Comme il fallait s'y attendre, la neutralisation d’une voie sur quatre du périphérique extérieur, pour faciliter l’arrivée des automobilistes de l’A 1 et satisfaire les taxis, a considérablement entravé la circulation.
Le Parisien, dans son édition du 15 mai, relève que : " le temps de parcours entre la porte de Bagnolet et la porte de la Chapelle est passé de vingt à trente minutes aux horaires de pointe (entre 6 heures et 10 heures). Et la vitesse moyenne a chuté de 21 km/h à 14 km/h, révèlent les services parisiens de la voirie. Dans le même temps, les conditions de circulation sur l’autoroute A 1 ont subi « une amélioration sensible ». Tel était le but de l’Etat, qui a pris la décision demettre en place ce dispositif. Plus précisément, il s’agit de permettre aux taxis en provenance de Roissy -qui disposent depuis le 22 avril d’une voie réservée pour redescendre de l’aéroport- de s’insérer plus facilement sur le périphérique. Et donc d’être en plus grand nombre à l’intérieur de la capitale."
Mais ce bilan irrite la mairie de Paris, poursuit le "Parisien".
"Annick Lepetit, adjointe de Bertrand Delanoë en charge des transports, vient d’écrire au préfet de police pour lui faire part de son «inquiétude». Rappelant qu’à l’origine l’expérimentation sur le périphérique ne devait durer que trois semaines, l’élue PS lui demande d’y mettre fin le 9 juin. Tout en maintenant la voie réservée aux taxis sur l’A 1. «Ainsi, nous pourrons comparer l’impact des deux dispositifs (A 1 et périphérique) de façon distincte », explique Annick Lepetit. Et voir si la neutralisation d’une voie à la porte de la Chapelle s’avère vraiment indispensable pour renforcer l’offre des taxis dans Paris. La préfecture nous indiquait hier qu’elle réservait sa réponse à l’intéressée."
C'est ce qu'on appelle un fameux exercice de double langage. Rappelons en effet qu'aux centaines de riverains de la rue de Rennes qui, par voie de pétition, réclament une expérimentation temporaire des projets de la mairie, Lepetit oppose une fin de non-recevoir.
Même chose place de la république, où une concertation truquée conduit à un choix pré-programmé de fermeture du sens giratoire autour de la statue. L'association Vigilance-République réclame qu'un test soit conduit. Elle a dû saisir la préfecture de police, faute de trouver la moindre écoute à l'Hôtel-de-ville. Mais, dès lors qu'il s'agit d'un projet voulu par d'autres qu'elle, le virage se fait à 180° : la mairie réclame ce qu'elle refuse elle-même.
En réalité, il paraît difficilement concevable qu'en l'an de grâce 2009, à Paris, des choix essentiels en matière de circulation puissent être élaborés sans vérification préalable de leurs conséquences réelles. La concertation bidon version Delanoë préfère le moulin à paroles aux compteurs de véhicules. La dureté du réel et la sévérité des chiffres : rien n'est plus désagréable pour les adeptes de la com'.
Le Parisien, dans son édition du 15 mai, relève que : " le temps de parcours entre la porte de Bagnolet et la porte de la Chapelle est passé de vingt à trente minutes aux horaires de pointe (entre 6 heures et 10 heures). Et la vitesse moyenne a chuté de 21 km/h à 14 km/h, révèlent les services parisiens de la voirie. Dans le même temps, les conditions de circulation sur l’autoroute A 1 ont subi « une amélioration sensible ». Tel était le but de l’Etat, qui a pris la décision demettre en place ce dispositif. Plus précisément, il s’agit de permettre aux taxis en provenance de Roissy -qui disposent depuis le 22 avril d’une voie réservée pour redescendre de l’aéroport- de s’insérer plus facilement sur le périphérique. Et donc d’être en plus grand nombre à l’intérieur de la capitale."
Mais ce bilan irrite la mairie de Paris, poursuit le "Parisien".
"Annick Lepetit, adjointe de Bertrand Delanoë en charge des transports, vient d’écrire au préfet de police pour lui faire part de son «inquiétude». Rappelant qu’à l’origine l’expérimentation sur le périphérique ne devait durer que trois semaines, l’élue PS lui demande d’y mettre fin le 9 juin. Tout en maintenant la voie réservée aux taxis sur l’A 1. «Ainsi, nous pourrons comparer l’impact des deux dispositifs (A 1 et périphérique) de façon distincte », explique Annick Lepetit. Et voir si la neutralisation d’une voie à la porte de la Chapelle s’avère vraiment indispensable pour renforcer l’offre des taxis dans Paris. La préfecture nous indiquait hier qu’elle réservait sa réponse à l’intéressée."
C'est ce qu'on appelle un fameux exercice de double langage. Rappelons en effet qu'aux centaines de riverains de la rue de Rennes qui, par voie de pétition, réclament une expérimentation temporaire des projets de la mairie, Lepetit oppose une fin de non-recevoir.
Même chose place de la république, où une concertation truquée conduit à un choix pré-programmé de fermeture du sens giratoire autour de la statue. L'association Vigilance-République réclame qu'un test soit conduit. Elle a dû saisir la préfecture de police, faute de trouver la moindre écoute à l'Hôtel-de-ville. Mais, dès lors qu'il s'agit d'un projet voulu par d'autres qu'elle, le virage se fait à 180° : la mairie réclame ce qu'elle refuse elle-même.
En réalité, il paraît difficilement concevable qu'en l'an de grâce 2009, à Paris, des choix essentiels en matière de circulation puissent être élaborés sans vérification préalable de leurs conséquences réelles. La concertation bidon version Delanoë préfère le moulin à paroles aux compteurs de véhicules. La dureté du réel et la sévérité des chiffres : rien n'est plus désagréable pour les adeptes de la com'.