Il est souvent risible de s'ériger en parangon du bon goût ou en arbitre des élégances artistiques et architecturales. Pourtant, lorsqu'on observe le cas Delanoë, la chose est tentante. La liste est longue, en effet, des preuves de son inculture crasse et de sa dilection pour le tartignolle.
Un homme dont les principales références culturelles sont Dalida, Loulou Gasté et Line Renaud ; un maire qui va faire bâtir un énorme furoncle au centre de Paris après avoir tué le magnifique projet de Rem Koolhaas pour les Halles ; un Béotien qui a osé qualifier le bâtiment de Brendan et Mac Farlane sur la Seine, ratage poussif évident : voir ICI, de "Beaubourg vert !" ; un individu qui confond hétéroclite et éclectique jusque pour la décoration de son bureau ( voir LA) ; le massacreur de la tribune Art déco de Jean Bouin ou des Dauphins de la République ; le type qui persiste à dire qu'un court de 5 000 places à trente mètres des serres d'Auteuil ne dénaturera pas ce site classé, l'homme qui a encombré les avenues et boulevards de Paris d'édicules, séparateurs et bitoniaux en tout genre ... voilà soudain qu'il critique le choix du jury réuni pour la future église orthodoxe du quai Branly !
Pourtant, la sorte de voile de verre censée flotter sur les lieux, agrémentée de bulbes, si elle n'est sans doute pas à ranger dans la catégorie des chefs d'oeuvres (voir ci-dessus), fait penser au principe même de la Canopée, encensée par le même Delanoë au centre de Paris (voir ci-dessous).
Un homme dont les principales références culturelles sont Dalida, Loulou Gasté et Line Renaud ; un maire qui va faire bâtir un énorme furoncle au centre de Paris après avoir tué le magnifique projet de Rem Koolhaas pour les Halles ; un Béotien qui a osé qualifier le bâtiment de Brendan et Mac Farlane sur la Seine, ratage poussif évident : voir ICI, de "Beaubourg vert !" ; un individu qui confond hétéroclite et éclectique jusque pour la décoration de son bureau ( voir LA) ; le massacreur de la tribune Art déco de Jean Bouin ou des Dauphins de la République ; le type qui persiste à dire qu'un court de 5 000 places à trente mètres des serres d'Auteuil ne dénaturera pas ce site classé, l'homme qui a encombré les avenues et boulevards de Paris d'édicules, séparateurs et bitoniaux en tout genre ... voilà soudain qu'il critique le choix du jury réuni pour la future église orthodoxe du quai Branly !
Pourtant, la sorte de voile de verre censée flotter sur les lieux, agrémentée de bulbes, si elle n'est sans doute pas à ranger dans la catégorie des chefs d'oeuvres (voir ci-dessus), fait penser au principe même de la Canopée, encensée par le même Delanoë au centre de Paris (voir ci-dessous).
Et le projet de Frédéric Borel (ci-dessous), que la mairie soutient en criant au génie, était bien pire, nonobstant sa qualité de grand prix d'architecture. Dans le genre brouillon, kitsch et méconnaissant complètement l'environnement, il enfonce largement le projet lauréat.
Vous trouvez ça mieux ?
Mais voilà : Delanoë et sa petite clique du Pavillon de l'Arsenal n'ont pu faire prévaloir le choix de leurs amis et c'est cela qui les défrise.
La ville était membre du jury et méconnaît donc la règle de courtoisie qui veut qu'une telle qualité dispense de faire des commentaires publics désapprouvant le choix quand ce dernier ne correspond pas à son souhait. Si l'on est battu dans un vote interne, ensuite on se tait. Sinon, plus aucun jury n'est possible car aucune confiance ne s'établira entre les membres. Ce secret du délibéré vaut pour les décisions de justice et elle a aussi sa raison d'être pour celles des jurys d'architecture.
Mais, dans leur mauvaise habitude de tout se permettre à Paris faute d'opposition, les gens de la mairie ne savent plus faire autrement que tenter d'imposer leur arbitraire. On le voit en ce moment à Balard, sur les quais de Seine - où leur grotesque projet de fête à Neu-Neu permanente dénaturerait vraiment pour le coup les lieux - ou encore place de la République.
Dans ces conditions, l'appel de Bertrand DELANOË au "respect de l'harmonie urbaine et du paysage parisien" prête à sourire.
Lorsqu'il affirme que l'UNESCO est garante de la sauvegarde des rives de la Seine, il témoigne non seulement de son mépris pour cette institution qu'il n'a jamais consultée quand il a lancé son projet d'aménagement des berges. Mais il fait preuve aussi d'une morgue similaire pour tous les services de l'Etat chargés de la protection du patrimoine, au premier rang desquels les architectes des bâtiments de France.
Chacun notera enfin que le projet retenu par le jury de concours architectural pour le Quai Branly a rencontré l'approbation de la population, lors de la présentation organisée par la mairie du 7e arrondissement aux habitants en mars 2011, qui fut la seule exposition au public avec celle organisée par l’ambassade de Russie. D'ordinaire, le même Delanoë n'a que le mot concertation à la bouche.
Qu'à cela ne tienne, Delanoë a pris le mors aux dents et risque de provoquer un petit incident diplomatique avec le gouvernement et l'église russes !
Comme le peignait Chagall en son temps : "A la Russie, aux ânes et aux autres !"
La ville était membre du jury et méconnaît donc la règle de courtoisie qui veut qu'une telle qualité dispense de faire des commentaires publics désapprouvant le choix quand ce dernier ne correspond pas à son souhait. Si l'on est battu dans un vote interne, ensuite on se tait. Sinon, plus aucun jury n'est possible car aucune confiance ne s'établira entre les membres. Ce secret du délibéré vaut pour les décisions de justice et elle a aussi sa raison d'être pour celles des jurys d'architecture.
Mais, dans leur mauvaise habitude de tout se permettre à Paris faute d'opposition, les gens de la mairie ne savent plus faire autrement que tenter d'imposer leur arbitraire. On le voit en ce moment à Balard, sur les quais de Seine - où leur grotesque projet de fête à Neu-Neu permanente dénaturerait vraiment pour le coup les lieux - ou encore place de la République.
Dans ces conditions, l'appel de Bertrand DELANOË au "respect de l'harmonie urbaine et du paysage parisien" prête à sourire.
Lorsqu'il affirme que l'UNESCO est garante de la sauvegarde des rives de la Seine, il témoigne non seulement de son mépris pour cette institution qu'il n'a jamais consultée quand il a lancé son projet d'aménagement des berges. Mais il fait preuve aussi d'une morgue similaire pour tous les services de l'Etat chargés de la protection du patrimoine, au premier rang desquels les architectes des bâtiments de France.
Chacun notera enfin que le projet retenu par le jury de concours architectural pour le Quai Branly a rencontré l'approbation de la population, lors de la présentation organisée par la mairie du 7e arrondissement aux habitants en mars 2011, qui fut la seule exposition au public avec celle organisée par l’ambassade de Russie. D'ordinaire, le même Delanoë n'a que le mot concertation à la bouche.
Qu'à cela ne tienne, Delanoë a pris le mors aux dents et risque de provoquer un petit incident diplomatique avec le gouvernement et l'église russes !
Comme le peignait Chagall en son temps : "A la Russie, aux ânes et aux autres !"