"Massacre à la tronçonneuse
Le dossier de permis de construire du nouveau stade Jean Bouin prévoit la suppression de 73 des 117 arbres existants, sur lesquels seuls 31 seraient remplacés. Cet abattage des arbres aurait des conséquences directes sur :
- La faune, car il réduirait considérablement le nombre d'arbres sur le
site, lesquels constituent autant de gîtes et d'abris pour la faune.
- Les riverains, car il modifierait sensiblement l'environnement écologique
et visuel des lieux.
Afin de justifier l'abattage de ces 73 arbres, l'étude phytosanitaire jointe au dossier de permis de construire de la ville de Paris indique qu'ils seraient dans un état de dépérissement avancé, voire irréversible. Il est ainsi écrit en page 4 dudit dossier de permis de construire :
« 1.7 Le traitement végétal sur le site (illustrations pages 26 à 34) :
On dénombre 86 arbres (dont 9 souches) à l'intérieur du périmètre d'intervention du projet : des tilleuls, peupliers, érables, robiniers, marronniers, bouleaux,.). Ils représentent un peu moins de la moitié des plantations de la parcelle Jean Bouin,qui compte dans son intégralité 190 sujets.
La Direction des Espaces verts et de l'Environnement de la Ville de Paris a procédé à un examen de la situation phytosanitaire de ces arbres en mai 2007 et en août 2008.
Au niveau du périmètre d'intervention, la plus forte densité est observée le long de la tribune Ouest, avec une trentaine d'arbres. Sur ces 30 sujets, 11 sont sains (principalement des tilleuls), 12 sont morts ou à l'état de souche, soit irrémédiablement condamnés et sept sont en état moyen. La situation s'est aggravée depuis le printemps de 2007 (.).
Au niveau de l'entrée rue Nungesser et Coli, une demi-douzaine de robiniers faux acacias sont dans un état sanitaire médiocre : 2 d'entre eux ont été abattus, un troisième est irrémédiablement condamné, et aucun d'eux n'est vraiment sain.
Entre le stade de rugby et celui de hockey, on trouve 4 marronniers et autant de peupliers, 6 d'entre eux sont condamnés et aucun n'est vraiment sain. La situation n'est pas meilleure le long de la rue Nungesser et Coli, avec une série d'une dizaine de peupliers dont 4 ont été abattus, les autres étant irrémédiablement condamnés.
La situation est encore plus critique le long de la rue Claude Farrère (.).En conclusion, les arbres directement concernés par le projet sont, à l'exception des tilleuls, très majoritairement dépérissant, et devraient en tout état de cause être remplacés à court terme. »
Il apparaît ainsi que la ville de Paris, dans son dossier de permis de construire, a implicitement lié la nécessité d'abattage des arbres à leur état de dépérissement.
Or, il ressort d'un inventaire des 73 arbres destinés à être abattus, réalisé le 29 avril 2010 par un botaniste conseil, et d'un procès-verbal d'huissier du 18 juin2010 qu'aucun dépérissement sanitaire avancé ou irréversible n'a été relevé !Ces éléments contredisent donc directement l'analyse phytosanitaire figurant dans le dossier de permis de construire de la ville de Paris, et donc les motifs avancés pour justifier l'abattage des arbres.
Compte tenu de ces éléments et de l'absence d'étude d'impact écologique dans le cadre du projet de la ville de Paris, l'APP (association de riverains ayant reçu du Ministère de l'Environnement un agrément pour la protection de l'environnement )- a décidé d'engager des démarches judiciaires aux fins d'obtenir la désignation d'un expert judiciaire chargé de :
- Vérifier l'état exact des arbres destinés à être abattus dans le périmètre de réalisation du nouveau Stade Jean Bouin.
- Analyser l'impact écologique que l'abattage de 73 arbres et leur remplacement - par seulement 31 arbres - auraient sur le site.
Ce matin, la ville de Paris semble avoir oublier un principe de droit constitutionnel: toute décision de justice en première instance est susceptible d'un recours en appel.
Or dès 8h 15 lundi 12 juillet, les tronçonneuses opéraient et abattaient en un temps record une trentaine d'arbres. A 10h30, notre huissier ne pouvait que constater l'abattage effectué. Tandis que la CA de Paris déclarait recevable notre demande d'appel (audience de la CA de Paris le 15 juillet à 14h) les camions embarquaient les troncs. Seules les souches demeurent, en triste preuve de la volonté de la Mairie de Paris d'agir au mépris du droit des justiciables ..."
