le sycophante arrosé ...
On connaissait les "nominations pour ordre", fustigées par le statut général des fonctionnaires et la justice : des agents nommés dans des emplois en réalité non vacants, afin de bénéficier des avantages afférents aux fonctions concernées.
Avec Dominique Barella, la mairie de Paris est allée plus loin encore, si l'on en juge par les conséquences contentieuses de ses actes : la nomination pour désordre.
D'abord, un petit rappel pour ceux qui légitimement ignoreraient qui est Barella. Cette conscience sur le qui-vive de la gauche judiciaire, ancien président de l'Union syndicale des magistrats, s'est, ces dernières années, signalée par son engagement pro-delanoiste forcené au parti socialiste. C'est donc sûrement une coïncidence s'il fut nommé, en 2008, aux confortables fonctions d'inspecteur de la ville de Paris.
Le Delanopolis s'était notamment amusé en son temps de voir Barella vanter son patron dans le Nouvel Observateur mais oublier de signaler ces menus détails relatifs à sa situation professionnelle.
En tout cas, ces échanges de bons procédés ont connu, la semaine dernière, un revers cinglant puisqu'à la suite d'un contentieux initié par un courageux agent de ladite inspection, Guillaume Hardy, le Tribunal administratif de Paris a tout bonnement annulé la nomination de Barella ! Motif : il n'y avait pas d'emploi d'inspecteur vacant quand Barella a bénéficié de cette mesure.
Tout ceci ressemble à s'y méprendre à la définition d'une nomination dite "pour ordre" que la "Gazette des communes" a rappelé en 2002 dans un article à destination des collectivités locales qui prétendraient l'ignorer : cliquez ICI. Un détachement qui fait tache pour un magistrat nommé dans une administration chargée, paraît-il, de veiller aux bonnes pratiques de la ville.
Dans sa requête, le brave soldat Hardy s'est même laissé aller à évoquer le mot terrible de "fonctions fictives", des polissonneries qui vaudraient au maire de Paris, signataire de l'arrêté de nomination de Barella, des ennuis pénaux du genre de ceux qui empoisonnent la vie de Chirac depuis des années. Prudent, le Tribunal administratif a décidé d'en supprimer la mention, sans toutefois condamner Hardy comme le demandait Barella.
L'AFP, dans sa dépêche sur cette affaire, évoque le fait que Barella vit à la fois à Saintes et Paris. Si c'est vrai, ce n'est pas évident pour occuper un emploi à temps plein du côté de l'Hôtel de ville, même s'il a été pourvu "pour ordre" ! Fâcheuses coïncidences ou vilains sous-entendus ? Visiblement, ce magistrat au dessus de tout soupçon, grand donneur de leçons déontologiques, n'a pas fini d'engager des procès pour défendre sa réputation.
Que nos lecteurs se rassurent, toutes ces mauvaises querelles n'ont pas eu pour effet de dissuader Delanoë de lâcher un si fidèle serviteur.
Le Bulletin municipal officiel du 5 avril 2011, publié huit jours avant la lecture publique du jugement d'annulation, a fait preuve d'une remarquable pré-science. Un avis fait mention d'un "poste d'inspecteur de la ville susceptible d'être vacant", ouf ! Et de quelles compétences devront faire état les candidats potentiels ? "De compétences juridiques (spécialités droit pénal et droit privé)", pile-poil les qualifications réelles ou supposées de Barella. Il faudra aussi à l'impétrant une expérience de l'audit, tiens donc ...
Bref, tout cela ressemble comme deux gouttes d'eau à la préparation de la re-nomination de Barella dans son job, précaution prise du respect formel de la vacance d'emploi cette fois.
Cette affaire, comme celle de Jean Bouin, des Halles, de la fondation LVMH et tant d'autres, démontre une fois de plus que les delanoistes considèrent que les jugements importent peu. Ils reprennent les actes annulés, indifférents aux coûts contentieux énormes que les contribuables parisiens doivent supporter, tentent de les purger de leurs vices et repassent en force ou à l'usure. Ils jouent du fait qu'entre-temps les dégâts sont faits, les situations irréversibles. Dans le pire des cas, l'affaire LVMH l'a montré, une loi de validation s'assiéra sur la justice.
