1 - Nathalie, face à la crise budgétaire qui menace Paris et qu’Anne Hidalgo veut cacher, quelles économies envisagez-vous ?
N. K-M : Depuis 12 ans, la gestion budgétaire de l’équipe sortante, c’est toujours plus de dépenses de fonctionnement (+ 80 %), financées par toujours plus d’impôts (+ 40%) et toujours plus de dette : l’endettement aura été multiplié par 4 entre fin 2001et 2014. Il est urgent de réaliser des économies pour faire cesser le matraquage fiscal des Parisiens. Je fixe un double objectif : mieux gérer les richesses existantes, pour demander moins au contribuable parisien. Il est par exemple inacceptable que l’absentéisme de ses agents coûte chaque année 200 millions d’euros à la Ville de Paris. De même, il me paraît essentiel de mieux contrôler l’emploi des subventions aux associations, qui ont augmenté de 52 % entre 2000 et 2011 (203 M€ en 2011).
2 - Quelles mesures principales proposez vous pour décongestionner la circulation dans Paris et lutter contre les embouteillages et la pollution ?
N. K-M : Réduire la place de l’automobile dans les grandes villes est un projet légitime, mais on n’est pas obligé de le faire en dégoutant les automobilistes comme l’a fait la gauche - sans d’ailleurs que cela ne serve à quoi que ce soit, puisque Paris a obtenu en 2010 la médaille d’or de la métropole la plus embouteillée, et le nombre de jours où l’air y est de mauvaise qualité est passé de 53 à 89 entre 2001 et 2011.
Des outils existent pourtant, comme la technologie Scoot utilisée à Londres, qui permet de moduler le cadencement des feux tricolores en fonction du niveau d’encombrement de la circulation, qui permet de réduire de plus de 10% les temps de circulation. Je compte également favoriser l’intermodalité aux portes de Paris, afin de permettre aux automobilistes de garer plus facilement leur véhicule pour les encourager à prendre les transports en commun, et relancer la construction de parkings souterrains, notamment pour les deux roues. Le stationnement sera par ailleurs facilité par une utilisation plus importante du numérique. Enfin, je reverrai les aménagements qui créent des problèmes de sécurité comme tout le long du boulevard de Magenta.
3 - Êtes-vous favorable à l’organisation de référendums pour que les Parisiens puissent directement trancher les questions essentielles pour le futur de leur ville (péage urbain, hauteur des immeubles, rythmes scolaires, organisation des services de propreté, etc.) ?
N. K-M : Oui. Il est pour moi essentiel que les Parisiens puissent être consultés sur les projets qui les concernent directement, mais à une condition : que leurs choix soient respectés ! Or, sur le sujet de la concertation, l’équipe sortante s’est davantage livrée à la mise en scène qu’à la mise en œuvre : je pense aux rythmes scolaires, imposés au mépris de l’avis des parents et des enseignants, ou encore au projet des voies sur berge, auquel 80 % des personnes interrogées – durant les grandes vacances d’été…– étaient pourtant défavorables.
4 - Faut-il permettre à tous les locataires de HLM parisien d’acquérir leur logement à un coût n’excédant pas le montant du loyer sur 15 ans ?
N. K-M : L’accession à la propriété doit évidemment demeurer un objectif, mais elle ne doit pas se faire au détriment du parc existant. Or, sur le logement, la faillite de la gauche est totale : non seulement l’équipe sortante s’est livrée à une politique de tout-social en trompe l’œil (seulement la moitié des 70 000 créations revendiquées par la mairie correspondant à de nouveaux logements), mais elle a également supprimé 16 000 logements intermédiaires à destination des classes moyennes - ces mêmes logements intermédiaires qu’Anne Hidalgo dit vouloir développer aujourd’hui. C’est parce que je suis convaincue qu’une politique de logement ne saurait se résumer au logement social que j’ai proposé que la création de tout logement social s’accompagne de la création d’un logement intermédiaire.
5 - Faut-il revoir certains projets urbains et architecturaux mal conçus : Halles, Roland-Garros, tour Triangle ?
N. K-M : Dans cette campagne, je souhaite parler du présent et de l’avenir, aussi ne chercherai-je pas à défaire systématiquement ce qui a déjà été engagé, même si certains dérapages comme le projet des Halles sont proprement inacceptables. En revanche, j’essaierai évidemment d’améliorer autant que possible les projets d’infrastructures mal pensés, décidés à la hâte ou sans concertation. A ce titre, la Tour Triangle est de mon point de vue l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire : je suis en effet contre les tours uniques, qui défigurent les paysages et cassent l’harmonie urbaine. Paris n’a pas besoin d’une seconde Tour Montparnasse ! Je pense par ailleurs qu’il est possible d’améliorer facilement certains projets comme celui des voies sur berge.
6 - Faut-il modifier l’organisation des services de propreté et si oui comment ?
