Abracadabra ! Je crée 10 000 logements !
Suite à ses déclarations dans Direct Matin, la semaine dernière, nous invitons Anne HIDALGO à changer les piles de sa calculatrice.
La candidate socialiste affirme pouvoir « créer » 10 000 logements par an à Paris, grâce à :
1500 logements dans des immeubles de 50 mètres de haut au sein des secteurs d’aménagement ;
1000 logements issus de la transformation de bureaux ;
2000 logements sur les petites parcelles.
Un rapide calcul aboutit à un total de 4 500 logements.
Comment et où construit-elle chaque année les 5 500 autres logements ?
Sur quels terrains ? Veut-elle raser et lotir les bois de Boulogne et de Vincennes ? Veut-elle annexer des communes riveraines ?
Va-t-elle refaire aux Parisiens le coup du rachat de logements existants et occupés, qui ont chassé les classes moyennes pour les remplacer par des populations aux revenus les plus modestes, sans créer la moindre offre supplémentaire ?
Dans la crise du logement, DELANOË-HIDALGO ont limité l’offre de logements à Paris :
- en bridant les possibilités de construire des logements à Paris, par le vote en 2006 d’un Plan Local d’Urbanisme qui limite arbitrairement la densité à Paris (avec un COS de 3) ;
- en détournant les investisseurs de la pierre, par le blocage des loyers, les menaces de moratoires sur les expulsions, l’obligation de réaliser 25 % de logements sociaux dans tout programme neuf ou de réhabilitation lourde.
Tout comme Bertrand DELANOË en 1999, elle évoque le nombre astronomique de 200 000 logements vacants à Paris. La martingale de leur remise sur le marché suffirait à éponger intégralement les demandes de logement social des 126 000 foyers inscrits sur les fichiers de la Ville, et le tour est joué ! C’est si simple …
Anne HIDALGO oublie seulement que sa propre majorité a déjà renoncé à une telle démarche. La Ville de Paris a dépensé en pure perte plus d’un million d’euros entre 2003 et 2008, en missionnant la SIEMP, société d’économie mixte de la Ville, pour remettre en location les 120 000 logements vacants estimés à l’époque. Cette mission fut un flop intégral, avec moins de 500 logements remis sur le marché ! C’est pour cette raison que la piste des logements vacants fut abandonnée.
Pour toutes ces raisons, les 10 000 logements nouveaux par an d’Anne HIDALGO relèvent de la science-fiction.
Question subsidiaire : combien prévoit-elle de places nouvelles en maison de retraite ? Avec des départs à 51 ans, il va y avoir de la demande !
La candidate socialiste affirme pouvoir « créer » 10 000 logements par an à Paris, grâce à :
1500 logements dans des immeubles de 50 mètres de haut au sein des secteurs d’aménagement ;
1000 logements issus de la transformation de bureaux ;
2000 logements sur les petites parcelles.
Un rapide calcul aboutit à un total de 4 500 logements.
Comment et où construit-elle chaque année les 5 500 autres logements ?
Sur quels terrains ? Veut-elle raser et lotir les bois de Boulogne et de Vincennes ? Veut-elle annexer des communes riveraines ?
Va-t-elle refaire aux Parisiens le coup du rachat de logements existants et occupés, qui ont chassé les classes moyennes pour les remplacer par des populations aux revenus les plus modestes, sans créer la moindre offre supplémentaire ?
Dans la crise du logement, DELANOË-HIDALGO ont limité l’offre de logements à Paris :
- en bridant les possibilités de construire des logements à Paris, par le vote en 2006 d’un Plan Local d’Urbanisme qui limite arbitrairement la densité à Paris (avec un COS de 3) ;
- en détournant les investisseurs de la pierre, par le blocage des loyers, les menaces de moratoires sur les expulsions, l’obligation de réaliser 25 % de logements sociaux dans tout programme neuf ou de réhabilitation lourde.
Tout comme Bertrand DELANOË en 1999, elle évoque le nombre astronomique de 200 000 logements vacants à Paris. La martingale de leur remise sur le marché suffirait à éponger intégralement les demandes de logement social des 126 000 foyers inscrits sur les fichiers de la Ville, et le tour est joué ! C’est si simple …
Anne HIDALGO oublie seulement que sa propre majorité a déjà renoncé à une telle démarche. La Ville de Paris a dépensé en pure perte plus d’un million d’euros entre 2003 et 2008, en missionnant la SIEMP, société d’économie mixte de la Ville, pour remettre en location les 120 000 logements vacants estimés à l’époque. Cette mission fut un flop intégral, avec moins de 500 logements remis sur le marché ! C’est pour cette raison que la piste des logements vacants fut abandonnée.
Pour toutes ces raisons, les 10 000 logements nouveaux par an d’Anne HIDALGO relèvent de la science-fiction.
Question subsidiaire : combien prévoit-elle de places nouvelles en maison de retraite ? Avec des départs à 51 ans, il va y avoir de la demande !