A ceux qui n'ont pu y participer, le Delanopolis offre une session de rattrapage simplement en cliquant ici.
On sent bien que deux méthodes s'opposent pour parvenir au Grand Paris. Une démarche régalienne qui, pour trancher le noeud gordien des intérêts particuliers, espère que l'Etat, au plus haut niveau, prendra ses responsabilités et n'hésitera à imposer (le mot est aujourd'hui tabou !) des choix d'intérêt général. Ou une approche faite de discussions, de conciliations, de compromis, fondée sur l'idée que, de nos jours, un décideur ne peut plus passer en force, si puissant soit-il.
Ce clivage n'est pas théorique et il recoupe les tiraillements qui ont surgi brutalement entre Christian Blanc et François Fillon, largement repris par les médias. En réalité, la vraie question n'est pas de faire un Grand Paris. On pourra toujours se débrouiller pour ajouter une couche au mille-feuille institutionnel actuel et multiplier les aréopages verbeux du genre de Paris Métropole. Bref, faire que tout change pour que rien ne change. Ce qu'il faut, c'est un vrai Grand Paris, qui rende la région efficace et relance une dynamique métropolitaine enlisée. Et là, n'en déplaise aux réalistes auto-proclamés, la seule solution est audacieuse et difficile. A savoir modifier profondément la gouvernance en Île-de-France, aller vers une collectivité sui generis où la région absorbe peu à peu les départements et récupère des compétences dont il est absurde qu'elles soient encore aux seules mains des communes (plans d'urbanisme notamment) et s'en servir pour rénover efficacement nos politiques de transport et de logement.
Tout ceci ne peut se faire dans un unanimisme de façade. Dans ce domaine comme dans d'autres, la préservation du consensus conduirait à l'échec.
On sent bien que deux méthodes s'opposent pour parvenir au Grand Paris. Une démarche régalienne qui, pour trancher le noeud gordien des intérêts particuliers, espère que l'Etat, au plus haut niveau, prendra ses responsabilités et n'hésitera à imposer (le mot est aujourd'hui tabou !) des choix d'intérêt général. Ou une approche faite de discussions, de conciliations, de compromis, fondée sur l'idée que, de nos jours, un décideur ne peut plus passer en force, si puissant soit-il.
Ce clivage n'est pas théorique et il recoupe les tiraillements qui ont surgi brutalement entre Christian Blanc et François Fillon, largement repris par les médias. En réalité, la vraie question n'est pas de faire un Grand Paris. On pourra toujours se débrouiller pour ajouter une couche au mille-feuille institutionnel actuel et multiplier les aréopages verbeux du genre de Paris Métropole. Bref, faire que tout change pour que rien ne change. Ce qu'il faut, c'est un vrai Grand Paris, qui rende la région efficace et relance une dynamique métropolitaine enlisée. Et là, n'en déplaise aux réalistes auto-proclamés, la seule solution est audacieuse et difficile. A savoir modifier profondément la gouvernance en Île-de-France, aller vers une collectivité sui generis où la région absorbe peu à peu les départements et récupère des compétences dont il est absurde qu'elles soient encore aux seules mains des communes (plans d'urbanisme notamment) et s'en servir pour rénover efficacement nos politiques de transport et de logement.
Tout ceci ne peut se faire dans un unanimisme de façade. Dans ce domaine comme dans d'autres, la préservation du consensus conduirait à l'échec.