Comment Paris peut redevenir Paris
La grande offensive de communication électorale est lancée. Place de la République ou sur les berges de la Seine, la propagande municipale, abondamment relayée par des médias dociles, vise à accréditer l'idée que les deux mandatures de Delanoë auraient été des réussites, que le maire obéissait à un grand dessin : "réparer les affronts faits à Paris" par une droite vendue à l'automobile.
Tout cela est un roman. 13 ans de delanoisme peuvent se résumer en réalité en une phrase : ils furent un simple aspect de la bulle immobilière qu'a connue Paris depuis le début des années 2000.
C'est en effet cette bulle qui a financièrement alimenté le système clientéliste et l'arsenal de communication sur lesquels s'est appuyé Delanoë. Des années d'immenses gaspillages : plus de 15 milliards d'euros dépensés en travaux qui ont encombré les perspectives haussmanniennes sans réduire la pollution ni la circulation, en préemption d'immeubles qui ont, en retour, accentué la hausse des prix et la crise du logement, en opérations festives ratées comme la candidature aux jeux olympiques, en l'aménagement de paquebots culturels qui ont totalement dévié de leurs objectifs, en dépenses de fonctionnement, recrutements et subventions ruineuses qui obèrent gravement l'avenir de notre ville.
Les dernières inaugurations delanoesques forment comme un bouquet final de cette dérive. Le retournement du marché immobilier va laisser Paris exsangue et la future municipalité, si elle ne prend pas des mesures drastiques, va devoir taxer durement les Parisiens dès 2014.
C'est tout l'objectif de l'offensive de communication actuelle : distraire l'attention citoyenne de ces dures réalités.
Elle accompagne le lancement des propositions d'Anne Hidalgo, véritable catalogue de mesurettes qui ne traitent en rien les défis qui attendent Paris et n'envisage que de dupliquer les faux-semblants actuels.
Car, pendant ce temps, Paris ne cesse de régresser dans les classements mondiaux. En février dernier un chiffre passé naturellement sous silence en a témoigné : la région parisienne n'a attiré que 108 investissements internationaux entre le quatrième trimestre 2011 et septembre 2012, ce qui la place au dixième rang des métropoles mondiales, alors qu'elle était encore sixième il y a un an.
Il appartient à l'opposition parisienne de sortir Paris de l'ère du gadget et de proposer une véritable révolution de gouvernance afin que, comme l'a proposé le think-tank "Paris à Nouveau" grâce à des procédures référendaires, les questions du logement, de la circulation, de la densité urbaine et de l'organisation des grands services publics soient enfin traités autrement que dans le gaspillage et la propagande.
Il est temps de sortir de l'ère de la puérilité urbaine pour que Paris retrouve une ambition mondiale.
le signal du départ ...
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