Ils prolifèrent !
Hidalgo déjà sonnée sept mois avant les prochaines élections, son parrain Delanoë est venu bruyamment à sa rescousse sur la douloureuse question fiscale, douloureuse pour les contribuables parisiens s'entend.
D'abord, faisons un cruel mais instructif rappel des faits.
Un an avant les dernières élections municipales, Delanoë avait effrontément menti : " En campagne électorale, j'annonce que si je suis réélu, je proposerai les deux premières années et seulement les deux premières années, une augmentation très modérée de la fiscalité. Vous voyez qu'on peut faire de la politique sans céder à la démagogie " avait-il osé.
Par une entourloupe qui a consisté à créer une taxe foncière départementale en affichant un taux de 3 % lequel, puisqu'on partait de zéro, augmentait concrètement à lui seul le total à payer de plus de 30 %, il a véritablement assommé les Parisiens, surtout les propriétaires.
En 1983, le taux de la taxe d'habitation parisienne était de 10,32 %, il est passé à 10,99% en 2001, 11,98% en 2009 et 12,9% en 2010. Bilan : + 6,5 % d'augmentation de 1983 à 2001 et +17, 1 % de 2001 à 2010.
En 1983, le taux de la taxe foncière était de 5,24 % ; puis 7,11 % en 2001, 10,75% en 2009 et 11,6% en 2010. Bilan : + 35% de 1983 à 2001 et + 63,3% de 2001 à 2010.
Autrement dit : l’incroyable, la scandaleuse, l’invraisemblable hausse des impôts voulue et imposée par de mauvais gestionnaires de droite de la ville de Paris avait été de 6,5% pour les locataires et de 35,7% pour les propriétaires entre 1983 et 2001, donc en 18 ans (l’inflation a été de 72% durant cette période).
Tandis que la très modérée, sage, vertueuse, en un mot delanoesque augmentation décidée en toute transparence par de remarquables gestionnaires de la ville de Paris a été de 17,7% pour les locataires et de 63,3% pour les propriétaires entre 2001 et 2010, donc en neuf ans (l’inflation a été de 16,9% durant cette période).
Si l'on ne doit retenir qu'une vérité fiscale à Paris, c'est que Delanoë a augmenté deux fois plus les taux d'imposition en deux fois moins de temps que ses prédécesseurs, le tout alors que l'inflation annuelle moyenne a été deux fois plus faible quand il était maire ! Voilà un bel exemple de modération ...
Plus grave encore, ce coup de massue a été donné alors que le produit des droits de mutation augmentait considérablement du fait de la bulle immobilière qui s'est formée à Paris : plus de 400 millions de recettes supplémentaires inespérées par an en moyenne. Malgré ce pactole, la mairie socialiste a fait croître lourdement les taxes, multiplié les hausses de redevance et quadruplé la dette. Un cas d'école de dérive des finances publiques locales ...
Pour se justifier, Delanoë et Hidalgo prétendent désormais que les Parisiens paient moins d'impôts locaux que les Bordelais ou les Marseillais.
D'abord, là n'est pas le problème : les socialistes rattrapent à vitesse grand V les taux de fiscalité d'autres villes alors pourtant que Paris continue de jouir d'une situation privilégiée. Celle liée par exemple à la présence de nombreux sièges sociaux générateurs de contributions des entreprises ou à la prise en charge par l'Etat de dépenses qui sont souvent du ressort municipal en province, ne fût-ce que l'entretien de plusieurs espaces verts importants (Tuileries, Luxembourg, Jardin des Plantes, etc.).
Surtout, si l'on regarde concrètement du côté des dépenses, on se rend compte que Paris, en tant que ville et en excluant donc le département, dépense 4,36 milliards d'euros par an avec une population de 2,23 millions d'habitants.
La ville de Bordeaux, par exemple, ne dépense que 325 millions d'euros pour 235 891 habitants.
Ainsi, malgré les prises en charge multiples de l'Etat, l'administration parisienne dépense 1 955 euros par habitant et par an contre 1 377 pour celle de Juppé. La prétendue sobriété d'Hidalgo et Delanoë est un leurre qui ne dupe les habitants que parce que les droits de mutation et la taxe professionnelle amortissent pour peu de temps encore la casse.
Mais pour combien de temps du reste ?
Car, là où les choses se corsent, c'est que la baisse entamée des prix de l'immobilier parisien et celle, plus importante encore, du nombre de transactions, vont réduire mécaniquement et substantiellement ces recettes dans les années qui viennent. Une baisse de 40 % du total, probable au vu du reflux du marché, diminuera les rentrées d'au moins 300 millions d'euros annuels.
Or, le dingo-projet présenté par Hidalgo contient-il une seule mesure d'économie ? NON ! Des 150 mesures, toutes plus folkloriques ou baroques les unes que les autres, contenues dans son livre électronique pas une n'est destinée à mieux gérer la ville et réduire ses dépenses afin de faire face à la crise qui est déjà à l'oeuvre !!!
Lorsqu'elle balbutie à la télévision qu'elle n'augmentera pas les impôts, Hidalgo se livre donc à un exercice aussi sincère que celui de Delanoë parlant de hausse modérée en 2007 avec un gourdin fiscal caché derrière le dos.
