
Reprenons la question et la réponse.
Le JDD : " Une pétition contre l’utilisation des Serres a recueilli plus de 17.000 signatures…
Delanoë : "Mais s’il s’agissait, comme cette pétition l’affirme, de détruire ou de fermer les serres d’Auteuil, je serais le premier à la signer ! Malheureusement, comme souvent, tout cela repose sur un pur mensonge. Il est hors de question de toucher à ces serres classées Monument historique, ni de privatiser le jardin public ! Au contraire, grâce au projet remarquable des architectes qui travaillent avec la Fédération, le site sera intelligemment valorisé, dans le respect absolu de son identité pour mieux accueillir le public de Roland-Garros pendant le tournoi."
D'abord, on observera que les termes employés et l'utilisation du futur partent du principe que les jeux sont faits. Et ce sont les architectes de la "Fédération" qui planchent sur le sujet ! Que font donc pendant ce temps les services de la ville, ils enterrent les chrysanthèmes des serres ?
Par ailleurs, nul ne pourrait détruire les serres car elles sont effectivement classées en partie et nul ne songe à les fermer, ce qui serait une aberration. Le projet municipal consiste grosso modo à détruire ce qui n'est pas classé et à enterrer un court de 3.000 à 7.000 places, ce qui est considérable, sous une grande partie du site. Vu la taille modeste de ce dernier, cela aura forcément un impact terrible. Dernier projet tout ausi désastreux : vider les serres de leur végétation, niant ainsi leur vocation historique, pour en faire des lieux d'accueil pour VIPs pendant les tournois de tennis.
En résumé : on ne "touche" pas aux édifices classés mais à ce qu'ils contiennent et on casse le reste ! Inutile de tourner autour du pot de fleurs. Le charme et l'identité de ce lieu unique dans Paris : le rapport entre des bâtiments et ce pour quoi ils ont été créés, à savoir abriter une collection horticole, serait détruit.
Quand à la notion d'"ouverture au public", Delanoë joue de manière scabreuse sur les mots puisque ce ne serait plus du tout le même public : des amoureux d'espaces verts aujourd'hui ; des employés et invités de la FFT de l'autre.
Toute cette affaire montre à nouveau trois choses. Premièrement, à quel point Delanoë se moque de la beauté de Paris et de son patrimoine. Faire construire un chancre gigantesque à côté de Saint Eustache, détruire une tribune Art Déco à Jean Bouin, massacrer un lieu intensément poétique à Auteuil, de tout cela il n'en a cure. Deuxièmement, dès lors que les intérêts les plus directement lésés sont dans des arrondissements qu'il ne contrôle pas politiquement, son dédain confine au mépris. Peu importe les 17.000 signataires de la pétition. Le 16 ème arrondissement, dont le patrimoine architectural, n'en déplaise aux Béotiens est l'un des plus importants de Paris, est la victime toute désignée de ces misérables menées. Troisièmement, dès que Delanoë est confronté à des intérêts particuliers puissants, face à Unibail ou Decaux par exemple, il a tendance à s'effilocher et céder sur des points essentiels.
Qu'il va être long le temps qui nous sépare de 2014 !!!
Le JDD : " Une pétition contre l’utilisation des Serres a recueilli plus de 17.000 signatures…
Delanoë : "Mais s’il s’agissait, comme cette pétition l’affirme, de détruire ou de fermer les serres d’Auteuil, je serais le premier à la signer ! Malheureusement, comme souvent, tout cela repose sur un pur mensonge. Il est hors de question de toucher à ces serres classées Monument historique, ni de privatiser le jardin public ! Au contraire, grâce au projet remarquable des architectes qui travaillent avec la Fédération, le site sera intelligemment valorisé, dans le respect absolu de son identité pour mieux accueillir le public de Roland-Garros pendant le tournoi."
D'abord, on observera que les termes employés et l'utilisation du futur partent du principe que les jeux sont faits. Et ce sont les architectes de la "Fédération" qui planchent sur le sujet ! Que font donc pendant ce temps les services de la ville, ils enterrent les chrysanthèmes des serres ?
Par ailleurs, nul ne pourrait détruire les serres car elles sont effectivement classées en partie et nul ne songe à les fermer, ce qui serait une aberration. Le projet municipal consiste grosso modo à détruire ce qui n'est pas classé et à enterrer un court de 3.000 à 7.000 places, ce qui est considérable, sous une grande partie du site. Vu la taille modeste de ce dernier, cela aura forcément un impact terrible. Dernier projet tout ausi désastreux : vider les serres de leur végétation, niant ainsi leur vocation historique, pour en faire des lieux d'accueil pour VIPs pendant les tournois de tennis.
En résumé : on ne "touche" pas aux édifices classés mais à ce qu'ils contiennent et on casse le reste ! Inutile de tourner autour du pot de fleurs. Le charme et l'identité de ce lieu unique dans Paris : le rapport entre des bâtiments et ce pour quoi ils ont été créés, à savoir abriter une collection horticole, serait détruit.
Quand à la notion d'"ouverture au public", Delanoë joue de manière scabreuse sur les mots puisque ce ne serait plus du tout le même public : des amoureux d'espaces verts aujourd'hui ; des employés et invités de la FFT de l'autre.
Toute cette affaire montre à nouveau trois choses. Premièrement, à quel point Delanoë se moque de la beauté de Paris et de son patrimoine. Faire construire un chancre gigantesque à côté de Saint Eustache, détruire une tribune Art Déco à Jean Bouin, massacrer un lieu intensément poétique à Auteuil, de tout cela il n'en a cure. Deuxièmement, dès lors que les intérêts les plus directement lésés sont dans des arrondissements qu'il ne contrôle pas politiquement, son dédain confine au mépris. Peu importe les 17.000 signataires de la pétition. Le 16 ème arrondissement, dont le patrimoine architectural, n'en déplaise aux Béotiens est l'un des plus importants de Paris, est la victime toute désignée de ces misérables menées. Troisièmement, dès que Delanoë est confronté à des intérêts particuliers puissants, face à Unibail ou Decaux par exemple, il a tendance à s'effilocher et céder sur des points essentiels.
Qu'il va être long le temps qui nous sépare de 2014 !!!