Ceci n'est pas une fiche !
En février dernier, l'affaire avait défrayé la chronique : voir ICI . La Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) avait, fait inédit, dénoncé une « atteinte à la vie privée des locataires », après la découverte d'un fichier contenant des informations personnelles sur des occupants du parc social.
Le cas était suffisamment grave, pour que la CNIL, pour la première fois de son histoire, rende publics ses reproches de manière solennelle.
Paris Habitat, qui gère 120000 logements, avait mentionné des données ô combien privées dans son fichier pour la gestion locative : "séropositif, cancer, personne cardiaque, sous chimiothérapie, Alzeimer aveugle, maladie de Parkinson, dépression hôpital psychiatrique, cancer des intestins, opération du cerveau, ne dispose pas de la nationalité française, alcoolique…" Elle avait été alertée par des plaintes d'associations de locataires s'étonnant que des gardiens de l'OPH Paris Habitat aient accès à des informations de ce type et lui a demandé de se mettre en conformité avec la loi.
Or, que constate-t-on ?
A l'époque des faits, Paris Habitat était dirigé par Pierre-René Lemas, qui officie depuis comme directeur de cabinet du président du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel et devrait être nommé de manière imminente secrétaire général de l'Elysée.
L'affaire a été discrètement enterrée, puisqu'à la suite d'une enquête interne de la ville, cette dernière a conclu que les choses n'étaient pas si graves puisqu'aucune mesure discriminatoire n'avait été prise en s'appuyant sur ce fichage. On croit rêver ! Si, en plus, Paris-Habitat s'était servi de son fichier pour s'en prendre aux séropositifs ou aux étrangers, on passait directement à de lourdes sanctions pénales. On ne saura donc jamais si cette absence d'utilisation discriminatoire n'était pas simplement due au fait que le scandale avait éclaté rapidement.
Soyons indulgent et considérons que Pierre-René Lemas ignorait ces dérives. Et croisons les doigts pour, qu'en un lieu de pouvoir autrement plus sensible, aucune fiche ou document de ce type ne circule jamais ...
Le cas était suffisamment grave, pour que la CNIL, pour la première fois de son histoire, rende publics ses reproches de manière solennelle.
Paris Habitat, qui gère 120000 logements, avait mentionné des données ô combien privées dans son fichier pour la gestion locative : "séropositif, cancer, personne cardiaque, sous chimiothérapie, Alzeimer aveugle, maladie de Parkinson, dépression hôpital psychiatrique, cancer des intestins, opération du cerveau, ne dispose pas de la nationalité française, alcoolique…" Elle avait été alertée par des plaintes d'associations de locataires s'étonnant que des gardiens de l'OPH Paris Habitat aient accès à des informations de ce type et lui a demandé de se mettre en conformité avec la loi.
Or, que constate-t-on ?
A l'époque des faits, Paris Habitat était dirigé par Pierre-René Lemas, qui officie depuis comme directeur de cabinet du président du Sénat, le socialiste Jean-Pierre Bel et devrait être nommé de manière imminente secrétaire général de l'Elysée.
L'affaire a été discrètement enterrée, puisqu'à la suite d'une enquête interne de la ville, cette dernière a conclu que les choses n'étaient pas si graves puisqu'aucune mesure discriminatoire n'avait été prise en s'appuyant sur ce fichage. On croit rêver ! Si, en plus, Paris-Habitat s'était servi de son fichier pour s'en prendre aux séropositifs ou aux étrangers, on passait directement à de lourdes sanctions pénales. On ne saura donc jamais si cette absence d'utilisation discriminatoire n'était pas simplement due au fait que le scandale avait éclaté rapidement.
Soyons indulgent et considérons que Pierre-René Lemas ignorait ces dérives. Et croisons les doigts pour, qu'en un lieu de pouvoir autrement plus sensible, aucune fiche ou document de ce type ne circule jamais ...