Fouchtra ! Delanoë et sa bande n'y vont pas de main morte pour répliquer aux "révélations" de Capital sur les nombreux fonctionnaires de la ville mis à disposition d'une mutuelle très proche de la CGT.
"Il est parfaitement déplacé et diffamatoire d’assimiler ces « correspondants sociaux » à des emplois fictifs rémunérés au bénéfice d’une organisation syndicale. Par conséquent, la Ville a décidé d’attaquer en diffamation le magazine Capital dont les affirmations portent atteinte à l’honneur et à la considération du maire de Paris et de la Collectivité parisienne. Elle se réserve la possibilité d’agir de même pour toutes les publications qui reprendraient à leur compte de tels propos."
Rien que ça ...
On voit bien la manoeuvre : Delanoë va tenter d'orienter le débat vers une glose juridique sur la notion d'emploi fictif pour faire oublier d'une part l'énormité des différents gaspillages rappelés par "Capital" dans son article et, d'autre part, la réalité crue de ces mises à disposition. Rusé ... mais médiocre et probablement inefficace.
D'ailleurs, Capital ne se laisse pas impressionner et maintient ses accusations : CLIQUEZ ICI.
Car, de quoi s'agit-il ? Depuis des décennies la ville met à disposition, c'est à dire concrètement rémunère, des agents qui, en réalité, à temps plein ou à temps partiel, oeuvrent pour une mutuelle proche de la CGT. Quel est leur rôle ? "Ces agents bénéficient de décharges horaires (principalement à moins d’un quart temps) permettant d’accompagner les agents les plus défavorisés dans leurs démarches administratives liées au renseignement et à la récupération des feuilles de soin" indique la mairie.
Quiconque a déjà récupéré une feuille de soins auprès de son médecin pour l'envoyer à son centre de sécu et, en l'espèce, à sa mutuelle, sait que cette tâche est désormais d'une simplicité enfantine.
Sachant qu'il y a environ trente-cinq équivalents-temps plein "principalement à moins d'un quart temps (sic)" concernés, on peut en déduire que plus de 130 individus bénéficient de ces décharges totales ou partielles de service. Cette gâterie municipale est à l'évidence énorme même si la mutuelle en question aurait "11.500 adhérents actifs à la ville" selon cette dernière. Plus d'un agent sur 100 membres, à titre partiel ou à temps plein, rien que pour aider à remplir des feuilles de soin ! Encore, bien sûr, ladite mutuelle compte-t-elle par ailleurs des salariés à temps plein. Elle en revendique 200 au total. Ce qui n'empêche pas son standard de vous indiquer, quand vous cherchez à le joindre, que ses bureaux sont ouverts de 8h à 12h30 du lundi au vendredi. Mais, ma foi, c'est à ses adhérents de juger de sa productivité ...
Si l'on s'attelle, pour évaluer la réalité du travail de cette pléthore, à établir des comparaisons avec des organismes approchant, le meilleur exemple est celui d'"Intériale", mutuelle du ministère de l'Intérieur et des conseils généraux et "référence de la fonction publique territoriale". Elle gère 430.000 adhérents avec 500 collaborateurs. Personne n'a jamais prétendu qu'elle soit un repaire de bourreaux de travail. Pourtant, quand bien même la mutuelle de la ville de Paris aurait deux fois plus d'adhérents à l'APHP qu'au sein de l'administration municipale, on arriverait à lui prêter environ 35.000 membres. Elle aurait donc 40 % des effectifs salariés d'Intériale pour 8,2 % de ses effectifs de sociétaires. Cherchez l'erreur ... Qu'importe, cela fait du monde au moment des cortèges.
De cet exercice d'arithmétique, il ressort en tous cas que la justification de l'aide apportée par la ville à une pauvre petite mutuelle et à ses adhérents perdus dans le maquis de la paperasse est des plus douteuses.
Sur le plan juridique par ailleurs, la cause est entendue et l'Inspection de la ville de Paris a rappelé à deux reprises que le régime de cette mise à disposition n'avait pas de fondement légal. Il est une question qui fâche et que le Delanopolis ne manquera pas de poser : normalement, en cas de mise à disposition, une convention est signée et l'organisme bénéficiaire rembourse à celui qui "prête" ses employés le coût de ceux-ci. Vu les explications alambiquées de la mairie, il est douteux que ce soit le cas en l'espèce.
Par une formule désopilante, la mairie indique en effet que : "des discussions on été ouvertes avec les responsables de la MCVPAP pour examiner, dans un contexte juridique non stabilisé, les modalités de régularisation, dans les mois qui viennent, de ces agents au titre de leur mission de correspondants sociaux." On ne saurait plus pudiquement avouer que, malgré les demandes répétées depuis 5 ans, Delanoë et sa bande n'ont rien fait de très concret pour apurer la situation. Leur seul action aura consisté à ne pas renouveler les "mis à disposition" à temps plein qui partaient à la retraite.
Sur le fond, il n'y a aucun doute : c'est avec la plus grande inertie que la mairie s'est mise à la tâche pour régler cette question, ce qui a d'ailleurs provoqué l'indignation de trois autres syndicats qui ne participent pas au festin et qui sont à l'origine des informations reprises par "Capital".
Sur la forme, Delanoë va pourtant tenter d'émettre un écran de fumée en prétendant que tout ceci ne correspond pas strictement à la définition des emplois fictifs.
Mais qu'est-ce alors qu'un tel emploi ? Le fait que la plupart d'entre eux ait été exercé à temps partiel ne saurait conduire à ne pas les considérer comme fictif. On peut très bien faire semblant de travailler pour les agents de la ville et s'occuper à tout autre chose, voire à rien, durant le quart de temps où l'on est mis à disposition.
La question cruciale est donc d'établir la réalité du travail de ces dizaines d'agents alors qu'ils étaient censés s'activer au bénéfice des employés municipaux et qu'ils sont soupçonnés d'oeuvrer en réalité pour les besoins de la CGT. On conçoit qu'il sera bien difficile de le savoir, faute notamment d'instruction pénale et d'enquête ouvertes sur le sujet. De toute façon, il n'est guère compliqué, si l'on n'est pas pris la main dans le sac, de créer, a posteriori, des traces d'activité.
Ce qui renforce la position de "Capital" sur ce sujet tient donc davantage au ratio employés/adhérents que nous mentionnons, aux déclarations des autres syndicats et à l'extrême lenteur des delanoistes à nettoyer ces écuries d'Augias.
Il ne faudra pas que les médias tombent dans le piège qui leur est tendu : prendre l'arbre pour la forêt et oublier les nombreux scandales fiscaux et financiers qui entachent le delanoisme et que nous révélons et rappelons de semaine en semaine, rejoint désormais par Capital. En tous cas, les crocs que la mairie vient de montrer aux journalistes ne vont pas contribuer à la rendre populaire parmi eux et il faut espérer que leur bienveillance vis-à-vis de l'imposture qui se joue depuis 2001 finira par s'estomper.
A suivre ...
"Il est parfaitement déplacé et diffamatoire d’assimiler ces « correspondants sociaux » à des emplois fictifs rémunérés au bénéfice d’une organisation syndicale. Par conséquent, la Ville a décidé d’attaquer en diffamation le magazine Capital dont les affirmations portent atteinte à l’honneur et à la considération du maire de Paris et de la Collectivité parisienne. Elle se réserve la possibilité d’agir de même pour toutes les publications qui reprendraient à leur compte de tels propos."
Rien que ça ...
On voit bien la manoeuvre : Delanoë va tenter d'orienter le débat vers une glose juridique sur la notion d'emploi fictif pour faire oublier d'une part l'énormité des différents gaspillages rappelés par "Capital" dans son article et, d'autre part, la réalité crue de ces mises à disposition. Rusé ... mais médiocre et probablement inefficace.
D'ailleurs, Capital ne se laisse pas impressionner et maintient ses accusations : CLIQUEZ ICI.
Car, de quoi s'agit-il ? Depuis des décennies la ville met à disposition, c'est à dire concrètement rémunère, des agents qui, en réalité, à temps plein ou à temps partiel, oeuvrent pour une mutuelle proche de la CGT. Quel est leur rôle ? "Ces agents bénéficient de décharges horaires (principalement à moins d’un quart temps) permettant d’accompagner les agents les plus défavorisés dans leurs démarches administratives liées au renseignement et à la récupération des feuilles de soin" indique la mairie.
Quiconque a déjà récupéré une feuille de soins auprès de son médecin pour l'envoyer à son centre de sécu et, en l'espèce, à sa mutuelle, sait que cette tâche est désormais d'une simplicité enfantine.
Sachant qu'il y a environ trente-cinq équivalents-temps plein "principalement à moins d'un quart temps (sic)" concernés, on peut en déduire que plus de 130 individus bénéficient de ces décharges totales ou partielles de service. Cette gâterie municipale est à l'évidence énorme même si la mutuelle en question aurait "11.500 adhérents actifs à la ville" selon cette dernière. Plus d'un agent sur 100 membres, à titre partiel ou à temps plein, rien que pour aider à remplir des feuilles de soin ! Encore, bien sûr, ladite mutuelle compte-t-elle par ailleurs des salariés à temps plein. Elle en revendique 200 au total. Ce qui n'empêche pas son standard de vous indiquer, quand vous cherchez à le joindre, que ses bureaux sont ouverts de 8h à 12h30 du lundi au vendredi. Mais, ma foi, c'est à ses adhérents de juger de sa productivité ...
