Dans le ballet qui se danse actuellement au parti socialiste, un détail est passé inaperçu des commentateurs mais il est d’importance.
Qui dirige la campagne de Martine Aubry ? Un certain Jean-Marc Germain, qui a déjà fait partie de son cabinet au ministère du travail et de l’emploi où il s’est illustré comme architecte en chef de l’usine à gaz des 35 heures. Ce quidam, après quelques pérégrinations administratives, a finalement atterri à Lille, comme directeur général des services de la ville, puis a repris les mêmes fonctions à la communauté urbaine conquise récemment par sa chef.
Ce job doit lui laisser du temps libre puisqu’il est présenté par Libération comme le conducteur des opérations d’Aubry dans la foire d’empoigne pour le poste de premier secrétaire.
Jusque là, rien de particulier. A ceci près que ledit Germain est, dans le civil, l’époux d’une certaine Anne Hidalgo, première adjointe de Delanoë et fervente partisane du maire dans la même compétition.
L’expérience montre que les liens du mariage, du pacsage et du concubinage n’empêchent pas les divergences politiques. Quoi que … lorsqu’il y a un enjeu essentiel et une compétition ouverte, la chose est plus difficile, confer François et Ségolène.
Jean-Marc Germain a nécessairement connaissance des plans, manœuvres, contacts occultes et stratégies d’Aubry. Anne Hidalgo a probablement connaissance d’une bonne partie de ceux de Delanoë.
Dans ces conditions, on ne peut envisager que deux hypothèses. Soit Germain et Hidalgo cloisonnent leurs activités de façon étanche. L’homme étant un animal de paroles, comme l’a montré brillamment le linguiste Claude Hagège, la cohabitation, pourvu qu’elle existe encore, doit être frustrante … Soit il est admis par tous les protagonistes qu’ils en parlent et, dans ce cas, puissent servir d’entremetteurs à Martine et Bertrand, au moins pour écarter Ségolène, point de convergence de leurs stratégies.
Sur ce terrain, Delanoë apparaît chaque jour un peu plus désarçonné par la montée en puissance d’Aubry. Il s’emploie désormais à minimiser leurs divergences. Mais c’est un aveu de faiblesse : dans ces conditions, pourquoi ne se rallierait-il pas à elle plutôt que l’inverse ? "Sur le fond, je suis d'accord avec les idées de Martine. Sur la stratégie, j'ai l'impression qu'on ne sent pas les choses pareil". La stratégie, c’est embêtant parfois …
Et Delanoë de conclure son propos en nous gratifiant d’une des formules alambiquées dont il a le secret : « Je serai candidat s'il m'apparaît à un moment donné que en conséquence des idées que je souhaite voir majoritaires au congrès de Reims il faut que j'accompagne cette dynamique des idées de ma candidature parce qu'elle devient la chose utile à mon parti".
Tous ces abouchements finiront quoi qu’il en soit par se heurter à une dure réalité : il n’y a qu’un fauteuil d’apparat au 51, rue du Faubourg Saint Honoré.
Qui dirige la campagne de Martine Aubry ? Un certain Jean-Marc Germain, qui a déjà fait partie de son cabinet au ministère du travail et de l’emploi où il s’est illustré comme architecte en chef de l’usine à gaz des 35 heures. Ce quidam, après quelques pérégrinations administratives, a finalement atterri à Lille, comme directeur général des services de la ville, puis a repris les mêmes fonctions à la communauté urbaine conquise récemment par sa chef.
Ce job doit lui laisser du temps libre puisqu’il est présenté par Libération comme le conducteur des opérations d’Aubry dans la foire d’empoigne pour le poste de premier secrétaire.
Jusque là, rien de particulier. A ceci près que ledit Germain est, dans le civil, l’époux d’une certaine Anne Hidalgo, première adjointe de Delanoë et fervente partisane du maire dans la même compétition.
L’expérience montre que les liens du mariage, du pacsage et du concubinage n’empêchent pas les divergences politiques. Quoi que … lorsqu’il y a un enjeu essentiel et une compétition ouverte, la chose est plus difficile, confer François et Ségolène.
Jean-Marc Germain a nécessairement connaissance des plans, manœuvres, contacts occultes et stratégies d’Aubry. Anne Hidalgo a probablement connaissance d’une bonne partie de ceux de Delanoë.
Dans ces conditions, on ne peut envisager que deux hypothèses. Soit Germain et Hidalgo cloisonnent leurs activités de façon étanche. L’homme étant un animal de paroles, comme l’a montré brillamment le linguiste Claude Hagège, la cohabitation, pourvu qu’elle existe encore, doit être frustrante … Soit il est admis par tous les protagonistes qu’ils en parlent et, dans ce cas, puissent servir d’entremetteurs à Martine et Bertrand, au moins pour écarter Ségolène, point de convergence de leurs stratégies.
Sur ce terrain, Delanoë apparaît chaque jour un peu plus désarçonné par la montée en puissance d’Aubry. Il s’emploie désormais à minimiser leurs divergences. Mais c’est un aveu de faiblesse : dans ces conditions, pourquoi ne se rallierait-il pas à elle plutôt que l’inverse ? "Sur le fond, je suis d'accord avec les idées de Martine. Sur la stratégie, j'ai l'impression qu'on ne sent pas les choses pareil". La stratégie, c’est embêtant parfois …
Et Delanoë de conclure son propos en nous gratifiant d’une des formules alambiquées dont il a le secret : « Je serai candidat s'il m'apparaît à un moment donné que en conséquence des idées que je souhaite voir majoritaires au congrès de Reims il faut que j'accompagne cette dynamique des idées de ma candidature parce qu'elle devient la chose utile à mon parti".
Tous ces abouchements finiront quoi qu’il en soit par se heurter à une dure réalité : il n’y a qu’un fauteuil d’apparat au 51, rue du Faubourg Saint Honoré.