Agnès Popelin
Le dossier de permis de construire du nouveau stade Jean Bouin prévoit la suppression de 73 des 117 arbres existants, sur lesquels seuls 31 seraient remplacés. Cet abattage des arbres aurait des conséquences directes sur :
- La faune, car il réduirait considérablement le nombre d'arbres sur le
site, lesquels constituent autant de gîtes et d'abris pour la faune.
- Les riverains, car il modifierait sensiblement l'environnement écologique
et visuel des lieux.
Afin de justifier l'abattage de ces 73 arbres, l'étude phytosanitaire jointe au dossier de permis de construire de la ville de Paris indique qu'ils seraient dans un état de dépérissement avancé, voire irréversible. Il est ainsi écrit en page 4 dudit dossier de permis de construire :
« 1.7 Le traitement végétal sur le site (illustrations pages 26 à 34) :
On dénombre 86 arbres (dont 9 souches) à l'intérieur du périmètre d'intervention du projet : des tilleuls, peupliers, érables, robiniers, marronniers, bouleaux,.). Ils représentent un peu moins de la moitié des plantations de la parcelle Jean Bouin,qui compte dans son intégralité 190 sujets.
La Direction des Espaces verts et de l'Environnement de la Ville de Paris a procédé à un examen de la situation phytosanitaire de ces arbres en mai 2007 et en août 2008.
Au niveau du périmètre d'intervention, la plus forte densité est observée le long de la tribune Ouest, avec une trentaine d'arbres. Sur ces 30 sujets, 11 sont sains (principalement des tilleuls), 12 sont morts ou à l'état de souche, soit irrémédiablement condamnés et sept sont en état moyen. La situation s'est aggravée depuis le printemps de 2007 (.).
Au niveau de l'entrée rue Nungesser et Coli, une demi-douzaine de robiniers faux acacias sont dans un état sanitaire médiocre : 2 d'entre eux ont été abattus, un troisième est irrémédiablement condamné, et aucun d'eux n'est vraiment sain.
Entre le stade de rugby et celui de hockey, on trouve 4 marronniers et autant de peupliers, 6 d'entre eux sont condamnés et aucun n'est vraiment sain. La situation n'est pas meilleure le long de la rue Nungesser et Coli, avec une série d'une dizaine de peupliers dont 4 ont été abattus, les autres étant irrémédiablement condamnés.
La situation est encore plus critique le long de la rue Claude Farrère (.).En conclusion, les arbres directement concernés par le projet sont, à l'exception des tilleuls, très majoritairement dépérissant, et devraient en tout état de cause être remplacés à court terme. »
Il apparaît ainsi que la ville de Paris, dans son dossier de permis de construire, a implicitement lié la nécessité d'abattage des arbres à leur état de dépérissement.
Or, il ressort d'un inventaire des 73 arbres destinés à être abattus, réalisé le 29 avril 2010 par un botaniste conseil, et d'un procès-verbal d'huissier du 18 juin2010 qu'aucun dépérissement sanitaire avancé ou irréversible n'a été relevé !Ces éléments contredisent donc directement l'analyse phytosanitaire figurant dans le dossier de permis de construire de la ville de Paris, et donc les motifs avancés pour justifier l'abattage des arbres.
Compte tenu de ces éléments et de l'absence d'étude d'impact écologique dans le cadre du projet de la ville de Paris, l'APP (association de riverains ayant reçu du Ministère de l'Environnement un agrément pour la protection de l'environnement )- a décidé d'engager des démarches judiciaires aux fins d'obtenir la désignation d'un expert judiciaire chargé de :
- Vérifier l'état exact des arbres destinés à être abattus dans le périmètre de réalisation du nouveau Stade Jean Bouin.
- Analyser l'impact écologique que l'abattage de 73 arbres et leur remplacement - par seulement 31 arbres - auraient sur le site.
Ce matin, la ville de Paris semble avoir oublier un principe de droit constitutionnel: toute décision de justice en première instance est susceptible d'un recours en appel.
Or dès 8h 15 lundi 12 juillet, les tronçonneuses opéraient et abattaient en un temps record une trentaine d'arbres. A 10h30, notre huissier ne pouvait que constater l'abattage effectué. Tandis que la CA de Paris déclarait recevable notre demande d'appel (audience de la CA de Paris le 15 juillet à 14h) les camions embarquaient les troncs. Seules les souches demeurent, en triste preuve de la volonté de la Mairie de Paris d'agir au mépris du droit des justiciables ..."
Agnès Popelin