Et, après cela, on voit Delanoë partir dans de grands discours sur la l'indépendance sacrée des juges et le respect dû à leurs décisions. Pourquoi se gêner, après tout ?
Avec Dominique Barella, la mairie de Paris est allée plus loin encore, si l'on en juge par les conséquences contentieuses de ses actes : la nomination pour désordre.
D'abord, un petit rappel pour ceux qui légitimement ignoreraient qui est Barella. Cette conscience sur le qui-vive de la gauche judiciaire, ancien président de l'Union syndicale des magistrats, s'est, ces dernières années, signalée par son engagement pro-delanoiste forcené au parti socialiste. C'est donc sûrement une coïncidence s'il fut nommé, en 2008, aux confortables fonctions d'inspecteur de la ville de Paris.
Le Delanopolis s'était notamment amusé en son temps de voir Barella vanter son patron dans le Nouvel Observateur mais oublier de signaler ces menus détails relatifs à sa situation professionnelle.
En tout cas, ces échanges de bons procédés ont connu, la semaine dernière, un revers cinglant puisqu'à la suite d'un contentieux initié par un courageux agent de ladite inspection, Guillaume Hardy, le Tribunal administratif de Paris a tout bonnement annulé la nomination de Barella ! Motif : il n'y avait pas d'emploi d'inspecteur vacant quand Barella a bénéficié de cette mesure.
Tout ceci ressemble à s'y méprendre à la définition d'une nomination dite "pour ordre" que la "Gazette des communes" a rappelé en 2002 dans un article à destination des collectivités locales qui prétendraient l'ignorer : cliquez ICI. Un détachement qui fait tache pour un magistrat nommé dans une administration chargée, paraît-il, de veiller aux bonnes pratiques de la ville.
Dans sa requête, le brave soldat Hardy s'est même laissé aller à évoquer le mot terrible de "fonctions fictives", des polissonneries qui vaudraient au maire de Paris, signataire de l'arrêté de nomination de Barella, des ennuis pénaux du genre de ceux qui empoisonnent la vie de Chirac depuis des années. Prudent, le Tribunal administratif a décidé d'en supprimer la mention, sans toutefois condamner Hardy comme le demandait Barella.
L'AFP, dans sa dépêche sur cette affaire, évoque le fait que Barella vit à la fois à Saintes et Paris. Si c'est vrai, ce n'est pas évident pour occuper un emploi à temps plein du côté de l'Hôtel de ville, même s'il a été pourvu "pour ordre" ! Fâcheuses coïncidences ou vilains sous-entendus ? Visiblement, ce magistrat au dessus de tout soupçon, grand donneur de leçons déontologiques, n'a pas fini d'engager des procès pour défendre sa réputation.
Que nos lecteurs se rassurent, toutes ces mauvaises querelles n'ont pas eu pour effet de dissuader Delanoë de lâcher un si fidèle serviteur.
Le Bulletin municipal officiel du 5 avril 2011, publié huit jours avant la lecture publique du jugement d'annulation, a fait preuve d'une remarquable pré-science. Un avis fait mention d'un "poste d'inspecteur de la ville susceptible d'être vacant", ouf ! Et de quelles compétences devront faire état les candidats potentiels ? "De compétences juridiques (spécialités droit pénal et droit privé)", pile-poil les qualifications réelles ou supposées de Barella. Il faudra aussi à l'impétrant une expérience de l'audit, tiens donc ...
Bref, tout cela ressemble comme deux gouttes d'eau à la préparation de la re-nomination de Barella dans son job, précaution prise du respect formel de la vacance d'emploi cette fois.
Cette affaire, comme celle de Jean Bouin, des Halles, de la fondation LVMH et tant d'autres, démontre une fois de plus que les delanoistes considèrent que les jugements importent peu. Ils reprennent les actes annulés, indifférents aux coûts contentieux énormes que les contribuables parisiens doivent supporter, tentent de les purger de leurs vices et repassent en force ou à l'usure. Ils jouent du fait qu'entre-temps les dégâts sont faits, les situations irréversibles. Dans le pire des cas, l'affaire LVMH l'a montré, une loi de validation s'assiéra sur la justice.
Et, après cela, on voit Delanoë partir dans de grands discours sur la l'indépendance sacrée des juges et le respect dû à leurs décisions. Pourquoi se gêner, après tout ?