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Barella n'y va pas avec le dos de la cuiller. Les stocks de cirage et de brosse à reluire disponibles sur la place de Paris sont au plus bas après son interview.
A la question "qui est le plus proche des Français?", Barella répond sans hésiter : " Delanoë. Les sondages sont un indice de proximité, sa parole est reconnue comme la leur par les Français. Comme gestionnaire de la plus grande ville du pays, capitale économique et administrative, il a été confronté depuis 9 ans aux problèmes de l’aide sociale à l’enfance, des transports, de la sécurité."
Et, d'après lui, qui est le plus apte à réformer la France ? : "Delanoë ! Il est capable de prendre des risques de gestion et de projets : le vélib, le projet immeubles de grande hauteur, jeux olympiques (certes un échec). Sur le plan de la philosophie politique, sa tentative d’explication de la différence entre libéralisme politique et libéralisme politique lui a sans doute valu de perdre les élections internes du PS mais a constitué une base de réflexion fructueuse pour engager des réformes. Il a une vision structurante de la société et un besoin d’efficacité, ce qui pourrait constituer une rupture par rapport à la vision de la loi instrument de communication et non de changement développée par Nicolas Sarkozy."
Qui est donc son candidat préféré pour 2012 ? : "Delanoë ! Ses expériences de maire de Paris -11 ans en 2012-, sa côte dans l’opinion publique, son expérience de sénateur et de salarié du privé sont incontestables. Vieux militant du PS il inspire confiance aux personnes de gauche, son engagement ancien pour l’égalité me semble être une garantie contre les dérives de 15 ans de pouvoir de présidents de droite. Son échec à l’élection comme premier secrétaire du PS l’a sans doute allégé des problèmes de gestion directe du Parti et protégé d’une image trop partisane."
Les tours à Paris (zéro permis de construire délivré après 7 ans de parlote) et les jeux olympiques comme symboles de l'efficacité de la prise de risques en politique, il fallait oser ! La description des bienfaits de l'échec au congrès de Reims aussi ... La "différence entre libéralisme politique et libéralisme politique" mériterait une bonne explication et sera à mettre, charité oblige, au compte d'un lapsus. Quant à la distance prise avec le règne de la com', faire du directeur de "La voix de son maire", nom de l'agence de com' qui s'est emparée de Paris en 2001, un symbole de résistance au triomphe de la société du spectacle, cela relève du gag.
Bah, on a le droit d'être naïf. Sauf que ... Barella n'est pas un sondé ordinaire. Ancien secrétaire de l'Union syndicale des magistrats, il a bénéficié d'un détachement à l'Inspection de la ville de Paris en 2008. Il s'est également rangé derrière Delanoë dans la bataille du congrès de Reims, voir la preuve là. Le monde est bien fait, non ?
Dans sa fonction d'inspecteur de la ville, il est censé respecter un devoir de réserve et de neutralité. Quelle crédibilité accorder à un agent devant contrôler les politiques municipales et qui reprend pourtant à son compte la plus grossière propagande d'un maire qui, par ailleurs, est l'employeur qui l'a pris en détachement dans un confort douillet ? Evidemment, sa qualité d'employé municipal à Paris n'est pas évoquée par le Nouvel Obs non plus que sur son blog abrité par Libé. Titre d'un de ses derniers articles sur ce site : "Il faut réarmer symboliquement, moralement et financièrement la Justice" ! Réarmement bien ordonné commence par soi-même ...
Nous attendons avec gourmandise la prochaine leçon d'indépendance de cette grande conscience.
Pour conclure, même si le lien est ténu, savourons au passage les derniers vers de l'Invictus de Henley envoyés par un lecteur : "Peu importe l'étroitesse de la porte, les punitions sur le parchemin, je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme."
Barella n'y va pas avec le dos de la cuiller. Les stocks de cirage et de brosse à reluire disponibles sur la place de Paris sont au plus bas après son interview.
A la question "qui est le plus proche des Français?", Barella répond sans hésiter : " Delanoë. Les sondages sont un indice de proximité, sa parole est reconnue comme la leur par les Français. Comme gestionnaire de la plus grande ville du pays, capitale économique et administrative, il a été confronté depuis 9 ans aux problèmes de l’aide sociale à l’enfance, des transports, de la sécurité."
Et, d'après lui, qui est le plus apte à réformer la France ? : "Delanoë ! Il est capable de prendre des risques de gestion et de projets : le vélib, le projet immeubles de grande hauteur, jeux olympiques (certes un échec). Sur le plan de la philosophie politique, sa tentative d’explication de la différence entre libéralisme politique et libéralisme politique lui a sans doute valu de perdre les élections internes du PS mais a constitué une base de réflexion fructueuse pour engager des réformes. Il a une vision structurante de la société et un besoin d’efficacité, ce qui pourrait constituer une rupture par rapport à la vision de la loi instrument de communication et non de changement développée par Nicolas Sarkozy."
Qui est donc son candidat préféré pour 2012 ? : "Delanoë ! Ses expériences de maire de Paris -11 ans en 2012-, sa côte dans l’opinion publique, son expérience de sénateur et de salarié du privé sont incontestables. Vieux militant du PS il inspire confiance aux personnes de gauche, son engagement ancien pour l’égalité me semble être une garantie contre les dérives de 15 ans de pouvoir de présidents de droite. Son échec à l’élection comme premier secrétaire du PS l’a sans doute allégé des problèmes de gestion directe du Parti et protégé d’une image trop partisane."
Les tours à Paris (zéro permis de construire délivré après 7 ans de parlote) et les jeux olympiques comme symboles de l'efficacité de la prise de risques en politique, il fallait oser ! La description des bienfaits de l'échec au congrès de Reims aussi ... La "différence entre libéralisme politique et libéralisme politique" mériterait une bonne explication et sera à mettre, charité oblige, au compte d'un lapsus. Quant à la distance prise avec le règne de la com', faire du directeur de "La voix de son maire", nom de l'agence de com' qui s'est emparée de Paris en 2001, un symbole de résistance au triomphe de la société du spectacle, cela relève du gag.
Bah, on a le droit d'être naïf. Sauf que ... Barella n'est pas un sondé ordinaire. Ancien secrétaire de l'Union syndicale des magistrats, il a bénéficié d'un détachement à l'Inspection de la ville de Paris en 2008. Il s'est également rangé derrière Delanoë dans la bataille du congrès de Reims, voir la preuve là. Le monde est bien fait, non ?
Dans sa fonction d'inspecteur de la ville, il est censé respecter un devoir de réserve et de neutralité. Quelle crédibilité accorder à un agent devant contrôler les politiques municipales et qui reprend pourtant à son compte la plus grossière propagande d'un maire qui, par ailleurs, est l'employeur qui l'a pris en détachement dans un confort douillet ? Evidemment, sa qualité d'employé municipal à Paris n'est pas évoquée par le Nouvel Obs non plus que sur son blog abrité par Libé. Titre d'un de ses derniers articles sur ce site : "Il faut réarmer symboliquement, moralement et financièrement la Justice" ! Réarmement bien ordonné commence par soi-même ...
Nous attendons avec gourmandise la prochaine leçon d'indépendance de cette grande conscience.
Pour conclure, même si le lien est ténu, savourons au passage les derniers vers de l'Invictus de Henley envoyés par un lecteur : "Peu importe l'étroitesse de la porte, les punitions sur le parchemin, je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme."