Décidément, Delanoë va devenir un familier des enquêteurs de la brigade financière. Il a déjà été longuement interrogé au sujet de l'affaire Flam ( voir en cliquant ici) laquelle est loin d'être terminée et refera parler d'elle dans quelque temps.
Hier soir, le maire a reçu deux heures durant une nouvelle visite, dans le cadre cette fois de la ténébreuse affaire du stade Jean Bouin. Nous vous avons déjà donné des informations sur le scandale, notamment architectural et financier, que constitue le projet municipal de destruction du Jean Bouin actuel et de reconstruction, aux frais des contribuables parisiens, d'un stade voulu par Max Guazzini, grand ami de Delanoë. Pour vous le remémorer, cliquez ici. Aux alentours de 150 millions d'euros sont en jeu, excusez du peu.
Mais il existe un scandale dans le scandale. Comme la mairie essaie de tout embrouiller nous l'exposerons aussi simplement que possible.
L'association "Paris Jean Bouin", fondée en 1925, a bénéficié en août 2004 du renouvellement sans mise en concurrence de sa concession du site qui comprend notamment un stade, des courts de tennis, une piste d'athlétisme et des salles d'entraînement. Comme vous le voyez sur la photo ci-contre, il s'agit d'un espace considérable au coeur d'un des quartiers les plus chics et chers de France (l'emprise totale est bien plus grande que celle du Parc des Princes, ce dont on ne se rend pas compte car les bâtiments sont bas). On imagine facilement l'enjeu ...
L'association "Paris Jean Bouin" a choisi deux sous-concessionnaires. D'une part, un mois avant son propre renouvellement et pour le stade, le fameux Guazzini et son "Stade Français". D'autre part, en 2005, Lagardère, pour des gymnases où s'entraîne sa fameuse "Team Lagardère".
Mais un candidat évincé, "Paris-Tennis", a porté plainte au pénal pour favoritisme et, parallèlement, demandé au tribunal administratif l'annulation de la convention signée par la ville avec "Paris Jean-Bouin". Il a obtenu gain de cause devant le tribunal administratif qui a reconnu que cette association a été illégalement désignée sans mise en concurrence. Quant à la procédure pénale, c'est celle qui a valu hier la visite de la brigade financière à Delanoë.
Première remarque : dès lors que la concession a été illégalement attribuée sans mise en concurrence, on voit mal comment la mairie pourra écarter l'accusation de favoritisme.
Deuxième remarque, et l'affaire se corse : le président de "Paris Jean-Bouin" a déclaré qu'il a accordé la sous-concession à Guazzini, peu de temps avant son renouvellement, car c'était le seul moyen d'obtenir sa propre concession. En clair, faire plaisir aux copains de Delanoë pour avoir satisfaction.
La question qui fâche est claire et c'est là-dessus que les Parisiens devraient obtenir des réponses précises : la mairie a-t-elle, directement ou indirectement, conditionné l'attribution de la concession à "Paris Jean-Bouin" au fait qu'elle ferait préalablement bénéficier Guazzini d'une sous-concession ?
Question subsidiaire : qui, à la mairie, aurait fait pression pour un tel arrangement ?
Cette affaire tourne au couscous épais car Delanoë, depuis, a décidé d'évincer l'association "Paris Jean Bouin" qui s'oppose désormais à son projet de démolition du stade.
Pour embrouiller les esprits et tenter de juguler les questions, la mairie nous a offert hier un des merveilleux exercices d'enfumage médiatique dont elle a le secret.
D'abord, elle a indiqué que l'entretien entre Delanoë et la brigade financière s'est déroulé dans un climat serein. Peu de chances qu'elle dise le contraire !
Ensuite, elle a insisté sur le fait que, dans cette affaire, il y a eu une dizaine d'autres auditions et aucune mise en examen. Et alors ? Il est classique, dans ce type d'enquête, que le maire, étant de facto le décideur final, soit entendu après que les autres acteurs aient été interrogés. Il s'agit pour les enquêteurs d'arriver à lui avec un dossier fourni. De même, les mises en examen peuvent parfaitement attendre un stade ultérieur de la procédure et sont de la compétence des juges d'instruction en charge du dossier.
Face aux médias, la mairie tente de sur-embrouiller les choses en mélangeant les conditions juridiques d'attribution de la concession (un problème susceptible de ne passionner que les enragés du droit administratif) et les circonstances précises d'attribution des sous-concessions, celles qui sont les plus suspectes. Elle va même jusqu'à se référer à la candidature parisienne aux J.O., histoire d'épaissir l'écran de fumée. Mais les fleurs faites à Guazzini n'ont rien à voir avec les J.O. : la preuve en est que Delanoë continue d'oeuvrer à son stade de rugby alors que les J.O. ne sont plus qu'un lointain souvenir.
La com' municipale aura beau faire, il ne s'agissait hier en rien d'une simple visite de courtoisie ou d'une promenade de santé mais d'une affaire sacrément enquiquinante pour Delanoë. Surtout si on la met bout à bout avec les conditions scandaleuses qui président à sa volonté de détruire Jean Bouin pour aller dans le sens des espérances de Guazzini, son ami de près de 40 ans ( cliquez là).