N. K-M : Je pense effectivement que les services de propreté pourraient être plus efficaces si l’on modifiait le système de roulement actuel, qui fatigue les agents et disperse leur travail sur toute la semaine : il faudrait au contraire mieux prendre en compte la différence entre les jours de semaine et le week-end, pour que les agents puissent travailler au rythme de la ville. En plus de garantir une meilleure propreté aux Parisiens, ce système permettrait par ailleurs d’importantes économies d’échelle pour les services de la propreté. En parallèle, je souhaite développer les moyens d’intervention d’urgence des services de propreté en créant de véritables « brigades vertes » au service des Parisiens. Je crois enfin essentiel de mieux motiver les agents, qui connaissent aujourd’hui l’un des plus forts taux d’absentéisme de la Ville.
7 - Quelles mesures d’urgence pour lutter contre la multiplication des cambriolages ?
N. K-M : Je souhaite engager une véritable rupture avec la politique de l’équipe sortante, qui a totalement délaissé le sujet de la sécurité à Paris au motif qu’elle n’en a pas la compétence légale. La Ville dispose pourtant de personnels dédiés à la sécurité, qu’elle a littéralement abandonnés (- 13 % environ sur les dix dernières années, alors que dans le même temps les effectifs de la mairie ont augmenté de 25 %) et affectés à des missions de verbalisation du stationnement, alors qu’ils pourraient aussi assurer des missions de sécurité au service direct des Parisiens.
Ma première urgence sera donc de recruter des personnels pour étoffer sans attendre les équipes existantes. Je compte en outre développer la vidéoprotection, que la Ville finance beaucoup trop peu : seulement 5 millions d’euros sur les 230 millions du dernier plan d’équipement. Je crois qu’il est temps que Paris se donne les moyens de ses ambitions pour la sécurité de ses habitants : quand Londres compte une caméra pour 14 habitants, notre capitale n’en compte qu’une pour 200… Les gardiens d’immeuble jouent en outre un rôle essentiel, j’exigerai que tous les nouveaux immeubles dans lesquels la Ville a investi puissent en compter un. J’accorderai par ailleurs une importance particulière à l’entretien des logements sociaux.
Enfin à plus long terme, je souhaite que la loi modifie les équilibres institutionnels : Paris verse chaque année 270 millions d’euros à la Préfecture de Police pour qu’elle assure la sécurité des Parisiens, une telle somme justifierait un droit de regard sur l’utilisation de cet argent du contribuable. En tant que Maire de Paris, j’irai par ailleurs au devant des habitants des Parisiens pour rendre régulièrement des comptes de mon action, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
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N. K-M : Depuis 12 ans, la gestion budgétaire de l’équipe sortante, c’est toujours plus de dépenses de fonctionnement (+ 80 %), financées par toujours plus d’impôts (+ 40%) et toujours plus de dette : l’endettement aura été multiplié par 4 entre fin 2001et 2014. Il est urgent de réaliser des économies pour faire cesser le matraquage fiscal des Parisiens. Je fixe un double objectif : mieux gérer les richesses existantes, pour demander moins au contribuable parisien. Il est par exemple inacceptable que l’absentéisme de ses agents coûte chaque année 200 millions d’euros à la Ville de Paris. De même, il me paraît essentiel de mieux contrôler l’emploi des subventions aux associations, qui ont augmenté de 52 % entre 2000 et 2011 (203 M€ en 2011).
2 - Quelles mesures principales proposez vous pour décongestionner la circulation dans Paris et lutter contre les embouteillages et la pollution ?
N. K-M : Réduire la place de l’automobile dans les grandes villes est un projet légitime, mais on n’est pas obligé de le faire en dégoutant les automobilistes comme l’a fait la gauche - sans d’ailleurs que cela ne serve à quoi que ce soit, puisque Paris a obtenu en 2010 la médaille d’or de la métropole la plus embouteillée, et le nombre de jours où l’air y est de mauvaise qualité est passé de 53 à 89 entre 2001 et 2011.
Des outils existent pourtant, comme la technologie Scoot utilisée à Londres, qui permet de moduler le cadencement des feux tricolores en fonction du niveau d’encombrement de la circulation, qui permet de réduire de plus de 10% les temps de circulation. Je compte également favoriser l’intermodalité aux portes de Paris, afin de permettre aux automobilistes de garer plus facilement leur véhicule pour les encourager à prendre les transports en commun, et relancer la construction de parkings souterrains, notamment pour les deux roues. Le stationnement sera par ailleurs facilité par une utilisation plus importante du numérique. Enfin, je reverrai les aménagements qui créent des problèmes de sécurité comme tout le long du boulevard de Magenta.
3 - Êtes-vous favorable à l’organisation de référendums pour que les Parisiens puissent directement trancher les questions essentielles pour le futur de leur ville (péage urbain, hauteur des immeubles, rythmes scolaires, organisation des services de propreté, etc.) ?
