Bravo, vous avez trouvé ! Parce que l’examen des chiffres d’exécution du budget, les chiffres vrais, ceux qui ont été effectivement réalisés, pas ceux du monde de la communication merveilleuse de (béni) oui-oui, sont à l’exact opposé de la propagande municipale.
Ils parlent d’eux-mêmes :
1° D'abord, quid de ces fameux Investissements en très forte augmentation vantés par la propagande (c’est officiellement pour financer cette faramineuse hausse que des augmentations massives d’impôts ont été votées depuis deux ans à la demande de Delanoë ) ?
Effondrement, nous disent les chiffres réels :
CA 2007 : 1.844M€ de dépenses réelles ;
CA 2008 : 1.435 M€ de dépenses réelles ;
CA 2009 : 1.569 M€ de dépenses réelles ;
Bilan : - 15% entre 2007 et 2009 !
Si l’on intègre le département (la ville tient deux comptes du fait de son double statut, commune et département), c’est encore pire : 234M€ en 2007 ; 161 M€ en 2008 ; 183M€ en 2009. On est donc passé en cumul ville+département de 2.077M€ en 2007 à 1.752M€ en 2009.
Au total, le recul de l'investissement a donc été de 24,5% en deux ans.
Au passage, on peut remarquer que le pseudo colossal effort d’investissement n’a pas atteint les systèmes de protection contre le vol dans les musées municipaux auxquels, de l’aveu même du maire de Paris 1 (un) million d’euro est consacré chaque année !!!
2°- Et les impôts directs locaux pendant ce temps ? Ils ont connu "une hausse très modérée et destinée à financer les investissements municipaux" nous dit la propagande municipale.
En réalité, on a assisté à une tonte en règle des contribuables locaux :
CA 2007 : 1.579 M€ pour la commune ; 103M€ pour le département , soit un total de 1.682 M€ ;
CA 2008 : 1.613 M€ pour la commune ; 106M€ pour le département, soit un total de 1.719 M€ ;
CA 2010 : 1.807 M€ pour la commune ; 314M€ pour le département, soit un total de 2.121M€.
Autrement dit, l'impôt payé par les contribuables a augmenté de 26% en deux ans alors que l’investissement réel baissait de 25%.
Cherchez l’erreur !!!
3°- En même temps, l’emprunt continue d’augmenter inexorablement : il progresse à nouveau de 155M€ pour établir un record historique de 2.481M€ (pour mémoire, quand le phénix de la gestion publique a été élu maire pour la première fois, il y a bientôt dix ans, l’encours de la dette était de 1,4 milliard).
4°- Comment diable s’explique alors ce besoin de financement ? Tout simplement par deux raisons :
• la première, conjoncturelle, est que la mairie made in B.D. est devenue "addict" au produit de la fiscalité immobilière : plus les prix des logements flambent (2001-2008), plus la spéculation immobilière s’en donne à cœur joie, plus les citoyens lambda ont du mal à acheter à Paris … plus les impôts, proportionnels au prix de vente des logements, coulent à flot dans les caisses du maire de Paris. Si la bulle immobilière crève (depuis 2008), les impôts assis sur le prix de vente des logements s’effondrent (939,1M€ au CA 2007) ; 647,1M€ au CA 2009) … et le contribuable parisien, victime du bazooka fiscal de la mairie de Paris, est appelé à la caisse.
• La seconde, structurelle, la plus importante et la plus gênante, est que Delanoë continue, malgré ses discours, de faire augmenter les dépenses de fonctionnement de façon non maîtrisée. Qu’on en juge : chaque année, en décembre, la mairie explique qu’elle fait baisser les dépenses de fonctionnement. Alors, regardons les chiffres réels, ceux qui peuvent être constatés par quiconque ne se réfère pas aux communiqués de presse mais aux documents budgétaires (les communiqués de presse de la Voix de son maire sont aux chiffres ce que les chansons de Chantal Goya sont à la description du monde contemporain : des bluettes agréables à entendre pour certaines oreilles mais assez éloignées du monde réel).
Quelques illustrations concrètes :
Total des dépenses de fonctionnement 2007 de la ville : 4.650M€
Total des dépenses de fonctionnement 2008 de la ville : 4.750M€
Total des dépenses de fonctionnement 2009 de la ville : 5.057M€
Soit + 9% sur les dépenses de fonctionnement municipales en deux ans (pour une inflation de 3% sur la période).
Dépenses de personnel : 1.701M€ en 2007 ; 1.755 en 2008 ; 1.795 M€ en 2009 (+5,5%) ;
Indemnités des élus : 5,9M€ en 2007 ; 6,3M€ en 2008 ; 6,9M€ en 2009 (+17%... il est vrai que ce n’est que la poursuite d’un mouvement engagé dès juillet 2001 quand le maire fraîchement élu fit voter une augmentation des indemnités (dont les siennes) de 20%...).
Dépenses des services (le « train de vie de la ville » : 860M€ en 2007 ; 907M€ en 2008 ; 943M€ en 2009 (+10%, soit plus de trois fois plus que l’inflation sur la même période).
Inutile pour Delanoë de faire le coup du désengagement de l’Etat : ses concours sont restés stables entre 2007 et 2009 : 1.326M€ en 2007 ; 1.322M€ en 2008 ; 1.317M€ en 2009.
Bref le système D. n’a visiblement aucune envie de ralentir l’augmentation incessante des dépenses de fonctionnement, n’arrive plus à endiguer la montée inquiétante de l’endettement et fait baisser les dépenses d’investissement. Delanoë n’a plus qu’une prière à faire : que la spéculation immobilière redémarre pour que les impôts qui y sont liés repartent aussi à la hausse.