A suivre, n'en doutons pas ...
Hier soir, le maire a reçu deux heures durant une nouvelle visite, dans le cadre cette fois de la ténébreuse affaire du stade Jean Bouin. Nous vous avons déjà donné des informations sur le scandale, notamment architectural et financier, que constitue le projet municipal de destruction du Jean Bouin actuel et de reconstruction, aux frais des contribuables parisiens, d'un stade voulu par Max Guazzini, grand ami de Delanoë. Pour vous le remémorer, cliquez ici. Aux alentours de 150 millions d'euros sont en jeu, excusez du peu.
Mais il existe un scandale dans le scandale. Comme la mairie essaie de tout embrouiller nous l'exposerons aussi simplement que possible.
L'association "Paris Jean Bouin", fondée en 1925, a bénéficié en août 2004 du renouvellement sans mise en concurrence de sa concession du site qui comprend notamment un stade, des courts de tennis, une piste d'athlétisme et des salles d'entraînement. Comme vous le voyez sur la photo ci-contre, il s'agit d'un espace considérable au coeur d'un des quartiers les plus chics et chers de France (l'emprise totale est bien plus grande que celle du Parc des Princes, ce dont on ne se rend pas compte car les bâtiments sont bas). On imagine facilement l'enjeu ...
L'association "Paris Jean Bouin" a choisi deux sous-concessionnaires. D'une part, un mois avant son propre renouvellement et pour le stade, le fameux Guazzini et son "Stade Français". D'autre part, en 2005, Lagardère, pour des gymnases où s'entraîne sa fameuse "Team Lagardère".
Mais un candidat évincé, "Paris-Tennis", a porté plainte au pénal pour favoritisme et, parallèlement, demandé au tribunal administratif l'annulation de la convention signée par la ville avec "Paris Jean-Bouin". Il a obtenu gain de cause devant le tribunal administratif qui a reconnu que cette association a été illégalement désignée sans mise en concurrence. Quant à la procédure pénale, c'est celle qui a valu hier la visite de la brigade financière à Delanoë.
Première remarque : dès lors que la concession a été illégalement attribuée sans mise en concurrence, on voit mal comment la mairie pourra écarter l'accusation de favoritisme.
Deuxième remarque, et l'affaire se corse : le président de "Paris Jean-Bouin" a déclaré qu'il a accordé la sous-concession à Guazzini, peu de temps avant son renouvellement, car c'était le seul moyen d'obtenir sa propre concession. En clair, faire plaisir aux copains de Delanoë pour avoir satisfaction.
La question qui fâche est claire et c'est là-dessus que les Parisiens devraient obtenir des réponses précises : la mairie a-t-elle, directement ou indirectement, conditionné l'attribution de la concession à "Paris Jean-Bouin" au fait qu'elle ferait préalablement bénéficier Guazzini d'une sous-concession ?
Question subsidiaire : qui, à la mairie, aurait fait pression pour un tel arrangement ?
Cette affaire tourne au couscous épais car Delanoë, depuis, a décidé d'évincer l'association "Paris Jean Bouin" qui s'oppose désormais à son projet de démolition du stade.
Pour embrouiller les esprits et tenter de juguler les questions, la mairie nous a offert hier un des merveilleux exercices d'enfumage médiatique dont elle a le secret.
D'abord, elle a indiqué que l'entretien entre Delanoë et la brigade financière s'est déroulé dans un climat serein. Peu de chances qu'elle dise le contraire !
Ensuite, elle a insisté sur le fait que, dans cette affaire, il y a eu une dizaine d'autres auditions et aucune mise en examen. Et alors ? Il est classique, dans ce type d'enquête, que le maire, étant de facto le décideur final, soit entendu après que les autres acteurs aient été interrogés. Il s'agit pour les enquêteurs d'arriver à lui avec un dossier fourni. De même, les mises en examen peuvent parfaitement attendre un stade ultérieur de la procédure et sont de la compétence des juges d'instruction en charge du dossier.
Face aux médias, la mairie tente de sur-embrouiller les choses en mélangeant les conditions juridiques d'attribution de la concession (un problème susceptible de ne passionner que les enragés du droit administratif) et les circonstances précises d'attribution des sous-concessions, celles qui sont les plus suspectes. Elle va même jusqu'à se référer à la candidature parisienne aux J.O., histoire d'épaissir l'écran de fumée. Mais les fleurs faites à Guazzini n'ont rien à voir avec les J.O. : la preuve en est que Delanoë continue d'oeuvrer à son stade de rugby alors que les J.O. ne sont plus qu'un lointain souvenir.
La com' municipale aura beau faire, il ne s'agissait hier en rien d'une simple visite de courtoisie ou d'une promenade de santé mais d'une affaire sacrément enquiquinante pour Delanoë. Surtout si on la met bout à bout avec les conditions scandaleuses qui président à sa volonté de détruire Jean Bouin pour aller dans le sens des espérances de Guazzini, son ami de près de 40 ans ( cliquez là).
A suivre, n'en doutons pas ...