Défait lors des élections régionales, le PS a réussi à sauver les meubles et il suffisait de voir la mine réjouie d'Hidalgo, vice-exploitante de ce Bibendum technocratique, pour comprendre que les professionnels de la politique n'y trouveront qu'un nouveau moyen de s'engraisser.
Le Grand Paris était une bonne idée. Près de 8 ans après son lancement et des milliers de réunions de l'Atelier international du Grand Paris, de la Société du même nom et d'instances métropolitaines agglomérant les politiciens, ce sont plus de 500 millions d'euros qui ont été dilapidés en parlotes, séminaires et congratulations.
S'agissant du futur de la nouvelle "Métropole" on ne peut qu'être sensible aux déclarations de Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly sur Seine : "Cette Métropole est subdivisée en 12 établissements publics territoriaux (EPT) qui ont chacun un statut d'établissement public de coopération intercommunale (EPCI), et donc une fiscalité propre – et provisoire (elle ne durera que jusqu'en 2020). Cette nouvelle structure pose un problème de lisibilité et de complexité. On y passe un temps fou. Depuis le 1er janvier, nous enchaînons réunion sur réunion : réunion des EPT, réunion de la MGP… 90 élus siègent dans les EPT, et 209 au sein de la MGP, et ce ne sont pas les mêmes ! Tout cela va coûter une fortune et nous faire perdre du temps, beaucoup de temps. Pour quelle création de valeur ? Mystère. À Paris et en Ile-de-France, nous devenons les champions du monde du millefeuille territorial : nous avons la commune, l'EPT, la MGP, le département, la région. Et certaines compétences sont partagées par les cinq structures ! Prenez le logement, par exemple : la commune prend en charge les logements sociaux (loi SRU), l'EPT a compétence en matière d'urbanisme, le département cofinance, la MGP met en place un plan métropolitain de l'habitat, la région a son schéma directeur, et l'État n'est pas en reste puisqu'il a autorité en matière de politique du logement, de SRU, d'ANRU… Cette nouvelle structuration territoriale est à l'opposé de la volonté de rationalisation affichée. On est toujours prompt à créer de nouvelles structures chapeaux, mais sans supprimer aucune maille du dessous et, donc, susciter aucune économie d'échelle."
Bref, à moins de supprimer les départements, de réduire drastiquement le nombre d'élus, de fusionner Métropole et Région et de recourir au référendum pour les décisions importantes, cette construction délirante sera une illustration paroxystique de l'incapacité française à se réformer et du processus métastatique dans lequel la démocratie représentative est désormais engagée dans notre pays.
Le Grand Paris était une bonne idée. Près de 8 ans après son lancement et des milliers de réunions de l'Atelier international du Grand Paris, de la Société du même nom et d'instances métropolitaines agglomérant les politiciens, ce sont plus de 500 millions d'euros qui ont été dilapidés en parlotes, séminaires et congratulations.
S'agissant du futur de la nouvelle "Métropole" on ne peut qu'être sensible aux déclarations de Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly sur Seine : "Cette Métropole est subdivisée en 12 établissements publics territoriaux (EPT) qui ont chacun un statut d'établissement public de coopération intercommunale (EPCI), et donc une fiscalité propre – et provisoire (elle ne durera que jusqu'en 2020). Cette nouvelle structure pose un problème de lisibilité et de complexité. On y passe un temps fou. Depuis le 1er janvier, nous enchaînons réunion sur réunion : réunion des EPT, réunion de la MGP… 90 élus siègent dans les EPT, et 209 au sein de la MGP, et ce ne sont pas les mêmes ! Tout cela va coûter une fortune et nous faire perdre du temps, beaucoup de temps. Pour quelle création de valeur ? Mystère. À Paris et en Ile-de-France, nous devenons les champions du monde du millefeuille territorial : nous avons la commune, l'EPT, la MGP, le département, la région. Et certaines compétences sont partagées par les cinq structures ! Prenez le logement, par exemple : la commune prend en charge les logements sociaux (loi SRU), l'EPT a compétence en matière d'urbanisme, le département cofinance, la MGP met en place un plan métropolitain de l'habitat, la région a son schéma directeur, et l'État n'est pas en reste puisqu'il a autorité en matière de politique du logement, de SRU, d'ANRU… Cette nouvelle structuration territoriale est à l'opposé de la volonté de rationalisation affichée. On est toujours prompt à créer de nouvelles structures chapeaux, mais sans supprimer aucune maille du dessous et, donc, susciter aucune économie d'échelle."
Bref, à moins de supprimer les départements, de réduire drastiquement le nombre d'élus, de fusionner Métropole et Région et de recourir au référendum pour les décisions importantes, cette construction délirante sera une illustration paroxystique de l'incapacité française à se réformer et du processus métastatique dans lequel la démocratie représentative est désormais engagée dans notre pays.