"Nous voulons pour la République un projet révolutionnaire !" L'exclamation du maire du Xème Rémi Féraud, lors de ses voeux laissait déjà penser que les apprentis-sorciers municipaux allaient reprendre du service. L'enjeu, pour eux, est purement politique : il veulent se faire passer pour d'audacieux écolos à l'heure où ils se sentent électoralement menacés par les Verts. Rappelons en effet que, lors des Européennes, ces derniers avaient fait un score double de celui des socialistes dans le centre de Paris. MM. Féraud, Bloche et Aidenbaum sont inquiets. Et, pendant ce temps, à l'Hôtel-de-Ville, on se rend compte que tous les "grands projets" s'enlisent : les Halles et le tram notamment. Il faut trouver un résultat à montrer quelque part.
La place de la République va donc devenir l'exutoire de leurs craintes, la victime expiatoire de leurs échecs.
Pour cela, ils ont choisi un projet dont l'imbécillité dépasse le sens commun, concocté par une agence d'architectes inexpérimentés qui cherchent à se faire un nom en faisant fi du réel. De quoi s'agit-il ? En cliquant ici, vous trouverez sur le site du Parisien l'image délivrée au public.
Vu de très haut, voici donc notre République. Notons tout de suite qu'une partie de la place n'apparaît pas, du côté de l'avenue du même nom et du boulevard Voltaire. L'espace est divisé en trois gros morceaux. Au nord, une sorte de mini-bois face à la caserne de la garde républicaine, à la rue du Faubourg du Temple et à l'hôtel Crowne Plaza.
Au milieu, les arbres actuels ont été arrachés, les fontaines déplacées et on voit comme une sorte d'esplanade vide censée accueillir les "teufs" qui constituent l'alpha et l'oméga du delanoïsme, ce socialisme dissous dans la com'.
Au sud, à l'est, à l'ouest, toute la circulation est concentrée et mise en double-sens, face au boulevard du Temple, à la rue du même nom et au boulevard Saint-Martin. La partie qui n'apparaît pas sur la photo (Voltaire et avenue de la République comme on l'a dit plus haut) est soumise au même traitement.
La propagande municipale fait des gorges chaudes de cette nouvelle "place populaire du XXIème siècle", de ce projet "révolutionnaire". Mais les socialistes de l'Hôtel-de-ville sont des révolutionnaires en peau de lapin, que ne choque pas le bradage des intérêts publics au bénéfice de grands groupes privés aux Halles, à Jean Bouin ou dans le bois de Boulogne et qui tentent en réalité de se racheter une bonne conscience par un gros coup de pub sur une place qui ne peut pas se défendre.
Qu'est-ce qui ne va pas dans ce projet ? TOUT !
D'abord, l'association Vigilance-République a démontré, en coupant la circulation autour de la statue, ce qu'on appelle le "petit giratoire", que la congestion qui s'ensuit remonte très vite dans tout le nord et l'est parisien. Du reste, une expérience de même nature avait été menée il y a quinze ans par la préfecture et avait dû être abandonnée. Or, le projet révélé cette semaine ne se contente pas de supprimer ce "petit giratoire", il y ajoute la neutralisation de la circulation des véhicules particuliers de Magenta à l'avenue de la République ! C'est purement et simplement la fin de la possibilité de se déplacer en voiture et même en moto du nord/est au centre de Paris. Les détours pour atteindre Belleville en venant des Halles ou du Marais seront totalement dissuasifs. Quant à ce qui se passera au débouché de Magenta, les pires expériences d'embouteillages deviendront le lot commun. En fait de "révolution" il s'agit d'une révolution à la portée des bobos, d'un choix démagogique, ignorant de la vie et des réalités quotidiennes de toute la population qui a besoin de se déplacer dans ce quartier essentiel au fonctionnement de la métropole parisienne.
