L’automne est décidément chaud sur le plan social à la mairie de Paris. Alors que la grève des éboueurs vient à peine de se terminer, tous les syndicats de la Ville, sans exeption, (CFDT, CFTC, CGT, FO, SUPAP, UNSA et UCP) appellent les 50 000 agents municipaux à la grève le 15 octobre prochain pour obtenir des revalorisations de salaire. Un rassemblement à l'Hôtel de Ville devrait être organisé dans la matinée.
L’objectif affiché par les syndicats est d’obtenir de la municipalité dirigée par Anne Hidalgo l’augmentation des ratios de promotion, corps par corps, et ce dans chaque direction, pour la période 2016-2018. Les syndicats font ainsi valoir « que l’augmentation des ratios est le seul levier pour augmenter leur rémunération alors que la valeur du point d’indice des agents de la fonction publique est gelée depuis 2010 ». Il est vrai que la situation est particulièrement tendue car dans le même temps les hauts fonctionnaires prochent du pouvoir socialiste sont particulièrement choyés. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à railler ces faveurs en lançant pour mot d’ordre : « comme pour les énarque de la Ville de Paris, obtenons 100% de promotions ».
En tout cas, pour les observateurs de l’actualité sociale dans la Capitale, le fait que tous les syndicats de la ville de Paris entament une action revendicative commune, eux qui sont habituellement très divisés, est tellement rare qu’il en est même qualifié « d’historique ». Une performance des plus fluctuat qui ne pouvait être mise en œuvre qu’avec l’aide d’une ancienne inspectrice du travail. Il est vrai que cette dernière est désormais à la tête de la première (et de la plus riche) collectivité du pays."
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