Il était une fois à Paris ...
Ils parlent d’eux-mêmes :
1° D'abord, quid de ces fameux Investissements en très forte augmentation vantés par la propagande (c’est officiellement pour financer cette faramineuse hausse que des augmentations massives d’impôts ont été votées depuis deux ans à la demande de Delanoë ) ?
Effondrement, nous disent les chiffres réels :
CA 2007 : 1.844M€ de dépenses réelles ;
CA 2008 : 1.435 M€ de dépenses réelles ;
CA 2009 : 1.569 M€ de dépenses réelles ;
Bilan : - 15% entre 2007 et 2009 !
Si l’on intègre le département (la ville tient deux comptes du fait de son double statut, commune et département), c’est encore pire : 234M€ en 2007 ; 161 M€ en 2008 ; 183M€ en 2009. On est donc passé en cumul ville+département de 2.077M€ en 2007 à 1.752M€ en 2009.
Au total, le recul de l'investissement a donc été de 24,5% en deux ans.
Au passage, on peut remarquer que le pseudo colossal effort d’investissement n’a pas atteint les systèmes de protection contre le vol dans les musées municipaux auxquels, de l’aveu même du maire de Paris 1 (un) million d’euro est consacré chaque année !!!
2°- Et les impôts directs locaux pendant ce temps ? Ils ont connu "une hausse très modérée et destinée à financer les investissements municipaux" nous dit la propagande municipale.
En réalité, on a assisté à une tonte en règle des contribuables locaux :
CA 2007 : 1.579 M€ pour la commune ; 103M€ pour le département , soit un total de 1.682 M€ ;
CA 2008 : 1.613 M€ pour la commune ; 106M€ pour le département, soit un total de 1.719 M€ ;
CA 2010 : 1.807 M€ pour la commune ; 314M€ pour le département, soit un total de 2.121M€.
Autrement dit, l'impôt payé par les contribuables a augmenté de 26% en deux ans alors que l’investissement réel baissait de 25%.
Cherchez l’erreur !!!
3°- En même temps, l’emprunt continue d’augmenter inexorablement : il progresse à nouveau de 155M€ pour établir un record historique de 2.481M€ (pour mémoire, quand le phénix de la gestion publique a été élu maire pour la première fois, il y a bientôt dix ans, l’encours de la dette était de 1,4 milliard).
4°- Comment diable s’explique alors ce besoin de financement ? Tout simplement par deux raisons :
• la première, conjoncturelle, est que la mairie made in B.D. est devenue "addict" au produit de la fiscalité immobilière : plus les prix des logements flambent (2001-2008), plus la spéculation immobilière s’en donne à cœur joie, plus les citoyens lambda ont du mal à acheter à Paris … plus les impôts, proportionnels au prix de vente des logements, coulent à flot dans les caisses du maire de Paris. Si la bulle immobilière crève (depuis 2008), les impôts assis sur le prix de vente des logements s’effondrent (939,1M€ au CA 2007) ; 647,1M€ au CA 2009) … et le contribuable parisien, victime du bazooka fiscal de la mairie de Paris, est appelé à la caisse.
• La seconde, structurelle, la plus importante et la plus gênante, est que Delanoë continue, malgré ses discours, de faire augmenter les dépenses de fonctionnement de façon non maîtrisée. Qu’on en juge : chaque année, en décembre, la mairie explique qu’elle fait baisser les dépenses de fonctionnement. Alors, regardons les chiffres réels, ceux qui peuvent être constatés par quiconque ne se réfère pas aux communiqués de presse mais aux documents budgétaires (les communiqués de presse de la Voix de son maire sont aux chiffres ce que les chansons de Chantal Goya sont à la description du monde contemporain : des bluettes agréables à entendre pour certaines oreilles mais assez éloignées du monde réel).
Quelques illustrations concrètes :
Total des dépenses de fonctionnement 2007 de la ville : 4.650M€
Total des dépenses de fonctionnement 2008 de la ville : 4.750M€
Total des dépenses de fonctionnement 2009 de la ville : 5.057M€
Soit + 9% sur les dépenses de fonctionnement municipales en deux ans (pour une inflation de 3% sur la période).
Dépenses de personnel : 1.701M€ en 2007 ; 1.755 en 2008 ; 1.795 M€ en 2009 (+5,5%) ;
Indemnités des élus : 5,9M€ en 2007 ; 6,3M€ en 2008 ; 6,9M€ en 2009 (+17%... il est vrai que ce n’est que la poursuite d’un mouvement engagé dès juillet 2001 quand le maire fraîchement élu fit voter une augmentation des indemnités (dont les siennes) de 20%...).
Dépenses des services (le « train de vie de la ville » : 860M€ en 2007 ; 907M€ en 2008 ; 943M€ en 2009 (+10%, soit plus de trois fois plus que l’inflation sur la même période).
Inutile pour Delanoë de faire le coup du désengagement de l’Etat : ses concours sont restés stables entre 2007 et 2009 : 1.326M€ en 2007 ; 1.322M€ en 2008 ; 1.317M€ en 2009.
Bref le système D. n’a visiblement aucune envie de ralentir l’augmentation incessante des dépenses de fonctionnement, n’arrive plus à endiguer la montée inquiétante de l’endettement et fait baisser les dépenses d’investissement. Delanoë n’a plus qu’une prière à faire : que la spéculation immobilière redémarre pour que les impôts qui y sont liés repartent aussi à la hausse.
Il était une fois à Paris ...