Les 28, 29 et 30 mai, le nord-est parisien fait son show dans l'entrepôt Macdonald sur le dos duquel on va entasser 1000 logements et 40 000 M² de bureaux et autres activités indéfinies.
Cette peninsule de béton sera coupée par une brèche par où passera l'idole à roulettes de Tramsès 2, le T3 contortionniste et son tracé manivelle. Au sud, la péninsule sera bordée d'une friche ferroviaire qu'il faudra traverser pour atteindre la future gare Eole-Evangile ( RER E ).
Cette manifestation médiatique baptisée : "Le fabuleux destin du Nord-Est parisien" est muette sur l'avenir des emprises ferroviaires qui en forment le noyau, qu'il s'agisse de Chapelle-charbon, du raccordement de l'Evangile et de la petite ceinture.
La petite ceinture, qui traverse d'est en ouest la zone, de la porte de la Villette à la porte de la Chapelle, est purement et simplement ignorée alors qu'elle a fait l'objet de plusieurs études ( SNCF en mai 1997 - STIF en juin 2001 – RFF en avril 2006 ) qui, toutes, privilégient sa mutation en ligne de tram-train – à l'instar des lignes T2 et T4 - pour une desserte voyageurs et non une desserte fret illusoire puisque la fermeture des sites dédiés aux marchandises est continue dans la capitale depuis celle de la gare du Champ-de-Mars en 1937.
Aujourd'hui, le fret ferroviaire intra muros se limite à la gare Est-Pierres ( 19ème ) et à la halle Gabriel Lamé ( 12ème ) qui ne survivent que grâce à la présence d'un seul et unique locataire ( TAFANEL pour Est-Pierres et MONOPRIX pour la halle Gabriel Lamé ), ce qui ne serait pas possible avec une multiplicité d'opérateurs aux exigences contradictoires.
Enclavée, sans lien direct avec les voies routières proches que sont le bd Ney et le bd périphérique, Chapelle-charbon n'a aucun avenir dans le fret ferroviaire qu'il s'agisse du combiné ( les conteneurs sur les trains ) ou du ferroutage ( les camions sur les trains). Les trains de fret en provenance du port de Gennevilliers et des Docks de Saint-Ouen ne font que transiter par Chapelle-charbon car ni le port , ni les Docks ne disposent d'un raccordement ferroviaire direct sur la ligne de grande ceinture passant à Epinay-sur-Seine. Le transfert de ce fret en transit du nord-est parisien à la ligne de Grande Ceinture implique la construction d'un pont-rail à voie unique entre le port de Gennevilliers et Epinay.
La réalisation de cet ouvrage d'art pourrait voir le jour dans le cadre de la loi sur le Grand Paris qui prévoit ( Titre I – art 2 – III ) la mise en place d'un réseau à haut niveau de performance prioritairement affectée au fret ferroviaire entre les grands ports du Havre et de Rouen, qui constituent paraît-il la façade maritime du Grand Paris, et le port de Paris est un objectif d'intérêt national.
Au plus tard douze mois après la promulgation de la présente loi, le gouvernement est censé présenter au Parlement un rapport sur la mise en place de ce réseau. La suppression du fret ferroviaire en transit entre la porte de la Chapelle et le viaduc de Paris-Est permettrait d'envisager la disparition du raccordement de l'Evangile qui grève l'aménagement de Chapelle-charbon et du secteur Eole-Evangile.
Le renvoi sur la Grande Ceinture des trains de fret - les trains les plus bruyants - faciliterait l'intégration de la liaison CDG express au niveau de la porte de la Chapelle par démolition des deux ponts-rails actuels et du massif central de maçonnerie qui les sépare. Le tablier du nouvel ouvrage, aminci par rapport à celui en service au-dessus de l'avenue de la porte de la Chapelle, en améliorerait l'esthétique et pourrait comporter une passerelle piétonne reliant le campus Condorcet à Chapelle-charbon.
L'enrichissement du "fabuleux destin du Nord-est parisien" ne peut et ne pourra faire l'économie d'une réflexion approfondie sur la mutation des emprises ferroviaires et de leurs missions, tâche qu'il serait opportun de confier à l' AIGP ( Atelier International du Grand Paris ) car elle dépasse les capacités du maire du Petit Paris, à moins que ce soit le petit maire de Paris.