Est-ce que ce chaos dans la circulation sera compensé par la "convivialité" proclamée ? Nenni ! Imaginez en effet ce terre-plein central, entouré sur trois côtés par un flot dense et ininterrompu de véhicules qui devront faire le grand tour de la place pour avancer. Quant au quatrième côté, là où il y aurait le "petit bois", on apprend qu'il recevra quand même les circulations douces, c'est à dire, dans le vocabulaire municipal, les bus et taxis. Comme ces derniers feront tout pour éviter de se mêler à la circulation ordinaire, le trafic y sera non négligeable. Bref, une caravane encerclée par des Peaux-Rouges. La stupidité urbaine de ce projet rejoint son aberration en termes de circulation.
A propos de convivialité, les bons esprits de la mairie ont-ils remarqué que le rez-de-chaussée de la rive nord de la place ne se prête absolument pas à l'animation ? La présence de la caserne de la garde républicaine en neutralise la moitié, l'autre moitié étant occupée par un magasin Habitat et l'Hôtel Crowne Plaza. Pendant ce temps, sur l'autre rive, du côté sud, vers la rue du Temple, ainsi qu'à l'est et à l'ouest, les nombreux bistros et restos existants seront cernés par des voitures ensuquées dans un embouteillage permanent ! Aberrant, vous dis-je ...
Parlons maintenant d'environnement. Le projet lauréat implique l'arrachage des arbres centenaires existants dont la mairie déclarait pourtant il y a peu que près de 80 % étaient viables. Par la congestion qu'il engendrerait, il augmentera toutes les nuisances possibles, une sorte de Magenta puissance 10. Au moment où la mairie s'apprête à lancer Autolib' à grands coups de pub, elle porte un coup fatal à l'automobile qui, d'ici une quinzaine d'années, ne sera pas plus polluante que les autres modes de transport. Un choix idiot donc, à contre-courant de l'évolution technique et de la vie des métropoles de demain.
Comment défendre la République ? Vigilance-République va se battre, demander que ce projet soit soumis à l'épreuve de vérité d'une expérimentation pendant six mois afin qu'on vérifie comment Paris réagirait à sa mise en oeuvre. Il est du devoir de la Préfecture de police d'imposer ce test sur un axe essentiel au fonctionnement de notre ville. Notre association ne baissera pas les bras et engagera toutes les actions nécessaires à la sauvegarde de la République et à la manifestation de la vérité.
C'est cela aimer Paris.
Serge FEDERBUSCH
Conseiller du Xème arrondissement
Président de l'association Vigilance-République
Pour tout contact : vigilancerepublique@yahoo.fr
La place de la République va donc devenir l'exutoire de leurs craintes, la victime expiatoire de leurs échecs.
Pour cela, ils ont choisi un projet dont l'imbécillité dépasse le sens commun, concocté par une agence d'architectes inexpérimentés qui cherchent à se faire un nom en faisant fi du réel. De quoi s'agit-il ? En cliquant ici, vous trouverez sur le site du Parisien l'image délivrée au public.
Vu de très haut, voici donc notre République. Notons tout de suite qu'une partie de la place n'apparaît pas, du côté de l'avenue du même nom et du boulevard Voltaire. L'espace est divisé en trois gros morceaux. Au nord, une sorte de mini-bois face à la caserne de la garde républicaine, à la rue du Faubourg du Temple et à l'hôtel Crowne Plaza.
Au milieu, les arbres actuels ont été arrachés, les fontaines déplacées et on voit comme une sorte d'esplanade vide censée accueillir les "teufs" qui constituent l'alpha et l'oméga du delanoïsme, ce socialisme dissous dans la com'.
Au sud, à l'est, à l'ouest, toute la circulation est concentrée et mise en double-sens, face au boulevard du Temple, à la rue du même nom et au boulevard Saint-Martin. La partie qui n'apparaît pas sur la photo (Voltaire et avenue de la République comme on l'a dit plus haut) est soumise au même traitement.
La propagande municipale fait des gorges chaudes de cette nouvelle "place populaire du XXIème siècle", de ce projet "révolutionnaire". Mais les socialistes de l'Hôtel-de-ville sont des révolutionnaires en peau de lapin, que ne choque pas le bradage des intérêts publics au bénéfice de grands groupes privés aux Halles, à Jean Bouin ou dans le bois de Boulogne et qui tentent en réalité de se racheter une bonne conscience par un gros coup de pub sur une place qui ne peut pas se défendre.
