Architecture à la mode pour no man's land
Après avoir lu les déclarations exaltées de la mairie de Paris sur le projet DUO, emblème d'un nouvel élan métropolitain destiné à servir de repère céleste au petit Paris et à toiser les villes voisines d'Ivry, de Vitry et de Charenton, maître Jacques a donc voulu en savoir plus sur le site d'accueil des deux chandelles en forme de V (175 mètres côté périph' et 115 mètres côté Maréchaux) qui "amplifieront le plaisir d'être là" (dixit Jean Nouvel) pour celles et ceux qui les occuperont.
Ces visions d'artiste du projet ne s'attardent guère sur l'environnement réel, leur préférant un décor d'opérette recadré bleu ciel et rue arborée sans bagnole.
Un premier constat pourtant : les tours DUO ne sont pas dans la perspective de l'avenue de France qui se termine avant le boulevard du Général Jean Simon (ex Masséna) mais au-delà de ce boulevard.
Rappelons pour mémoire que l'avenue de France s'achève en patte d'oie et que seule la branche nord de cette patte d'oie est construite. Quant à la branche sud, sa réalisation a été renvoyée aux calendes grecques compte tenu de son coût de réalisation au-dessus des voies ferrées d'Austerlitz ( 10 000 €/M² ).
Les tours seront donc en réalité plantées en contrebas de la rue Bruneseau sur une emprise foncière ingrate engoncée entre Périph' et Maréchaux, au niveau du plancher des trains, un vrai ground zéro attrait ...
Ces visions d'artiste du projet ne s'attardent guère sur l'environnement réel, leur préférant un décor d'opérette recadré bleu ciel et rue arborée sans bagnole.
Un premier constat pourtant : les tours DUO ne sont pas dans la perspective de l'avenue de France qui se termine avant le boulevard du Général Jean Simon (ex Masséna) mais au-delà de ce boulevard.
Rappelons pour mémoire que l'avenue de France s'achève en patte d'oie et que seule la branche nord de cette patte d'oie est construite. Quant à la branche sud, sa réalisation a été renvoyée aux calendes grecques compte tenu de son coût de réalisation au-dessus des voies ferrées d'Austerlitz ( 10 000 €/M² ).
Les tours seront donc en réalité plantées en contrebas de la rue Bruneseau sur une emprise foncière ingrate engoncée entre Périph' et Maréchaux, au niveau du plancher des trains, un vrai ground zéro attrait ...
En réalité, c'est par là que ça se passerait ...
Le terrain est coupé en deux par la voie ferrée qui dessert les silos à ciment CALCIA, voie qui passe par une des arcades soutenant la rue Bruneseau.
Le projet DUO implique au préalable la reconstruction des silos CALCIA, puis la démolition des silos desaffectés, puis le réaménagement de la rue Berlier qu'on veut rapprocher de l'échangeur périph' / quai d'Ivry, ce qui entraîne la nécessité de compacter - c'est -à-dire de reconstruire - les bretelles de l'échangeur avec, cerise sur le gâteau, l'obligation de déménager ailleurs le centre de contrôle et de régulation du trafic routier du périph' managé par la préfecture de police.
En gros, à la louche, c'est entre 300 et 350 M€ que les contribuable parisiens devraient débourser pour satisfaire le nouvel élan métropolitain du maire de Paris.
Si les tours DUO sont construites sur ce Ground zéro, elle auront vue sur les voies ferrées au Sud, sur les cheminée de l'usine d'incinération des ordures ménagères d'Ivry et les silos CALCIA à l'Est, sur d'autres tours côté Seine et sur la demi-patte d'oie de l'avenue de France à l'Ouest avec à leur pied le vacarme incessant des trains et rue Bruneseau le ballet des bennes à ordures et des camions trémie à ciment.
Pas folichon comme environnement !
Question desserte, on parle de prolonger la ligne 10 du métro dans le pied des tours DUO. Une telle opération onéreuse n'aurait présenté d''intérêt que si la décision de déplacer les départs /arrivées grandes lignes d'Austerlitz avait été prise il ya 20 ans par les deux grands acteurs de l'urbanisme parisien de cette époque : le président François Mitterrand et le maire de Paris Jacques Chirac. Mais le refus de ce véritable geste urbain a rendu toute l'opération Paris-Rive Gauche moins ambitieuse.
Et, aujourd'hui, Delanoë ne fait une fois de plus que de la com' pour tenter d'enjoliver les tristes réalités, notamment son impécuniosité due à la mauvaise gestion de la ville depuis onze ans et le caractère plus que fumeux de ses projets.
Le projet DUO implique au préalable la reconstruction des silos CALCIA, puis la démolition des silos desaffectés, puis le réaménagement de la rue Berlier qu'on veut rapprocher de l'échangeur périph' / quai d'Ivry, ce qui entraîne la nécessité de compacter - c'est -à-dire de reconstruire - les bretelles de l'échangeur avec, cerise sur le gâteau, l'obligation de déménager ailleurs le centre de contrôle et de régulation du trafic routier du périph' managé par la préfecture de police.
En gros, à la louche, c'est entre 300 et 350 M€ que les contribuable parisiens devraient débourser pour satisfaire le nouvel élan métropolitain du maire de Paris.
Si les tours DUO sont construites sur ce Ground zéro, elle auront vue sur les voies ferrées au Sud, sur les cheminée de l'usine d'incinération des ordures ménagères d'Ivry et les silos CALCIA à l'Est, sur d'autres tours côté Seine et sur la demi-patte d'oie de l'avenue de France à l'Ouest avec à leur pied le vacarme incessant des trains et rue Bruneseau le ballet des bennes à ordures et des camions trémie à ciment.
Pas folichon comme environnement !
Question desserte, on parle de prolonger la ligne 10 du métro dans le pied des tours DUO. Une telle opération onéreuse n'aurait présenté d''intérêt que si la décision de déplacer les départs /arrivées grandes lignes d'Austerlitz avait été prise il ya 20 ans par les deux grands acteurs de l'urbanisme parisien de cette époque : le président François Mitterrand et le maire de Paris Jacques Chirac. Mais le refus de ce véritable geste urbain a rendu toute l'opération Paris-Rive Gauche moins ambitieuse.
Et, aujourd'hui, Delanoë ne fait une fois de plus que de la com' pour tenter d'enjoliver les tristes réalités, notamment son impécuniosité due à la mauvaise gestion de la ville depuis onze ans et le caractère plus que fumeux de ses projets.