Comme chacun sait, depuis dix ans, le règne de la transparence s’est ouvert dans notre belle ville. Grâce à « l’homme qui fait ce qu’il dit et qui dit ce qu’il fait », les horribles cachotteries, mensonges et dissimulations qui caractérisaient autrefois la gestion municipale ne sont plus que souvenirs : la mairie est une maison de verre où tout est mis sur la table.
Enfin ça, c’est la propagande municipale. Car, comme le savent les lecteurs du Delanopolis, la réalité est moins rose et il y a souvent loin de la coupe de la réalité aux lèvres des communicants municipaux.
Le document budgétaire de présentation du compte administratif 2009 (document qui retrace les dépenses et recettes de l’année écoulée) fournit une illustration hallucinante de ce constat.
Grâce à un loupé magistral de « copié-collé », qui a mis dans le circuit une version non édulcorée du texte nous apprenons que : « mettre le zoom sur la rému (sic) des collaborateurs d’élus est une mauvaise idée dans le contexte actuel (sujet sensible) » (voir pièce jointe en cliquant ici).
Non, non, vous ne rêvez pas : donner des explications sur l’exécution des dépenses de personnels liés aux élus, ça n’est pas une bonne idée car le sujet est sensible. C’est beau la démocratie et la transparence made in BD !
Cette pudeur est bien regrettable : elle conduit, par exemple, à passer totalement sous silence l’augmentation des rémunérations des élus eux-mêmes et il faut bien connaître les arcanes des budgets pour se rendre compte qu'elles ont augmenté de 17% en deux ans (5,9M€ en 2007 ; 6,3M€ en 2008 ; 6,9M€ en 2009) …
Au passage, remercions tous les rédacteurs et relecteurs du document, de la direction des finances au cabinet du maire, dont l’amateurisme nous permet de découvrir la façon dont l’information budgétaire est octroyée aux citoyens.
Et puis, faisons un rêve : si les évolutions de dépenses et de recettes étaient toutes expliquées, sans sélection ni censure ? Cela conduirait, par exemple, à ce que les 1,766 milliard d’euros de dépenses de personnel bénéficient de plus de quinze lignes de présentation comme c’est le cas cette année (à ce niveau de compression, on ne peut même plus parler d’explication).
Mais gardons espoir : une commission d’évaluation des politiques publiques doit être créée, dans un souci de transparence et elle sera présidée par une personnalité indépendante… En tout cas, sa création a été annoncée en 2002 puis en 2003 et ce n’est pas parce que cette promesse est tombée comme tant d'autres aux oubliettes qu’il faut y renoncer.
Car, comme nous le savons tous, Paris est gouverné par « l’homme qui fait ce qu’il dit et qui dit ce qu’il fait » et qui tient désormais un titre pour ses mémoires : "NE DITES PAS A MA MERE QUE JE DEPENSE L’ARGENT PUBLIC N’IMPORTE COMMENT, ELLE ME CROIT VITRIER A LA MAIRIE DE PARIS."
Enfin ça, c’est la propagande municipale. Car, comme le savent les lecteurs du Delanopolis, la réalité est moins rose et il y a souvent loin de la coupe de la réalité aux lèvres des communicants municipaux.
Le document budgétaire de présentation du compte administratif 2009 (document qui retrace les dépenses et recettes de l’année écoulée) fournit une illustration hallucinante de ce constat.
Grâce à un loupé magistral de « copié-collé », qui a mis dans le circuit une version non édulcorée du texte nous apprenons que : « mettre le zoom sur la rému (sic) des collaborateurs d’élus est une mauvaise idée dans le contexte actuel (sujet sensible) » (voir pièce jointe en cliquant ici).
Non, non, vous ne rêvez pas : donner des explications sur l’exécution des dépenses de personnels liés aux élus, ça n’est pas une bonne idée car le sujet est sensible. C’est beau la démocratie et la transparence made in BD !
Cette pudeur est bien regrettable : elle conduit, par exemple, à passer totalement sous silence l’augmentation des rémunérations des élus eux-mêmes et il faut bien connaître les arcanes des budgets pour se rendre compte qu'elles ont augmenté de 17% en deux ans (5,9M€ en 2007 ; 6,3M€ en 2008 ; 6,9M€ en 2009) …
Au passage, remercions tous les rédacteurs et relecteurs du document, de la direction des finances au cabinet du maire, dont l’amateurisme nous permet de découvrir la façon dont l’information budgétaire est octroyée aux citoyens.
Et puis, faisons un rêve : si les évolutions de dépenses et de recettes étaient toutes expliquées, sans sélection ni censure ? Cela conduirait, par exemple, à ce que les 1,766 milliard d’euros de dépenses de personnel bénéficient de plus de quinze lignes de présentation comme c’est le cas cette année (à ce niveau de compression, on ne peut même plus parler d’explication).
Mais gardons espoir : une commission d’évaluation des politiques publiques doit être créée, dans un souci de transparence et elle sera présidée par une personnalité indépendante… En tout cas, sa création a été annoncée en 2002 puis en 2003 et ce n’est pas parce que cette promesse est tombée comme tant d'autres aux oubliettes qu’il faut y renoncer.
Car, comme nous le savons tous, Paris est gouverné par « l’homme qui fait ce qu’il dit et qui dit ce qu’il fait » et qui tient désormais un titre pour ses mémoires : "NE DITES PAS A MA MERE QUE JE DEPENSE L’ARGENT PUBLIC N’IMPORTE COMMENT, ELLE ME CROIT VITRIER A LA MAIRIE DE PARIS."