220 millions d'euros ! Excusez du peu. C'est le montant du chèque que Patrick Devedjian a donné à Delanoë le 18 mai dernier, honorant ainsi la promesse gouvernementale de rembourser par anticipation la TVA acquittée par la ville.
C'est une somme pour le moins rondelette et pourtant, inutile de chercher, vous ne trouverez pas le moindre communiqué municipal pour remercier le gouvernement, voué ordinairement aux Gémonies par la mairie sur tous les sujets. Prends l'oseille et détourne toi ... On imagine mal, en effet, Delanoë avouer qu'il claque du bec et que cet argent arrive à point nommé, alors que la mairie est prise dans un effet de ciseau entre des dépenses qui augmentent vivement, du fait des gaspillages municipaux (voir ici), et des recettes qui se tassent, notamment pour les droits de mutation.
En réalité, le gouvernement serait bien naïf de croire que sa sollicitude lui vaudra la moindre reconnaissance de ce ventre municipal affamé qui n'a point d'oreilles. Au contraire, Delanoë prépare, selon la dernière mode en usage à l'Hôtel-de-ville, une communication spéciale, lors d'un prochain conseil de Paris, sur les relations financières entre l'Etat et la ville. Il s'agit évidemment d'épaissir l'écran de fumée que la Voix de son Maire compte diffuser au moment où les feuilles d'impôts locaux arriveront chez les Parisiens. Pour tenter de faire passer la pilule, tout sera bon : incriminer la conjoncture, l'Etat, prétendre que les Parisiens continuent de payer moins d'impôts qu'à Bordeaux et Marseille, parler de financement de la solidarité en larmoyant, etc.
Et tout sera faux, une simple présentation astucieuse des faits. Car ce qui plombe aujourd'hui le budget de Paris, ce n'est pas tant la crise que le fait que la ville ait commis l'erreur de financer des dépenses pérennes par des recettes hautement volatiles ( voir ici). De même, la plus coûteuse des soi-disant dépenses de solidarité : la préemption d'immeubles pour y faire des logements sociaux, est une politique ruineuse, contre-productive et clientéliste ( voir ici). Enfin, quand la mairie parle d'investissements pour lutter contre la crise, elle en profitera surtout pour continuer à verser des centaines de millions dans ces tonneaux des Danaïdes que sont l'opération de réaménagement des Halles et celle de l'extension du tramway.
Pas sûr pourtant que la pilule passe, malgré l'offensive de com' qui se prépare. D'autant que les hausses d'impôt votées en 2008/2009 seront loin de suffire, que l'envolée des dépenses de fonctionnement continuera et qu'il faudra donc procéder à de nouvelles augmentations des taux pour 2010. Quant au remboursement de la TVA, il ne s'agit que d'un versement anticipé et réduira les recettes des années ultérieures.
Pas de panique : si le Vélib' passe à une heure de location gratuite, que la mairie baisse l'ensemble de ses loyers et qu'on fasse Nuit blanche tous les soirs à partir de 2011, peut-être l'esbroufe fonctionnera-t-elle encore un ou deux ans ? Dur, dur, le socialisme municipal ...
C'est une somme pour le moins rondelette et pourtant, inutile de chercher, vous ne trouverez pas le moindre communiqué municipal pour remercier le gouvernement, voué ordinairement aux Gémonies par la mairie sur tous les sujets. Prends l'oseille et détourne toi ... On imagine mal, en effet, Delanoë avouer qu'il claque du bec et que cet argent arrive à point nommé, alors que la mairie est prise dans un effet de ciseau entre des dépenses qui augmentent vivement, du fait des gaspillages municipaux (voir ici), et des recettes qui se tassent, notamment pour les droits de mutation.
En réalité, le gouvernement serait bien naïf de croire que sa sollicitude lui vaudra la moindre reconnaissance de ce ventre municipal affamé qui n'a point d'oreilles. Au contraire, Delanoë prépare, selon la dernière mode en usage à l'Hôtel-de-ville, une communication spéciale, lors d'un prochain conseil de Paris, sur les relations financières entre l'Etat et la ville. Il s'agit évidemment d'épaissir l'écran de fumée que la Voix de son Maire compte diffuser au moment où les feuilles d'impôts locaux arriveront chez les Parisiens. Pour tenter de faire passer la pilule, tout sera bon : incriminer la conjoncture, l'Etat, prétendre que les Parisiens continuent de payer moins d'impôts qu'à Bordeaux et Marseille, parler de financement de la solidarité en larmoyant, etc.
Et tout sera faux, une simple présentation astucieuse des faits. Car ce qui plombe aujourd'hui le budget de Paris, ce n'est pas tant la crise que le fait que la ville ait commis l'erreur de financer des dépenses pérennes par des recettes hautement volatiles ( voir ici). De même, la plus coûteuse des soi-disant dépenses de solidarité : la préemption d'immeubles pour y faire des logements sociaux, est une politique ruineuse, contre-productive et clientéliste ( voir ici). Enfin, quand la mairie parle d'investissements pour lutter contre la crise, elle en profitera surtout pour continuer à verser des centaines de millions dans ces tonneaux des Danaïdes que sont l'opération de réaménagement des Halles et celle de l'extension du tramway.
Pas sûr pourtant que la pilule passe, malgré l'offensive de com' qui se prépare. D'autant que les hausses d'impôt votées en 2008/2009 seront loin de suffire, que l'envolée des dépenses de fonctionnement continuera et qu'il faudra donc procéder à de nouvelles augmentations des taux pour 2010. Quant au remboursement de la TVA, il ne s'agit que d'un versement anticipé et réduira les recettes des années ultérieures.
Pas de panique : si le Vélib' passe à une heure de location gratuite, que la mairie baisse l'ensemble de ses loyers et qu'on fasse Nuit blanche tous les soirs à partir de 2011, peut-être l'esbroufe fonctionnera-t-elle encore un ou deux ans ? Dur, dur, le socialisme municipal ...