Depuis le 1er janvier 2018, les sociétés Streeteo et Moovia facturent aux automobilistes qui n’auraient pas ou pas assez payé leur stationnement un Forfait Post Stationnement (FPS). Elles se répartissent la tâche selon les arrondissements.
Pour une municipalité de "gôôôche" qui ne jurait jadis que par la "remunicipalisation" des activités déléguées au privé, ce recours avait quelque chose de franchement cocasse.
La presse s'est fait l'écho des problèmes quasi immédiats rencontrés par ce nouveau système : agents verbalisateurs consommateurs de drogue et d'alcool, assermentés mais délinquants de fraîche date, injurieux envers les automobilistes, etc.
Par ailleurs, le système de paiement via Internet est un vrai plantage. Le site du paiement du forfait post-stationnement (FPS) minoré est exploité en théorie sous Mozilla Firefox, Google Chrome ou Safari mais la connexion est difficile voire impossible sous Internet Explorer depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur.
Du côté des agents recrutés par Streeteo, le climat social est déjà à la crise. Le syndicat CGT à la Ville de Paris conseille même aux salariés d'exercer leur droit de retrait et interpelle Anne Hidalgo et les élus de Paris !
Dans un courriel en date du 31 janvier 2018 ayant pour objet "L'exploitation totale des personnels", le secrétaire général du Syndicat CGT A.S.P.S. (Accueil, Surveillance, Prévention, Sécurité de la ville de Paris et des Administrations Annexes) Jean-Claude HAMELIN s'adresse aux élus :
"Madame la Maire de la Ville de Paris, Mesdames et Messieurs les élus,
La Ville de Paris a transféré les contrôles de stationnement payant à la société STREETEO sans une réelle prise en charge un temps soit peu sérieuse.
Une contrôleuse s'est fait dépouiller et a subi des agissements à caractère sexuel pendant l'exercice de ses fonctions.
Un contrôleur a attrapé une infection urinaire, suite à l'obligation d'utiliser les WC publics.
Les agressions telles que les gifles, les crachats, menaces de mort, coup de poing, etc... sont leur quotidien.
Le chargement des PDA se fait au domicile des contrôleurs.
Les tenues ne sont pas adaptées.
Les chaussures sont payées par les contrôleurs.
Certains contrôleurs ayant peur pour leur emploi, acceptent de travailler seul et en totale insécurité.
Aucun moyen de communication n'est fourni par l'employeur mettant de ce fait les contrôleurs en péril en cas d’agression.
Des contrôleurs à temps plein qui ne perçoivent que la modique somme de 1050 euros en salaire net.
Madame la Maire de la Ville de Paris, êtes vous fière du nombre de PV établi par la société STREETEO en exploitant les personnels ?"
Nos amis du site Paris Tribune, dont nous vous recommandons la lecture, ont pu contacter des agents de la société Streeteo. "Ils font état de problèmes de sécurité, encore récemment dans les 11e et 13e arrondissement de Paris.
Côté travail, la hiérarchie leur impose "60 PV par heure", sachant qu'ils travaillent de "9h à 17h" ou de "12h à 20h. Ils travaillent sans gilet pare-balles comme c'était le cas avant le 1er janvier 2018 lorsque la Préfecture de police de Paris équipait les agents chargés de verbaliser le stationnement frauduleux. Ils n'ont pas non plus de talkie-walkie les reliant au commissariat le plus proche et doivent utiliser leur téléphone personnel pour appeler la police à l'aide. Vu les situations d'insécurité vécues dans des quartiers de Paris, des agents de Streeteo ne veulent plus y retourner. A peine commencée, l'opération Zéro fraudeurs au stationnement de la Mairie de Paris a du plomb dans l'aile et des euros se perdent.
Avec les policiers, les relations n'ont pas bien démarré non plus du fait d'une mauvaise communication entre la Mairie de Paris et Streeteo : les agents du privé ont mis des PV à des voitures particulières sans savoir qu'ils s'agissait de voitures particulières appartenant à des policiers en service. Or, en vertu d'une longue tradition entre la Ville de Paris et la Préfecture de police de Paris, les policiers qui ont besoin de leur véhicule personnel pour venir au travail et rentrer chez eux ne payent pas le stationnement autour ou à proximité des commissariats de police. Les places de parking manquent à Paris et l'Etat ne veut pas non plus prendre en charge des places gratuites pour ses agents dans les parking payants comme chez l'ex-Vinci Park devenu Indigo, aujourd'hui maison mère à 100 % de Streeteo."
Cela a valu à Streeteo des rétorsions policières avec arrestation et aux parisiens d'assister à des scènes de gueguerre des police aux allures de Far west.
