Connectez-vous
DELANOPOLIS
Revenir à l'accueil | Envoyer à un ami | Version imprimable | Augmenter la taille du texte | Diminuer la taille du texte | Partager

Sécurité des musées parisiens (2) : on n'est jamais aussi bien inspecté que par soi-même !



Pour tenter d'éteindre l'incendie médiatique qui a démarré après le vol au Musée d'art moderne, Delanoë a déclaré à qui voulait l'entendre qu'il saisissait l'Inspection générale de la ville de Paris.

Et devinez qui est en charge de cette enquête parallèle à celle de la justice ?

Dominique Barella, un agent à l'indépendance proverbiale bien connu de nos lecteurs. Il fallait oser !



Sécurité des musées parisiens (2) : on n'est jamais aussi bien inspecté que par soi-même !
Vous vous souvenez sans doute que ce thuriféraire de Delanoë, encarté au parti socialiste et signataire de sa motion au congrès de Reims, s'est récemment signalé par un exercice de flagornerie stratosphérique, sachant que le maire est, en dernière analyse, son recruteur et son patron. Détaché à l'inspection de la ville, service sans indépendance statutaire vis-à-vis de Delanoë, il y coule des jours heureux depuis 2008.

Ceux qui l'ignorerait pourront cliquer . Eh bien, il a fallu que ce soit ce grand indépendant qui soit désigné pour enquêter et établir un rapport express sur le casse du siècle !

Delanoë l'a dit et redit jusque dans son dernier communiqué de presse : "je rappelle que j’ai saisi la semaine dernière l’Inspection générale afin que d’une part, elle conduise, dans un délai de 15 jours, une enquête administrative sur les éventuelles carences qui ont contribué à rendre possible le vol intervenu jeudi dernier au Musée d’Art Moderne et, d’autre part, qu’elle formule plus globalement d’ici le mois de septembre de nouvelles préconisations sur la base d’un bilan précis du travail accompli dans l’ensemble des musées parisiens."

On appréciera la méthode. 15 jours, c'est parfait pour être les premiers à sortir les résultats d'une "enquête" parallèle à celle de la justice et de la police. Et de pouvoir ainsi délivrer une "explication" qu'on tentera ensuite d'imposer dans les esprits et les médias. Comment, en 15 jours, la cause profonde de la facilité de ce vol, à savoir la négligence pour la sécurité issue des priorités purement communicationnelles de Girard et Delanoë, pourrait-elle être sérieusement examinée ? Cette pseudo inspection ne pourra que s'en tenir à la surface des choses et n'ira pas fouiller là où ça fait mal. Plutôt qu'une enquête de pied-nickelé, il serait nettement plus intéressant d'étudier le processus de prise de décision en matière budgétaire dans le secteur culturel parisien depuis 2001. On verrait alors de quelle manière les arbitrages ont été faits. Barella ne pourra tirer que sur les pianistes, ici les veilleurs de nuit ou, si ça ne suffit pas pour calmer l'opinion, le directeur du musée d'art moderne qui ferait bien de se méfier sacrément de tous ces tristes sires.

A suivre ...

Samedi 29 Mai 2010
Serge Federbusch






1.Posté par Allwynn le 31/05/2010 12:38
C'est amusant cette histoire de musée où, au même moment :
- les alarmes ne fonctionnent pas
- les gardiens, qui disposent d'écrans de contrôle, regardent ailleurs
- les fenêtres peuvent être fracturées sans problème
Tout cela pour permettre le vol de tableaux invendables puisque très connus et signalés à toutes les polices.
Comment se résolvent d'habitude ces opérations ? par une demande de rançon pour restituer les oeuvres. Et voilà comment la ville de Paris peut justifier une importante sortie de fonds...
Question subsidiaire : et si on cherchait où peuvent aller ces fonds ?????

2.Posté par Gaspard GROGNARD le 31/05/2010 14:00
C'est pas moi, c'est l'autre !
Bien connue, la chanson !

Nouveau commentaire :

Editos | Les Dernières Nouvelles de Delanopolis | Brèves de trottoir | Ségo Bashing | PariBao - le Dazibao de Paris | Delanopolis hors les murs | Delanopolis Street Art | Gastropolis | Le Delanopolis littéraire | Jouez au Delanopolis | Chroniques Jupitériennes