Qu'est-ce qui ne va pas dans ce projet ? TOUT !
D'abord, l'association Vigilance-République a démontré, en coupant la circulation autour de la statue, ce qu'on appelle le "petit giratoire", que la congestion qui s'ensuit remonte très vite dans tout le nord et l'est parisien. Du reste, une expérience de même nature avait été menée il y a quinze ans par la préfecture et avait dû être abandonnée. Or, le projet révélé cette semaine ne se contente pas de supprimer ce "petit giratoire", il y ajoute la neutralisation de la circulation des véhicules particuliers de Magenta à l'avenue de la République ! C'est purement et simplement la fin de la possibilité de se déplacer en voiture et même en moto du nord/est au centre de Paris. Les détours pour atteindre Belleville en venant des Halles ou du Marais seront totalement dissuasifs. Quant à ce qui se passera au débouché de Magenta, les pires expériences d'embouteillages deviendront le lot commun. En fait de "révolution" il s'agit d'une révolution à la portée des bobos, d'un choix démagogique, ignorant de la vie et des réalités quotidiennes de toute la population qui a besoin de se déplacer dans ce quartier essentiel au fonctionnement de la métropole parisienne.
Est-ce que ce chaos dans la circulation sera compensé par la "convivialité" proclamée ? Nenni ! Imaginez en effet ce terre-plein central, entouré sur trois côtés par un flot dense et ininterrompu de véhicules qui devront faire le grand tour de la place pour avancer. Quant au quatrième côté, là où il y aurait le "petit bois", on apprend qu'il recevra quand même les circulations douces, c'est à dire, dans le vocabulaire municipal, les bus et taxis. Comme ces derniers feront tout pour éviter de se mêler à la circulation ordinaire, le trafic y sera non négligeable. Bref, une caravane encerclée par des Peaux-Rouges. La stupidité urbaine de ce projet rejoint son aberration en termes de circulation.
A propos de convivialité, les bons esprits de la mairie ont-ils remarqué que le rez-de-chaussée de la rive nord de la place ne se prête absolument pas à l'animation ? La présence de la caserne de la garde républicaine en neutralise la moitié, l'autre moitié étant occupée par un magasin Habitat et l'Hôtel Crowne Plaza. Pendant ce temps, sur l'autre rive, du côté sud, vers la rue du Temple, ainsi qu'à l'est et à l'ouest, les nombreux bistros et restos existants seront cernés par des voitures ensuquées dans un embouteillage permanent ! Aberrant, vous dis-je ...
Parlons maintenant d'environnement. Le projet lauréat implique l'arrachage des arbres centenaires existants dont la mairie déclarait pourtant il y a peu que près de 80 % étaient viables. Par la congestion qu'il engendrerait, il augmentera toutes les nuisances possibles, une sorte de Magenta puissance 10. Au moment où la mairie s'apprête à lancer Autolib' à grands coups de pub, elle porte un coup fatal à l'automobile qui, d'ici une quinzaine d'années, ne sera pas plus polluante que les autres modes de transport. Un choix idiot donc, à contre-courant de l'évolution technique et de la vie des métropoles de demain.
Comment défendre la République ? Vigilance-République va se battre, demander que ce projet soit soumis à l'épreuve de vérité d'une expérimentation pendant six mois afin qu'on vérifie comment Paris réagirait à sa mise en oeuvre. Il est du devoir de la Préfecture de police d'imposer ce test sur un axe essentiel au fonctionnement de notre ville. Notre association ne baissera pas les bras et engagera toutes les actions nécessaires à la sauvegarde de la République et à la manifestation de la vérité.
C'est cela aimer Paris.
Serge FEDERBUSCH
Conseiller du Xème arrondissement
Président de l'association Vigilance-République
Pour tout contact : vigilancerepublique@yahoo.fr