Décidément, la mise à la retraite complète d'Hidalgo à l'occasion des prochaines élections est une oeuvre de salubrité parisienne.
D'abord, faisons un cruel mais instructif rappel des faits.
Un an avant les dernières élections municipales, Delanoë avait effrontément menti : " En campagne électorale, j'annonce que si je suis réélu, je proposerai les deux premières années et seulement les deux premières années, une augmentation très modérée de la fiscalité. Vous voyez qu'on peut faire de la politique sans céder à la démagogie " avait-il osé.
Par une entourloupe qui a consisté à créer une taxe foncière départementale en affichant un taux de 3 % lequel, puisqu'on partait de zéro, augmentait concrètement à lui seul le total à payer de plus de 30 %, il a véritablement assommé les Parisiens, surtout les propriétaires.
En 1983, le taux de la taxe d'habitation parisienne était de 10,32 %, il est passé à 10,99% en 2001, 11,98% en 2009 et 12,9% en 2010. Bilan : + 6,5 % d'augmentation de 1983 à 2001 et +17, 1 % de 2001 à 2010.
En 1983, le taux de la taxe foncière était de 5,24 % ; puis 7,11 % en 2001, 10,75% en 2009 et 11,6% en 2010. Bilan : + 35% de 1983 à 2001 et + 63,3% de 2001 à 2010.
Autrement dit : l’incroyable, la scandaleuse, l’invraisemblable hausse des impôts voulue et imposée par de mauvais gestionnaires de droite de la ville de Paris avait été de 6,5% pour les locataires et de 35,7% pour les propriétaires entre 1983 et 2001, donc en 18 ans (l’inflation a été de 72% durant cette période).
Tandis que la très modérée, sage, vertueuse, en un mot delanoesque augmentation décidée en toute transparence par de remarquables gestionnaires de la ville de Paris a été de 17,7% pour les locataires et de 63,3% pour les propriétaires entre 2001 et 2010, donc en neuf ans (l’inflation a été de 16,9% durant cette période).
Si l'on ne doit retenir qu'une vérité fiscale à Paris, c'est que Delanoë a augmenté deux fois plus les taux d'imposition en deux fois moins de temps que ses prédécesseurs, le tout alors que l'inflation annuelle moyenne a été deux fois plus faible quand il était maire ! Voilà un bel exemple de modération ...
Plus grave encore, ce coup de massue a été donné alors que le produit des droits de mutation augmentait considérablement du fait de la bulle immobilière qui s'est formée à Paris : plus de 400 millions de recettes supplémentaires inespérées par an en moyenne. Malgré ce pactole, la mairie socialiste a fait croître lourdement les taxes, multiplié les hausses de redevance et quadruplé la dette. Un cas d'école de dérive des finances publiques locales ...
Pour se justifier, Delanoë et Hidalgo prétendent désormais que les Parisiens paient moins d'impôts locaux que les Bordelais ou les Marseillais.
D'abord, là n'est pas le problème : les socialistes rattrapent à vitesse grand V les taux de fiscalité d'autres villes alors pourtant que Paris continue de jouir d'une situation privilégiée. Celle liée par exemple à la présence de nombreux sièges sociaux générateurs de contributions des entreprises ou à la prise en charge par l'Etat de dépenses qui sont souvent du ressort municipal en province, ne fût-ce que l'entretien de plusieurs espaces verts importants (Tuileries, Luxembourg, Jardin des Plantes, etc.).
Surtout, si l'on regarde concrètement du côté des dépenses, on se rend compte que Paris, en tant que ville et en excluant donc le département, dépense 4,36 milliards d'euros par an avec une population de 2,23 millions d'habitants.
La ville de Bordeaux, par exemple, ne dépense que 325 millions d'euros pour 235 891 habitants.
Ainsi, malgré les prises en charge multiples de l'Etat, l'administration parisienne dépense 1 955 euros par habitant et par an contre 1 377 pour celle de Juppé. La prétendue sobriété d'Hidalgo et Delanoë est un leurre qui ne dupe les habitants que parce que les droits de mutation et la taxe professionnelle amortissent pour peu de temps encore la casse.
Mais pour combien de temps du reste ?
Car, là où les choses se corsent, c'est que la baisse entamée des prix de l'immobilier parisien et celle, plus importante encore, du nombre de transactions, vont réduire mécaniquement et substantiellement ces recettes dans les années qui viennent. Une baisse de 40 % du total, probable au vu du reflux du marché, diminuera les rentrées d'au moins 300 millions d'euros annuels.
Or, le dingo-projet présenté par Hidalgo contient-il une seule mesure d'économie ? NON ! Des 150 mesures, toutes plus folkloriques ou baroques les unes que les autres, contenues dans son livre électronique pas une n'est destinée à mieux gérer la ville et réduire ses dépenses afin de faire face à la crise qui est déjà à l'oeuvre !!!
Lorsqu'elle balbutie à la télévision qu'elle n'augmentera pas les impôts, Hidalgo se livre donc à un exercice aussi sincère que celui de Delanoë parlant de hausse modérée en 2007 avec un gourdin fiscal caché derrière le dos.
Décidément, la mise à la retraite complète d'Hidalgo à l'occasion des prochaines élections est une oeuvre de salubrité parisienne.