Véritable déluge de subventions dans les conseils d’arrondissement, ces derniers temps. Elles arrivent quelquefois par paquets de vingt, certaines associations en récoltant trois ou quatre au titre d’actions diverses. Deux mille euros par ci, cinq mille par là. Elles accompagnent le triomphe du politiquement correct et du bien-pensant, où il n’est question que de mixité sociale, de solidarité « réelle et durable », d’éducation populaire. Certaines formules sont délectables : « valoriser auprès des jeunes la notion de travail non réduite à sa valeur économique », « permettre aux milieux marginaux d’assumer eux-mêmes leurs propres prises en charges », « faire circuler la parole dans les quartiers concernés, d’associations en associations », etc. Comment oser dénoncer de si nobles ambitions ou évoquer trivialement les impôts qui devront, un jour, financer ces largesses ?
Quand je signale à Rémi Feraud, maire du Xème arrondissement, que le risque clientéliste est évident, il fait mine de s’étonner et monte sur ses grands chevaux en disant que personne, parmi les élus, n’a de parents dans ces associations. N’a-t-il pas compris la différence entre népotisme et clientélisme ou feint-il simplement de ne pas la comprendre ?
Parfois, le saupoudrage fait place à la subvention lourde. C’est le cas, ce mois-ci, dans le IXème arrondissement, avec l’International Visual Theater, dirigée par la fameuse Emmanuelle Laborit, qui s’emploie à ouvrir l’art théâtral aux sourds-muets. Il faut être masochiste, quand on est élu, pour trouver quelque chose à redire à cette action au-dessus de toute critique. Et bien soyons-le en relevant simplement qu’après avoir bénéficié de 697.000 euros d’aides pour des travaux d’installation en 2003 et 2006, de 100.000 euros pour son fonctionnement en 2006, de 150.000 euros en 2007, l’I.V.T. recevra à nouveau 189.000 euros de la ville de Paris en 2008 ainsi que 16.000 euros pour un ravalement. Là où les choses deviennent gênantes, c’est lorsqu’on constate que les frais de personnel représentent une fois et demie l’ensemble des ventes et prestations de service de l’IVT, lesquelles sont elles-mêmes inférieures aux subventions reçues, que l’achat de tickets restaurants est compté pour 20.000 euros et que les honoraires de l’attaché de presse atteignent 27.000 euros.
Et là où elles deviennent carrément saugrenues, c’est lorsque l’IVT, s’inquiétant de ses déficits récurrents malgré les aides considérables dont il jouit, sollicite une subvention de 9.000 euros pour financer un audit afin de savoir pourquoi il rencontre ces problèmes ! Rappelons que cette association a à peine deux ans d’activité dans ses nouveaux locaux …
La mairie pourra toujours dire que l’Etat participe à la fête en aidant lui-aussi l’IVT. La différence, tout de même, c’est que le site internet de ce dernier ne s’ouvre pas par une page fustigeant la municipalité alors qu’il le fait en appelant à signer une pétition pour protester contre la politique gouvernementale. Et savez-vous contre quoi précisément ? Contre le désengagement de l’Etat et la baisse des subventions au secteur culturel ! Certains doivent aimer qu’on leur morde la main lorsqu’ils apportent du picotin …
Quand je signale à Rémi Feraud, maire du Xème arrondissement, que le risque clientéliste est évident, il fait mine de s’étonner et monte sur ses grands chevaux en disant que personne, parmi les élus, n’a de parents dans ces associations. N’a-t-il pas compris la différence entre népotisme et clientélisme ou feint-il simplement de ne pas la comprendre ?
Parfois, le saupoudrage fait place à la subvention lourde. C’est le cas, ce mois-ci, dans le IXème arrondissement, avec l’International Visual Theater, dirigée par la fameuse Emmanuelle Laborit, qui s’emploie à ouvrir l’art théâtral aux sourds-muets. Il faut être masochiste, quand on est élu, pour trouver quelque chose à redire à cette action au-dessus de toute critique. Et bien soyons-le en relevant simplement qu’après avoir bénéficié de 697.000 euros d’aides pour des travaux d’installation en 2003 et 2006, de 100.000 euros pour son fonctionnement en 2006, de 150.000 euros en 2007, l’I.V.T. recevra à nouveau 189.000 euros de la ville de Paris en 2008 ainsi que 16.000 euros pour un ravalement. Là où les choses deviennent gênantes, c’est lorsqu’on constate que les frais de personnel représentent une fois et demie l’ensemble des ventes et prestations de service de l’IVT, lesquelles sont elles-mêmes inférieures aux subventions reçues, que l’achat de tickets restaurants est compté pour 20.000 euros et que les honoraires de l’attaché de presse atteignent 27.000 euros.
Et là où elles deviennent carrément saugrenues, c’est lorsque l’IVT, s’inquiétant de ses déficits récurrents malgré les aides considérables dont il jouit, sollicite une subvention de 9.000 euros pour financer un audit afin de savoir pourquoi il rencontre ces problèmes ! Rappelons que cette association a à peine deux ans d’activité dans ses nouveaux locaux …
La mairie pourra toujours dire que l’Etat participe à la fête en aidant lui-aussi l’IVT. La différence, tout de même, c’est que le site internet de ce dernier ne s’ouvre pas par une page fustigeant la municipalité alors qu’il le fait en appelant à signer une pétition pour protester contre la politique gouvernementale. Et savez-vous contre quoi précisément ? Contre le désengagement de l’Etat et la baisse des subventions au secteur culturel ! Certains doivent aimer qu’on leur morde la main lorsqu’ils apportent du picotin …