Cette peninsule de béton sera coupée par une brèche par où passera l'idole à roulettes de Tramsès 2, le T3 contortionniste et son tracé manivelle. Au sud, la péninsule sera bordée d'une friche ferroviaire qu'il faudra traverser pour atteindre la future gare Eole-Evangile ( RER E ).
Cette manifestation médiatique baptisée : "Le fabuleux destin du Nord-Est parisien" est muette sur l'avenir des emprises ferroviaires qui en forment le noyau, qu'il s'agisse de Chapelle-charbon, du raccordement de l'Evangile et de la petite ceinture.
La petite ceinture, qui traverse d'est en ouest la zone, de la porte de la Villette à la porte de la Chapelle, est purement et simplement ignorée alors qu'elle a fait l'objet de plusieurs études ( SNCF en mai 1997 - STIF en juin 2001 – RFF en avril 2006 ) qui, toutes, privilégient sa mutation en ligne de tram-train – à l'instar des lignes T2 et T4 - pour une desserte voyageurs et non une desserte fret illusoire puisque la fermeture des sites dédiés aux marchandises est continue dans la capitale depuis celle de la gare du Champ-de-Mars en 1937.
Aujourd'hui, le fret ferroviaire intra muros se limite à la gare Est-Pierres ( 19ème ) et à la halle Gabriel Lamé ( 12ème ) qui ne survivent que grâce à la présence d'un seul et unique locataire ( TAFANEL pour Est-Pierres et MONOPRIX pour la halle Gabriel Lamé ), ce qui ne serait pas possible avec une multiplicité d'opérateurs aux exigences contradictoires.
Enclavée, sans lien direct avec les voies routières proches que sont le bd Ney et le bd périphérique, Chapelle-charbon n'a aucun avenir dans le fret ferroviaire qu'il s'agisse du combiné ( les conteneurs sur les trains ) ou du ferroutage ( les camions sur les trains). Les trains de fret en provenance du port de Gennevilliers et des Docks de Saint-Ouen ne font que transiter par Chapelle-charbon car ni le port , ni les Docks ne disposent d'un raccordement ferroviaire direct sur la ligne de grande ceinture passant à Epinay-sur-Seine. Le transfert de ce fret en transit du nord-est parisien à la ligne de Grande Ceinture implique la construction d'un pont-rail à voie unique entre le port de Gennevilliers et Epinay.
La réalisation de cet ouvrage d'art pourrait voir le jour dans le cadre de la loi sur le Grand Paris qui prévoit ( Titre I – art 2 – III ) la mise en place d'un réseau à haut niveau de performance prioritairement affectée au fret ferroviaire entre les grands ports du Havre et de Rouen, qui constituent paraît-il la façade maritime du Grand Paris, et le port de Paris est un objectif d'intérêt national.
Au plus tard douze mois après la promulgation de la présente loi, le gouvernement est censé présenter au Parlement un rapport sur la mise en place de ce réseau. La suppression du fret ferroviaire en transit entre la porte de la Chapelle et le viaduc de Paris-Est permettrait d'envisager la disparition du raccordement de l'Evangile qui grève l'aménagement de Chapelle-charbon et du secteur Eole-Evangile.
Le renvoi sur la Grande Ceinture des trains de fret - les trains les plus bruyants - faciliterait l'intégration de la liaison CDG express au niveau de la porte de la Chapelle par démolition des deux ponts-rails actuels et du massif central de maçonnerie qui les sépare. Le tablier du nouvel ouvrage, aminci par rapport à celui en service au-dessus de l'avenue de la porte de la Chapelle, en améliorerait l'esthétique et pourrait comporter une passerelle piétonne reliant le campus Condorcet à Chapelle-charbon.
L'enrichissement du "fabuleux destin du Nord-est parisien" ne peut et ne pourra faire l'économie d'une réflexion approfondie sur la mutation des emprises ferroviaires et de leurs missions, tâche qu'il serait opportun de confier à l' AIGP ( Atelier International du Grand Paris ) car elle dépasse les capacités du maire du Petit Paris, à moins que ce soit le petit maire de Paris.