N. K-M : Oui. Il est pour moi essentiel que les Parisiens puissent être consultés sur les projets qui les concernent directement, mais à une condition : que leurs choix soient respectés ! Or, sur le sujet de la concertation, l’équipe sortante s’est davantage livrée à la mise en scène qu’à la mise en œuvre : je pense aux rythmes scolaires, imposés au mépris de l’avis des parents et des enseignants, ou encore au projet des voies sur berge, auquel 80 % des personnes interrogées – durant les grandes vacances d’été…– étaient pourtant défavorables.
4 - Faut-il permettre à tous les locataires de HLM parisien d’acquérir leur logement à un coût n’excédant pas le montant du loyer sur 15 ans ?
N. K-M : L’accession à la propriété doit évidemment demeurer un objectif, mais elle ne doit pas se faire au détriment du parc existant. Or, sur le logement, la faillite de la gauche est totale : non seulement l’équipe sortante s’est livrée à une politique de tout-social en trompe l’œil (seulement la moitié des 70 000 créations revendiquées par la mairie correspondant à de nouveaux logements), mais elle a également supprimé 16 000 logements intermédiaires à destination des classes moyennes - ces mêmes logements intermédiaires qu’Anne Hidalgo dit vouloir développer aujourd’hui. C’est parce que je suis convaincue qu’une politique de logement ne saurait se résumer au logement social que j’ai proposé que la création de tout logement social s’accompagne de la création d’un logement intermédiaire.
5 - Faut-il revoir certains projets urbains et architecturaux mal conçus : Halles, Roland-Garros, tour Triangle ?
N. K-M : Dans cette campagne, je souhaite parler du présent et de l’avenir, aussi ne chercherai-je pas à défaire systématiquement ce qui a déjà été engagé, même si certains dérapages comme le projet des Halles sont proprement inacceptables. En revanche, j’essaierai évidemment d’améliorer autant que possible les projets d’infrastructures mal pensés, décidés à la hâte ou sans concertation. A ce titre, la Tour Triangle est de mon point de vue l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire : je suis en effet contre les tours uniques, qui défigurent les paysages et cassent l’harmonie urbaine. Paris n’a pas besoin d’une seconde Tour Montparnasse ! Je pense par ailleurs qu’il est possible d’améliorer facilement certains projets comme celui des voies sur berge.
6 - Faut-il modifier l’organisation des services de propreté et si oui comment ?
N. K-M : Je pense effectivement que les services de propreté pourraient être plus efficaces si l’on modifiait le système de roulement actuel, qui fatigue les agents et disperse leur travail sur toute la semaine : il faudrait au contraire mieux prendre en compte la différence entre les jours de semaine et le week-end, pour que les agents puissent travailler au rythme de la ville. En plus de garantir une meilleure propreté aux Parisiens, ce système permettrait par ailleurs d’importantes économies d’échelle pour les services de la propreté. En parallèle, je souhaite développer les moyens d’intervention d’urgence des services de propreté en créant de véritables « brigades vertes » au service des Parisiens. Je crois enfin essentiel de mieux motiver les agents, qui connaissent aujourd’hui l’un des plus forts taux d’absentéisme de la Ville.
7 - Quelles mesures d’urgence pour lutter contre la multiplication des cambriolages ?
N. K-M : Je souhaite engager une véritable rupture avec la politique de l’équipe sortante, qui a totalement délaissé le sujet de la sécurité à Paris au motif qu’elle n’en a pas la compétence légale. La Ville dispose pourtant de personnels dédiés à la sécurité, qu’elle a littéralement abandonnés (- 13 % environ sur les dix dernières années, alors que dans le même temps les effectifs de la mairie ont augmenté de 25 %) et affectés à des missions de verbalisation du stationnement, alors qu’ils pourraient aussi assurer des missions de sécurité au service direct des Parisiens.
Ma première urgence sera donc de recruter des personnels pour étoffer sans attendre les équipes existantes. Je compte en outre développer la vidéoprotection, que la Ville finance beaucoup trop peu : seulement 5 millions d’euros sur les 230 millions du dernier plan d’équipement. Je crois qu’il est temps que Paris se donne les moyens de ses ambitions pour la sécurité de ses habitants : quand Londres compte une caméra pour 14 habitants, notre capitale n’en compte qu’une pour 200… Les gardiens d’immeuble jouent en outre un rôle essentiel, j’exigerai que tous les nouveaux immeubles dans lesquels la Ville a investi puissent en compter un. J’accorderai par ailleurs une importance particulière à l’entretien des logements sociaux.
Enfin à plus long terme, je souhaite que la loi modifie les équilibres institutionnels : Paris verse chaque année 270 millions d’euros à la Préfecture de Police pour qu’elle assure la sécurité des Parisiens, une telle somme justifierait un droit de regard sur l’utilisation de cet argent du contribuable. En tant que Maire de Paris, j’irai par ailleurs au devant des habitants des Parisiens pour rendre régulièrement des comptes de mon action, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
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