Elle tient le bambou !
Le logement sera la bataille des batailles des prochaines municipales si on en croit les affirmations péremptoires de la dauphine officielle. Un chiffre a même été lancé comme un défi aux immobilismes et scléroses de toutes sortes qui entravent les élans constructifs.
"Ce sera 60 000 logements que je construirai à Paris de 2014 à 2020", sans doute pour susciter un tsunami électoral PS dans les urnes parisiennes ?
60 000 logements à construire sur 6 ans, ce sont 10 000 logements à réaliser par an soit un triplement du rythme actuel qui plafonne autour de 3000 unités selon les statistiques de la DREIA :
Constructions neuves à Paris en 2012 : nombre de logements autorisés : 3818 – nombre de logements commencés : 3010
Construire c'est bien mais où ? Sur quels terrains ? Il y a bien les 50 hectares de la Petite Ceinture, cette antiquaille ferroviaire, mais pas question d'y construire quoi que ce soit à l'exception d'hôtels à insectes, terriers à musaraignes ou nichoirs à mésanges longue queue.
Il y a aussi les friches ferroviaires de Paris Nord-Est : gares des Mines et Chapelle charbon, mais les projets municipaux sont tellement fumeux que depuis 2002 rien n'a bougé à part engloutir plusieurs centaines de milliers d'euros dans des études farfelues ...
Bien que l'Etat ait joué son rôle de pourvoyeur foncier en offrant, dès octobre 2012, 34 sites à la mairie de Paris pour ouvrir de nouveaux chantiers, celle-ci n'est pas sorti de son engourdissement.
Parmi ces 34 sites, le plus emblématique est celui de la caserne de Reuilly où se déroula le 7 septembre 2012 un événement symbolique : le premier ministre offrant la caserne au maire de Paris .
Que s'est-il passé depuis 7 mois ? La dauphine retraitée a-t-elle quitté ses charentaises ?
Ses engagements en matière de construction ressemblent fort à des tartarinades qui, demain, deviendront des Hidalgades ...