est une certitude, vous allez encore augmenter les bouchons du Boulevard de Magenta, donc de la rue La Fayette, donc des rues d’Hauteville et du Faubourg Poissonnière, déjà poubelles écologiques du 10è arrondissement aggravés encore par l’inversion du sens de la rue de Chabrol.
Votre but est louable, réduire la pollution dans Paris. Le résultat est calamiteux, vous avez dépollué certaines rues mais vous en avez sur-pollué d’autres.
La Place de la République a été réalisée entre 1811 et 1850 alors que le mot « automobile » lui-même n'est forgé qu'en 1875. La place de la République, comme le Boulevard de Magenta n’a donc pas été conçue pour la circulation automobile, c’est le progrès qui a imposé sa loi. Les modifier c’est trahir leur concepteur. Votre action est basée sur le fait que 2/3 des résidents n’ont pas de voiture, vous en concluez que la plupart du flux provient d’itinéraires de transition.
Vous oubliez que personne ne prend sa voiture juste pour le plaisir d’aller polluer ses voisins. Dans le flux de transition il y a des handicapés, des personnes qui accompagnent ou vont visiter des handicapés, des personnes âgées, il y a des commerciaux et des représentants qui ne peuvent pas voyager en bus ou en métro, il y a les camionnettes et camions de livraison. En résumé, dans le trafic automobile diurne il n’y a que des gens qui travaillent et non des fainéants qui se promènent.
Je sais, il y a les gens qui vont juste à leur poste de travail et reviennent de leur boulot en voiture alors qu’ils pourraient y aller, pour une partie d’entre eux, en transport en commun. Mais ce n’est que tôt le matin et tard le soir et les bouchons, eux, sont quasi-permanents. En engageant les gens qui travaillent dans les bouchons et en leur faisant perdre des heures sur leurs trajets, vous les empêchez de travailler, vous contribuez à réduire la compétitivité des entreprises donc, vous direz que j’exagère, mais c’est un peu vrai et c’est un comble pour des élus qui se préoccupent du social, vous contribuez à l’augmentation du chômage.
D’autre part, en cette période de récession, de compression budgétaire, ce projet pharaonique va coûter un bras aux Parisiens. Et pour quel résultat ?
Les riverains vont haïr les concepteurs à cause du bruit constant et de l’augmentation de la pollution comme sur le Boulevard de Magenta. Ma fille y habite, je sais de quoi je parle.
Si vous voulez changer quelque chose à Paris, il faut d’abord réparer l’énorme erreur du Boulevard de Magenta et contribuer à fluidifier la circulation partout où cela est possible, donc, renoncer à votre projet idéologique de transformation de la Place de la République. Il est évident qu’il ne faut pas asservir la ville à l’automobile, toutefois, il faut laisser à celle-ci sa juste place, celle correspondant aux besoins de mobilité qui sont à l’origine mêmes des concentrations urbaines. Quant au problème plus précis de Franz Liszt, Monsieur Féraud , je vous demanderais prochainement un rendez-vous.
Je vous remercie d’avoir eu la patience de m’écouter et j’espère de m’entendre."
Tout est dit, rien à ajouter !
Liszt Ferenc est d'accord !