Reprenons.
En 2004, Delanoë, soucieux de complaire à Guazzini et accessoirement à Lagardère, renouvelle la convention d'occupation dont bénéficie le club Paris-Jean Bouin, présidé par Jacques Lelièvre, en faisant en sorte que ce dernier accorde des sous-concessions aux deux premiers.
Ce partage du gâteau doit se faire en douceur puisque la mairie procède par concession, renouvelable de gré à gré, et non par délégation de service public qui nécessiterait une mise en concurrence. Furax, un invité surprise, Hervé Picard, dirigeant du Paris Tennis Club, va faire exploser ce bel édifice en déposant un recours devant le TA, qui décide qu'une délégation était nécessaire. Parallèlement, il porte plainte pour favoritisme, ce qui conduit aux déboires de Delanoë dont nous vous avons abondamment parlé.
Mais, dans l'intervalle, le maire a choisi de pousser plus fort encore les feux au bénéfice de Guazzini. Il lance donc, en 2007, une opération de destruction de l'actuel Jean Bouin pour le remplacer par un bastringue à 200 millions d'euros payés par le contribuable parisien.
S'appuyant sur cette délibération de février 2007, la ville résilie la concession de 2004 et s'apprête à lancer ses travaux, au grand dam de Lelièvre, dindon de la farce, qui engage alors un bras de fer.
Patatras ! L'annulation prononcée aujourd'hui par le tribunal administratif, après un recours de l'Association de sauvegarde Boulogne-Paris-Les Princes, prive naturellement de sens le retrait de la concession de 2004 et toute l'opération delanoesque au bénéfice de Guazzini.
Que risque-t-il de se passer ? Probablement la ville va-t-elle faire appel pour tenter de passer en force en rendant les choses irrémédiables. Peut-être le club Paris Jean Bouin sera-t-il tenté de répliquer en demandant en urgence la suspension de l'abrogation de sa concession. Bref, un embrouillaminis dont Delanoë va essayer de jouer pour obscurcir cette vérité d'évidence : toute son opération est par terre et les faveurs accordées à ses copains devraient leur être aussitôt retirées.
Reste un élément essentiel du dossier, celui qui préoccupe aujourd'hui le plus le maire : le risque de mise en examen pour favoritisme. Delanoë espère que le Conseil d'Etat lui donnera raison sur la question de la mise en concurrence et que, du coup, cette accusation serait privée d'objet.
Nous avons délà expliqué pourquoi, en réalité, le favoritisme n'est pas réductible à cette question de l'absence de mise en concurrence en 2004. Le soutien apporté par Delanoë à Guazzini est constant depuis le début de cette opération et dure encore aujourd'hui. On peut même légitimement se demander s'il ne s'agit pas de prise illégale d'intérêt car un maire doit agir pour défendre sa collectivité et non ses bons amis. Peu importe, de ce point de vue, qu'il en tire un bénéfice direct. La justice pénale, espérons-le, nous le dira tôt ou tard.
Là où les choses deviennent singulièrement complexes, c'est que la ville tente, en ce moment même, de renouveler une concession pour la partie résiduelle de Jean Bouin qui n'est pas touchée par la construction du stade que veut récupérer Guazzini.
Sur cet espace, on retrouve à nouveau Lagardère en compétition avec .... Picard, l'homme à l'origine des plaintes et recours ! Et, à nouveau, les choses sentent mauvais.
En effet, la Commission d'appel d'offres qui s'est réunie récemment pour attribuer cette nouvelle concession dite d'occupation domaniale s'est achevée dans la confusion puisque plusieurs de ses membres ont démissionné et que certains socialistes eux-mêmes ont préféré s'éclipser plutôt que d'avoir à voter pour Lagardère.
En cause : le montant ridiculement bas de la redevance que ce dernier prévoyait de verser à la ville. Il faut dire que, si Lagardère acceptait de donner plus, on pourrait légitimement se demander pourquoi les montants de 2004 étaient si bas. Ce qui compliquerait la donne pénale pour Delanoë ! Ce dernier veut donc désormais déclarer cette dernière procédure infructueuse pour tout reprendre à l'abri des vents mauvais.
Bon, comme le Delanopolis a pitié de vos neurones, il en restera là pour aujourd'hui, vous donnant le temps de savourer la bonne nouvelle.
