Existe déjà à Lyon ! Mais avec un fonctionnement plus réaliste.
L'autopartage, qui permet de louer à distance un véhicule à la condition de le prendre et de le retourner à un endroit donné (généralement un parking) est un système qui mériterait certainement d'être encouragé par la mairie de Paris. Mais il a un gros défaut : déjà existant et émanant d'une initiative privée, il ne permet pas de faire des coups de com'. Il est tellement tentant d'essayer de rééditer la blitzkrieg médiatique du Vélib' ...
Delanoë & Co ont donc décidé, il y a deux ans, de lancer Autolib' (dont, au passage, le nom est déjà pris à Lyon par une entreprise qui gère un système d'autopartage classique comme vous le montre le logo ci-dessus).
La différence essentielle avec ledit auto-partage : on pourrait emprunter et rendre le véhicule à l'emplacement de son choix, parmi les quelques 700 réservés sur la chaussée parisienne. Comme le Delanopolis l'a déjà exposé, cette belle intention néglige un peu trop les détails techniques, comme souvent dans les initiatives publicito-delanoiennes.
D'abord, ce système va réduire encore le nombre de places de stationnement ordinaires à Paris, déjà terriblement insuffisant comme on le constate en observant le nombre de deux-roues garées sur les trottoirs. Ensuite, il est peu probable que des automobilistes renoncent à leurs voitures, qui sont à immédiate disposition et configurées selon leurs besoins. L'effet de substitution opérera plutôt au détriment du taxi ou même des transports en commun. Les Verts sont, pour cette raison, très hostiles au projet. Enfin, la régulation des arrivées et des départs de véhicules promet d'être kafkaïenne, les bonnes gens ayant tendance à prendre des voitures dans des endroits dispersés pour les conduire dans des emplacements centraux.
Verra-t-on des camions chargés d'Autolib' sillonner Paris pour redistribuer les véhicules ou des chauffeurs spécialement payés pour les ramener à d'autres endroits que ceux où ils ont été déposés ? Cela promet un beau ballet. Avec peut-être pas mal de pollution car le type de motorisation de ces Autolib' est encore flou : électrique, hybride, à essence ou même ... diesel, quelle horreur ! La seule ville au monde où un pareil système est timidement exploité est en effet Ulm, en Allemagne, où, après un intense lobbying de Daimler, des autolib' diesel s'égaient dans les rues.
Lançant sa consultation, la mairie de Paris a pondu un communiqué qui vaut son pesant de cacahouètes. Les opérateurs devront proposer :" une offre globale intégrant une garantie de qualité et de disponibilité du service, une tarification accessible, un modèle de véhicule performant et fiable ainsi que des services commerciaux complémentaires". Tout ça est d'une clarté à toute épreuve ! Selon le Figaro, la ville n'a pas renoncé à son objectif de mise en service fin 2010. De franches rigolades en perspective ...
Delanoë & Co ont donc décidé, il y a deux ans, de lancer Autolib' (dont, au passage, le nom est déjà pris à Lyon par une entreprise qui gère un système d'autopartage classique comme vous le montre le logo ci-dessus).
La différence essentielle avec ledit auto-partage : on pourrait emprunter et rendre le véhicule à l'emplacement de son choix, parmi les quelques 700 réservés sur la chaussée parisienne. Comme le Delanopolis l'a déjà exposé, cette belle intention néglige un peu trop les détails techniques, comme souvent dans les initiatives publicito-delanoiennes.
D'abord, ce système va réduire encore le nombre de places de stationnement ordinaires à Paris, déjà terriblement insuffisant comme on le constate en observant le nombre de deux-roues garées sur les trottoirs. Ensuite, il est peu probable que des automobilistes renoncent à leurs voitures, qui sont à immédiate disposition et configurées selon leurs besoins. L'effet de substitution opérera plutôt au détriment du taxi ou même des transports en commun. Les Verts sont, pour cette raison, très hostiles au projet. Enfin, la régulation des arrivées et des départs de véhicules promet d'être kafkaïenne, les bonnes gens ayant tendance à prendre des voitures dans des endroits dispersés pour les conduire dans des emplacements centraux.
Verra-t-on des camions chargés d'Autolib' sillonner Paris pour redistribuer les véhicules ou des chauffeurs spécialement payés pour les ramener à d'autres endroits que ceux où ils ont été déposés ? Cela promet un beau ballet. Avec peut-être pas mal de pollution car le type de motorisation de ces Autolib' est encore flou : électrique, hybride, à essence ou même ... diesel, quelle horreur ! La seule ville au monde où un pareil système est timidement exploité est en effet Ulm, en Allemagne, où, après un intense lobbying de Daimler, des autolib' diesel s'égaient dans les rues.
Lançant sa consultation, la mairie de Paris a pondu un communiqué qui vaut son pesant de cacahouètes. Les opérateurs devront proposer :" une offre globale intégrant une garantie de qualité et de disponibilité du service, une tarification accessible, un modèle de véhicule performant et fiable ainsi que des services commerciaux complémentaires". Tout ça est d'une clarté à toute épreuve ! Selon le Figaro, la ville n'a pas renoncé à son objectif de mise en service fin 2010. De franches rigolades en perspective ...