Le village Potemkine olympique a trouvé ses bardes et les camarades Asserancetouriski sont nombreux.
On peut sourire en lisant le Monde comme le Parisien, plumitifs du pouvoir grimés respectivement en presse pour diplômés du supérieur ou pour public des comptoirs de bistrot. Ils tiennent exactement le même discours : les jeux sont merveilleux, la fête sera extraordinaire, le monde entier va admirer Paris.
Le problème se lit entre les lignes ou au détour incontinent d'un paragraphe : Paris est déserté par les touristes et les Parisiens persécutés par un totalitarisme policier absurde. Naguère la Pravda soviétique nous régalait de ces détails qui tuaient le narratif officiel. Aujourd'hui c'est dans la presse petit-bourgeoise française que les adorateurs de la langue de bois débitent leurs stères de mensonges.
Bien sûr la cérémonie d'ouverture sera un immense succès. L'arsenal médiatique sera convoqué à plein et nul ne se demandera si les tribunes ne sont pas en réalité remplies d'invités et de spectateurs bénéficiant de billets payés par une collectivité locale quelconque.
Mais peu importe cette énième manipulation sur fond d'endettement.
Macron a franchi une étape. Les jeux le dispensent dit-il de laisser qui que ce soit former un gouvernement. Il a décidé que jusqu'au 15 août au moins la démocratie était suspendue. Cela devrait lui valoir des émeutes en guise de réponse mais les Français sont avachis et ont déjà montré quel degré d'obéissance ils étaient prêts à accepter au moment du "pass" sanitaire.
Et après le 15 août ? On verra ou pas. Lucie Cassbonbon, portrait-type de la pète-sec arrogante de l'énarchie basse de plafond, devra patienter. Si elle est nommée à Matignon elle essaiera d'éviter de solliciter la confiance de l'assemblée, qu'elle n'aurait évidemment pas et tentera de tenir quelques semaines à coup de décrets démagogiques. L'union LR/RN/Macron trouvera vite un prétexte pour voter la censure.
On repartira aussi sec dans le chaos avec des ministres qui refuseront sans doute de déguerpir de leurs bâtiments officiels n'obéissant qu'au caudillo Mélenchon qui n'est pas à ça près.
La Cinquième République n'est pas faite pour l'instabilité ministérielle. Ajoutez-y une dose d'interventionnisme bruxellois et elle versera vite dans un régime autoritaire dont les jeux olympiques n'auront été que les épreuves d'entraînement.
Français prêts pour votre prochaine soumission?