L’opération de réaménagement des Batignolles continue sur sa mesquine lancée. Alors que Paris disposait sur ce site exceptionnel de la dernière occasion d’un projet d’envergure haussmanienne, elle se contente d’une ambition de quartier (voir ici un extrait du Delanopolis.
Cette petitesse fait cependant des victimes, dont le sort mérite d’être mieux connu.
Tout d’abord, un groupe d’artistes qui, sous le nom de Trans-Art-Express, occupe depuis 6 ans une modeste partie du site, aux termes d’un contrat de location en bonne et due forme signé avec la SNCF, il faut le souligner. Certains des membres de ce collectif sont des sculpteurs de pièces monumentales, peu faciles à déplacer.
Ayant racheté le terrain, la Ville entend désormais les expulser pour poursuivre son opération, ce qui peut certes se comprendre. Mais elle le fait après leur avoir promis depuis deux ans des relogements qui ne se sont jamais concrétisés, contrairement au sort réservé à la plupart des squatteurs autoproclamés artistes dans Paris.
La raison de cette différence de traitement ? Il faut la chercher selon les futurs expulsés dans une moindre grande obédience à Delanoë et une croyance naïve dans les promesses de la mairie. Le plus cocasse est qu’un élu socialiste du conseil d’arrondissement - pourtant connu pour son activisme squatteur, Julien Bouchet - cherchant à justifier le peu de cas fait de ces artistes, leur a reproché de n’être pas avoir de légitimité dans le quartier. C’est bien connu, un créateur doit se préoccuper avant tout des riverains …
Quoi qu’il en soit, les huissiers et les policiers sont annoncés. Ceux qui voudraient visiter les lieux et apporter leur soutien aux sympathiques Denis Colin et Marc Zoro peuvent se rendre au 147, rue Cardinet en se recommandant du Delanopolis. Sûr qu’il leur sera fait un accueil chaleureux.
D’autant qu’il existe une deuxième raison de visiter les lieux pour les amoureux d’architecture. Le médiocre projet d’aménagement des Batignolles, du fait de sa volonté de tartiner du logement social, va se traduire en effet par la destruction de deux bâtiments remarquables. Deux halles, l’une de type Polonceau et l’autre, d’une longueur exceptionnelle de plus de 300 mètres et ayant une structure métallique ayant inspiré celle de la tour Eiffel. Une restauration assez simple en aurait fait des édifices magnifiques dans un grand parc, un peu à la manière de la halle de la Villette. Encore eût-il fallu retenir un projet qui couvrît le faisceau ferroviaire et financer le tout grâce à de vraies tours de bureaux et d’activités. Bref, un projet ambitieux dont le seul défaut serait qu’il n’installe pas d’électeurs bien-votants dans ce 17ème arrondissement que Delanoë et Lepetit voudraient tant conquérir.
Cette petitesse fait cependant des victimes, dont le sort mérite d’être mieux connu.
Tout d’abord, un groupe d’artistes qui, sous le nom de Trans-Art-Express, occupe depuis 6 ans une modeste partie du site, aux termes d’un contrat de location en bonne et due forme signé avec la SNCF, il faut le souligner. Certains des membres de ce collectif sont des sculpteurs de pièces monumentales, peu faciles à déplacer.
Ayant racheté le terrain, la Ville entend désormais les expulser pour poursuivre son opération, ce qui peut certes se comprendre. Mais elle le fait après leur avoir promis depuis deux ans des relogements qui ne se sont jamais concrétisés, contrairement au sort réservé à la plupart des squatteurs autoproclamés artistes dans Paris.
La raison de cette différence de traitement ? Il faut la chercher selon les futurs expulsés dans une moindre grande obédience à Delanoë et une croyance naïve dans les promesses de la mairie. Le plus cocasse est qu’un élu socialiste du conseil d’arrondissement - pourtant connu pour son activisme squatteur, Julien Bouchet - cherchant à justifier le peu de cas fait de ces artistes, leur a reproché de n’être pas avoir de légitimité dans le quartier. C’est bien connu, un créateur doit se préoccuper avant tout des riverains …
Quoi qu’il en soit, les huissiers et les policiers sont annoncés. Ceux qui voudraient visiter les lieux et apporter leur soutien aux sympathiques Denis Colin et Marc Zoro peuvent se rendre au 147, rue Cardinet en se recommandant du Delanopolis. Sûr qu’il leur sera fait un accueil chaleureux.
D’autant qu’il existe une deuxième raison de visiter les lieux pour les amoureux d’architecture. Le médiocre projet d’aménagement des Batignolles, du fait de sa volonté de tartiner du logement social, va se traduire en effet par la destruction de deux bâtiments remarquables. Deux halles, l’une de type Polonceau et l’autre, d’une longueur exceptionnelle de plus de 300 mètres et ayant une structure métallique ayant inspiré celle de la tour Eiffel. Une restauration assez simple en aurait fait des édifices magnifiques dans un grand parc, un peu à la manière de la halle de la Villette. Encore eût-il fallu retenir un projet qui couvrît le faisceau ferroviaire et financer le tout grâce à de vraies tours de bureaux et d’activités. Bref, un projet ambitieux dont le seul défaut serait qu’il n’installe pas d’électeurs bien-votants dans ce 17ème arrondissement que Delanoë et Lepetit voudraient tant conquérir.