Décidément, le Paris d'Hidalgo est un univers impitoyable.
Pour une municipalité de "gôôôche" qui ne jurait jadis que par la "remunicipalisation" des activités déléguées au privé, ce recours avait quelque chose de franchement cocasse.
La presse s'est fait l'écho des problèmes quasi immédiats rencontrés par ce nouveau système : agents verbalisateurs consommateurs de drogue et d'alcool, assermentés mais délinquants de fraîche date, injurieux envers les automobilistes, etc.
Par ailleurs, le système de paiement via Internet est un vrai plantage. Le site du paiement du forfait post-stationnement (FPS) minoré est exploité en théorie sous Mozilla Firefox, Google Chrome ou Safari mais la connexion est difficile voire impossible sous Internet Explorer depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur.
Du côté des agents recrutés par Streeteo, le climat social est déjà à la crise. Le syndicat CGT à la Ville de Paris conseille même aux salariés d'exercer leur droit de retrait et interpelle Anne Hidalgo et les élus de Paris !
Dans un courriel en date du 31 janvier 2018 ayant pour objet "L'exploitation totale des personnels", le secrétaire général du Syndicat CGT A.S.P.S. (Accueil, Surveillance, Prévention, Sécurité de la ville de Paris et des Administrations Annexes) Jean-Claude HAMELIN s'adresse aux élus :
"Madame la Maire de la Ville de Paris, Mesdames et Messieurs les élus,
La Ville de Paris a transféré les contrôles de stationnement payant à la société STREETEO sans une réelle prise en charge un temps soit peu sérieuse.
Une contrôleuse s'est fait dépouiller et a subi des agissements à caractère sexuel pendant l'exercice de ses fonctions.
Un contrôleur a attrapé une infection urinaire, suite à l'obligation d'utiliser les WC publics.
Les agressions telles que les gifles, les crachats, menaces de mort, coup de poing, etc... sont leur quotidien.
Le chargement des PDA se fait au domicile des contrôleurs.
Les tenues ne sont pas adaptées.
Les chaussures sont payées par les contrôleurs.
Certains contrôleurs ayant peur pour leur emploi, acceptent de travailler seul et en totale insécurité.
Aucun moyen de communication n'est fourni par l'employeur mettant de ce fait les contrôleurs en péril en cas d’agression.
Des contrôleurs à temps plein qui ne perçoivent que la modique somme de 1050 euros en salaire net.
Madame la Maire de la Ville de Paris, êtes vous fière du nombre de PV établi par la société STREETEO en exploitant les personnels ?"
Nos amis du site Paris Tribune, dont nous vous recommandons la lecture, ont pu contacter des agents de la société Streeteo. "Ils font état de problèmes de sécurité, encore récemment dans les 11e et 13e arrondissement de Paris.
Côté travail, la hiérarchie leur impose "60 PV par heure", sachant qu'ils travaillent de "9h à 17h" ou de "12h à 20h. Ils travaillent sans gilet pare-balles comme c'était le cas avant le 1er janvier 2018 lorsque la Préfecture de police de Paris équipait les agents chargés de verbaliser le stationnement frauduleux. Ils n'ont pas non plus de talkie-walkie les reliant au commissariat le plus proche et doivent utiliser leur téléphone personnel pour appeler la police à l'aide. Vu les situations d'insécurité vécues dans des quartiers de Paris, des agents de Streeteo ne veulent plus y retourner. A peine commencée, l'opération Zéro fraudeurs au stationnement de la Mairie de Paris a du plomb dans l'aile et des euros se perdent.
Avec les policiers, les relations n'ont pas bien démarré non plus du fait d'une mauvaise communication entre la Mairie de Paris et Streeteo : les agents du privé ont mis des PV à des voitures particulières sans savoir qu'ils s'agissait de voitures particulières appartenant à des policiers en service. Or, en vertu d'une longue tradition entre la Ville de Paris et la Préfecture de police de Paris, les policiers qui ont besoin de leur véhicule personnel pour venir au travail et rentrer chez eux ne payent pas le stationnement autour ou à proximité des commissariats de police. Les places de parking manquent à Paris et l'Etat ne veut pas non plus prendre en charge des places gratuites pour ses agents dans les parking payants comme chez l'ex-Vinci Park devenu Indigo, aujourd'hui maison mère à 100 % de Streeteo."
Cela a valu à Streeteo des rétorsions policières avec arrestation et aux parisiens d'assister à des scènes de gueguerre des police aux allures de Far west.
Décidément, le Paris d'Hidalgo est un univers impitoyable.