Hollandoland et Delanopolis

Monsieur Delanopolis,

Vous souhaitez raconter Hollodandoland,
pour nous, c'est Néderlandia.
Et puisque vous ne le fîtes point...
Voici Néderlandia Jour 1.


C’est hier, à 10h 40, mardi 15 mai 2012 que, Jean-Louis Debré, président du Conseil constitutionnel a officiellement proclamé François Hollande 24ème président de la République française.

La cérémonie étant retransmise en mondiovision, nous en avons profité pour la regarder depuis notre Hipstatéloche.

Ponctuelles, discourtoises, douchées…


Voilà comment peuvent se qualifier les deux premières heures de la Néderlandia.
Ayant eu soin de respecter feux rouges et passages protégés, la voiture du nouveau chef de l’Etat est arrivée à l’heure dans la cour de l’Elysée. Nicolas Sarkozy a descendu les marches du perron pour lui serrer la main.
Quelques minutes auparavant, madame Concubine avait été fort aimablement accueillie par Carla.
Quant à 10 h 35, main dans la main, monsieur et madame Sarkozy ont quitté l’Elysée, le tandem Hollande-Trierweiler n’a même pas attendu que le couple atteigne le bas des marches pour tourner les talons et réintégrer son palais…

De la “scrupuleuse sobriété dans les comportements”.


C’est peut-être ceci la “scrupuleuse sobriété dans les comportements” et l’illustration du terme “dignité” (cité trois fois) qu’évoqua Hollande VII dans son discours, en fin duquel, il rendit hommage à ses prédécesseurs, sauf à Nicolas Sarkozy, auquel il souhaita bonne chance dans sa nouvelle vie.
Quand Chirac s’en alla, Nicolas l’avait applaudi jusqu’à ce que sa voiture quitte l’Elysée…
De cette scénographie, à l’écriture médiatique millimétrée, se dégageait un concept majeur: faire tout à l’opposé de Sarkozy. Donc, il ne lui a pas dit “casse toi pauv con” mais c’était en interligne.

Sur la vilaine moquette à gros motifs de la salle des Fêtes et menuet de Rameau, le show d’investiture fut sobre et très protocolaire, devant les corps constitués, les représentants des cultes, les forces vives de la nation (?), etc., bref les 320 invités habituels plus 60 proches, dont Mazarine Pingeot, mais point de famille, pas même son papa.
A la différence de Cécilia, Valérie ne versa pas une larme, pourtant elle aurait dû. Même Bernadette Chirac, qui fut l’une des plus mal habillées, n’avait jamais atteint un tel sommet. En ce matin de printemps qui se croyait en automne, froid et venteux, madame T arborait trois-quart blanc et pochette assortie sur robe noire et escarpins ébène… Sans lâcher sa pochette immaculée, pas davantage que ses pompes “désassorties”, elle a ôté son manteau pour nous faire admirer sa robe…
Oh! là là là ! Une robe de cocktail ceinturée, indatable, sauf carbone 14, avec larges manches de voile, le pire du vintage et du trop “élégant” pour un matin.
Programmé par les communicants de service ?

Avec les salves du ciel !


Après 21 coups de canons tirés des Invalides, notre monarque républicain est remonté dans sa petite voiture, 4,53 m, hybride, blindée et décapotable, pour aller honorer le soldat inconnu, l’armée et la foule sur les Champs. Entourée de la garde républicaine à cheval, comme il se doit, la DS5 roulait au pas, pendant que sur Paris se déversaient des trombes d’eau…
Debout, souriant, stoïque, Guimauve le conquérant agitait ses menottes vers les badauds venus l’applaudir. Il devait envier sa voiture, prudemment pourvue d’essuie-glaces, alors qu’il lui fallait subir des lunettes basiques et aveuglantes de flotte.
Il est arrivé ruisselant à l’Arc de Triomphe, pour en repartir pire encore.
Cette longue douche ne lui suffisant pas, le VIIème président de la Vème a voulu en plus un long bain… de foule, évidemment.
Le “baptême” achevé, il est remonté dans une DS5, non décapotable, où l’attendait la Première Compagne de France qui essuya ses lunettes.
C’est avec des dignitaires décorés que Nicolas Sarkozy était rentré déjeuner au palais.
Lors de son retour, le nouvel oint de la République, fut enfin abrité par un huissier et un immense parapluie. Fanfan souriait, content, très content. Et il avait de quoi. Il avait bien réussi son coup. Comme s’il ne savait pas qu’il allait pleuvoir…
François Néderland, héros bravant la pluie pour la Néderlandia.

Bravo, monsieur le nouveau président, vous n’avez rien fait comme Sarkozy !
Et pour continuer, surtout, plutôt que de banalement, vous marier: pacsez-vous .