A suivre ...
En 2004, Delanoë, soucieux de complaire à Guazzini et accessoirement à Lagardère, renouvelle la convention d'occupation dont bénéficie le club Paris-Jean Bouin, présidé par Jacques Lelièvre, en faisant en sorte que ce dernier accorde des sous-concessions aux deux premiers.
Ce partage du gâteau doit se faire en douceur puisque la mairie procède par concession, renouvelable de gré à gré, et non par délégation de service public qui nécessiterait une mise en concurrence. Furax, un invité surprise, Hervé Picard, dirigeant du Paris Tennis Club, va faire exploser ce bel édifice en déposant un recours devant le TA, qui décide qu'une délégation était nécessaire. Parallèlement, il porte plainte pour favoritisme, ce qui conduit aux déboires de Delanoë dont nous vous avons abondamment parlé.
Mais, dans l'intervalle, le maire a choisi de pousser plus fort encore les feux au bénéfice de Guazzini. Il lance donc, en 2007, une opération de destruction de l'actuel Jean Bouin pour le remplacer par un bastringue à 200 millions d'euros payés par le contribuable parisien.
S'appuyant sur cette délibération de février 2007, la ville résilie la concession de 2004 et s'apprête à lancer ses travaux, au grand dam de Lelièvre, dindon de la farce, qui engage alors un bras de fer.
Patatras ! L'annulation prononcée aujourd'hui par le tribunal administratif, après un recours de l'Association de sauvegarde Boulogne-Paris-Les Princes, prive naturellement de sens le retrait de la concession de 2004 et toute l'opération delanoesque au bénéfice de Guazzini.
Que risque-t-il de se passer ? Probablement la ville va-t-elle faire appel pour tenter de passer en force en rendant les choses irrémédiables. Peut-être le club Paris Jean Bouin sera-t-il tenté de répliquer en demandant en urgence la suspension de l'abrogation de sa concession. Bref, un embrouillaminis dont Delanoë va essayer de jouer pour obscurcir cette vérité d'évidence : toute son opération est par terre et les faveurs accordées à ses copains devraient leur être aussitôt retirées.
Reste un élément essentiel du dossier, celui qui préoccupe aujourd'hui le plus le maire : le risque de mise en examen pour favoritisme. Delanoë espère que le Conseil d'Etat lui donnera raison sur la question de la mise en concurrence et que, du coup, cette accusation serait privée d'objet.
Nous avons délà expliqué pourquoi, en réalité, le favoritisme n'est pas réductible à cette question de l'absence de mise en concurrence en 2004. Le soutien apporté par Delanoë à Guazzini est constant depuis le début de cette opération et dure encore aujourd'hui. On peut même légitimement se demander s'il ne s'agit pas de prise illégale d'intérêt car un maire doit agir pour défendre sa collectivité et non ses bons amis. Peu importe, de ce point de vue, qu'il en tire un bénéfice direct. La justice pénale, espérons-le, nous le dira tôt ou tard.
Là où les choses deviennent singulièrement complexes, c'est que la ville tente, en ce moment même, de renouveler une concession pour la partie résiduelle de Jean Bouin qui n'est pas touchée par la construction du stade que veut récupérer Guazzini.
Sur cet espace, on retrouve à nouveau Lagardère en compétition avec .... Picard, l'homme à l'origine des plaintes et recours ! Et, à nouveau, les choses sentent mauvais.
En effet, la Commission d'appel d'offres qui s'est réunie récemment pour attribuer cette nouvelle concession dite d'occupation domaniale s'est achevée dans la confusion puisque plusieurs de ses membres ont démissionné et que certains socialistes eux-mêmes ont préféré s'éclipser plutôt que d'avoir à voter pour Lagardère.
En cause : le montant ridiculement bas de la redevance que ce dernier prévoyait de verser à la ville. Il faut dire que, si Lagardère acceptait de donner plus, on pourrait légitimement se demander pourquoi les montants de 2004 étaient si bas. Ce qui compliquerait la donne pénale pour Delanoë ! Ce dernier veut donc désormais déclarer cette dernière procédure infructueuse pour tout reprendre à l'abri des vents mauvais.
Bon, comme le Delanopolis a pitié de vos neurones, il en restera là pour aujourd'hui, vous donnant le temps de savourer la bonne nouvelle.
A suivre ...