Si l'on s'attelle, pour évaluer la réalité du travail de cette pléthore, à établir des comparaisons avec des organismes approchant, le meilleur exemple est celui d'"Intériale", mutuelle du ministère de l'Intérieur et des conseils généraux et "référence de la fonction publique territoriale". Elle gère 430.000 adhérents avec 500 collaborateurs. Personne n'a jamais prétendu qu'elle soit un repaire de bourreaux de travail. Pourtant, quand bien même la mutuelle de la ville de Paris aurait deux fois plus d'adhérents à l'APHP qu'au sein de l'administration municipale, on arriverait à lui prêter environ 35.000 membres. Elle aurait donc 40 % des effectifs salariés d'Intériale pour 8,2 % de ses effectifs de sociétaires. Cherchez l'erreur ... Qu'importe, cela fait du monde au moment des cortèges.
De cet exercice d'arithmétique, il ressort en tous cas que la justification de l'aide apportée par la ville à une pauvre petite mutuelle et à ses adhérents perdus dans le maquis de la paperasse est des plus douteuses.
Sur le plan juridique par ailleurs, la cause est entendue et l'Inspection de la ville de Paris a rappelé à deux reprises que le régime de cette mise à disposition n'avait pas de fondement légal. Il est une question qui fâche et que le Delanopolis ne manquera pas de poser : normalement, en cas de mise à disposition, une convention est signée et l'organisme bénéficiaire rembourse à celui qui "prête" ses employés le coût de ceux-ci. Vu les explications alambiquées de la mairie, il est douteux que ce soit le cas en l'espèce.
Par une formule désopilante, la mairie indique en effet que : "des discussions on été ouvertes avec les responsables de la MCVPAP pour examiner, dans un contexte juridique non stabilisé, les modalités de régularisation, dans les mois qui viennent, de ces agents au titre de leur mission de correspondants sociaux." On ne saurait plus pudiquement avouer que, malgré les demandes répétées depuis 5 ans, Delanoë et sa bande n'ont rien fait de très concret pour apurer la situation. Leur seul action aura consisté à ne pas renouveler les "mis à disposition" à temps plein qui partaient à la retraite.
Sur le fond, il n'y a aucun doute : c'est avec la plus grande inertie que la mairie s'est mise à la tâche pour régler cette question, ce qui a d'ailleurs provoqué l'indignation de trois autres syndicats qui ne participent pas au festin et qui sont à l'origine des informations reprises par "Capital".
Sur la forme, Delanoë va pourtant tenter d'émettre un écran de fumée en prétendant que tout ceci ne correspond pas strictement à la définition des emplois fictifs.
Mais qu'est-ce alors qu'un tel emploi ? Le fait que la plupart d'entre eux ait été exercé à temps partiel ne saurait conduire à ne pas les considérer comme fictif. On peut très bien faire semblant de travailler pour les agents de la ville et s'occuper à tout autre chose, voire à rien, durant le quart de temps où l'on est mis à disposition.
La question cruciale est donc d'établir la réalité du travail de ces dizaines d'agents alors qu'ils étaient censés s'activer au bénéfice des employés municipaux et qu'ils sont soupçonnés d'oeuvrer en réalité pour les besoins de la CGT. On conçoit qu'il sera bien difficile de le savoir, faute notamment d'instruction pénale et d'enquête ouvertes sur le sujet. De toute façon, il n'est guère compliqué, si l'on n'est pas pris la main dans le sac, de créer, a posteriori, des traces d'activité.
Ce qui renforce la position de "Capital" sur ce sujet tient donc davantage au ratio employés/adhérents que nous mentionnons, aux déclarations des autres syndicats et à l'extrême lenteur des delanoistes à nettoyer ces écuries d'Augias.
Il ne faudra pas que les médias tombent dans le piège qui leur est tendu : prendre l'arbre pour la forêt et oublier les nombreux scandales fiscaux et financiers qui entachent le delanoisme et que nous révélons et rappelons de semaine en semaine, rejoint désormais par Capital. En tous cas, les crocs que la mairie vient de montrer aux journalistes ne vont pas contribuer à la rendre populaire parmi eux et il faut espérer que leur bienveillance vis-à-vis de l'imposture qui se joue depuis 2001 finira par s'estomper.
A suivre ...