Le Delanopolis a maintes fois dénoncé l'hypocrisie et la gabegie de la politique de création de logements sociaux à Paris, essentiellement par préemption d'immeubles existants, qui a pour effet contre-productif de maintenir les prix du foncier à un niveau élevé tout en endettant la ville : cliquez là et vous vous en rappellerez.
Cette politique atteint toutefois ses limites car près de la moitié des surfaces créées sont désormais "sociales" et que la promotion immobilière privée est exsangue (voir là), sacrifiée à une logique de paupérisation de Paris ( ici).
Le souci delanoesque de se constituer des réserves d'électeurs reconnaissants, notamment dans les 17ème et 14ème arrondissements, butte désormais sur le manque d'immeubles à acheter. Aussi la mairie a-t-elle décidé de passer à la hauteur supérieure. Les dérogations au COS, qui limitent la taille des immeubles, vont être utilisées à plein aux Batignolles et à Broussais.
Nous avions déjà dénoncé le bétonnage des Batignolles : voir en cliquant là . La mairie du 17 ème arrondissement se mobilise sur ce sujet et fait circuler une pétition dont vous trouverez le texte là. Alors que, partout en France et dans le monde, on sait que l'empilement des logements sociaux conduit à la ghéttoïsation et aux tensions et que barres et tours sont fréquemment démolies, Delanoë a pourtant décidé de suivre un chemin opposé.
Que se passe-t-il ? Après avoir torpillé l'implantation du nouveau Tribunal de grande instance dans le 13ème arrondissement, du côté d'Austerlitz, il s'est rallié au principe de son installation aux Batignolles, alternative proposée par l'Etat. Mais, ce faisant, il perdait de l'espace pour ses logements sociaux au grand dam d'Annick Lepetit, désespérée de pouvoir conquérir le 17ème arrondissement. La seule solution est donc l'entassement de HLM dans les surfaces encore constructibles. Ce qu'on ne ferait pas par électoralisme, pardi ...
A notre avis, Brigitte Kuster, la maire du 17 ème arrondissement, n'a pas à se faire trop de souci. Quand les bobos des Batignolles vont réaliser ce que Delanoë leur prépare, leur foi en la mairie va s'émousser !
De l'autre côté de Paris, sur le site de l'ancien hôpital Broussais, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Concertation bidon, dérogations au PLU, empilement électoral : la panoplie du parfait fabricant de votes sort de la penderie. Une association s'est créée pour dénoncer ces manoeuvres, elle dispose d'un site très complet et bien fait que vous découvrirez en cliquant là.
Un dernier point, mais il est important pour comprendre la stratégie de la mairie : les créations de logements sociaux sont considérées comme des investissements en droit financier local. Elles échappent donc à la règle qui veut qu'une collectivité soit tenue de voter un budget de fonctionnement en équilibre. Bref, dans son entreprise clientéliste, Delanoë peut endetter Paris et ne pas avoir à augmenter immédiatement les impôts. Le fardeau sera pour la génération suivante, d'autant plus que le niveau des loyers de ces HLM sera particulièrement bas et que leur gestion sera chroniquement déficitaire.
Belle perspective, non ?
Cette politique atteint toutefois ses limites car près de la moitié des surfaces créées sont désormais "sociales" et que la promotion immobilière privée est exsangue (voir là), sacrifiée à une logique de paupérisation de Paris ( ici).
Le souci delanoesque de se constituer des réserves d'électeurs reconnaissants, notamment dans les 17ème et 14ème arrondissements, butte désormais sur le manque d'immeubles à acheter. Aussi la mairie a-t-elle décidé de passer à la hauteur supérieure. Les dérogations au COS, qui limitent la taille des immeubles, vont être utilisées à plein aux Batignolles et à Broussais.
Nous avions déjà dénoncé le bétonnage des Batignolles : voir en cliquant là . La mairie du 17 ème arrondissement se mobilise sur ce sujet et fait circuler une pétition dont vous trouverez le texte là. Alors que, partout en France et dans le monde, on sait que l'empilement des logements sociaux conduit à la ghéttoïsation et aux tensions et que barres et tours sont fréquemment démolies, Delanoë a pourtant décidé de suivre un chemin opposé.
Que se passe-t-il ? Après avoir torpillé l'implantation du nouveau Tribunal de grande instance dans le 13ème arrondissement, du côté d'Austerlitz, il s'est rallié au principe de son installation aux Batignolles, alternative proposée par l'Etat. Mais, ce faisant, il perdait de l'espace pour ses logements sociaux au grand dam d'Annick Lepetit, désespérée de pouvoir conquérir le 17ème arrondissement. La seule solution est donc l'entassement de HLM dans les surfaces encore constructibles. Ce qu'on ne ferait pas par électoralisme, pardi ...
A notre avis, Brigitte Kuster, la maire du 17 ème arrondissement, n'a pas à se faire trop de souci. Quand les bobos des Batignolles vont réaliser ce que Delanoë leur prépare, leur foi en la mairie va s'émousser !
De l'autre côté de Paris, sur le site de l'ancien hôpital Broussais, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Concertation bidon, dérogations au PLU, empilement électoral : la panoplie du parfait fabricant de votes sort de la penderie. Une association s'est créée pour dénoncer ces manoeuvres, elle dispose d'un site très complet et bien fait que vous découvrirez en cliquant là.
Un dernier point, mais il est important pour comprendre la stratégie de la mairie : les créations de logements sociaux sont considérées comme des investissements en droit financier local. Elles échappent donc à la règle qui veut qu'une collectivité soit tenue de voter un budget de fonctionnement en équilibre. Bref, dans son entreprise clientéliste, Delanoë peut endetter Paris et ne pas avoir à augmenter immédiatement les impôts. Le fardeau sera pour la génération suivante, d'autant plus que le niveau des loyers de ces HLM sera particulièrement bas et que leur gestion sera chroniquement déficitaire.
Belle perspective, non ?