Pourquoi tant d'ADN ?
Nos lecteurs se souviendront peut-être que nous n'avons jamais cru à l'élection de DSK, via les primaires, à la présidence de la République : voir par exemple ICI. Pour une raison simple : il ne tenait pas l'appareil socialiste et ce dernier, dans un scrutin qui ne pourra jamais être honnête et transparent, pèsera d'un poids déterminant sur le résultat. De plus, le militant de base du PS, qui sera également l'électeur de base aux primaires, souffre d'un complexe persistant vis-à-vis de la gauche marxisante. Les années Mitterrand-Jospin n'ont jamais été l'occasion d'un abandon franc et ouvert de ces balivernes même si la pratique gouvernementale socialiste était celle d'un alignement sur les thèses de la technostructure pro-européenne, à mille lieues de ses incantations ouvriéristes. Il en reste quelque chose et quiconque se réclame, même du bout des lèvres, d'un socialisme plus libéral se fait laminer.
Cela étant, la disparition de DSK aura des conséquences sur les autres candidats et donc sur le résultat final du processus de sélection.
D'abord, la partie de catch à quatre qui s'annonçait (Aubry dont nous avons toujours pensé qu'elle serait candidate quoi qu'il arrive/ DSK/ Hollande/Royal) aurait certes été ridicule. Mais elle avait le mérite d'être équilibrée et de favoriser les alliances à deux contre deux. A trois, la situation sera plus instable car chacun, à tout moment et jusqu'au bout, pourra espérer l'emporter.
Amusons-nous à appliquer au parti socialiste la grille d'analyse que feu René Rémond utilisait pour la droite française.
La faction orléaniste, où se rencontrent l'énarchie pro-européenne, quelques milieux d'affaires et des universitaires qui pensent avoir inventé l'eau chaude à Sciences Po est DS ... KO debout !
La faction légitimiste conserve ses deux champions : Aubry et Hollande, actuelle et ancien premier secrétaire, tous deux rompus aux magouilles d'appareil.
La faction bonapartiste est incarnée par Royal et ses foucades et tocades qui tiennent autant de la politique que du télévangélisme.
Le report des voix strauss-kahniennes se fera pour l'essentiel vers Hollande et Aubry, car, indépendamment de toute considération politique, les partisans de DSK sont allergiques à Royal jugée non crédible par l'establishment.
Entre les deux, Hollande, moins marqué par ses accointances avec Hamon et la "gauche" du parti, devrait tirer le mieux son épingle du jeu. D'autant qu'Aubry est prise à son propre piège : ayant fait mine de ne pas être forcément sur les rangs pour mieux surprendre son monde en juin, elle est maintenant contrainte de se révéler très vite en passant pour une candidate par défaut.
Bref, la montée en puissance de Hollande va se poursuivre, ce qui ne peut qu'inquiéter Sarkozy qui, à raison, pense depuis le début qu'il s'agit d'un adversaire plus redoutable car plus rusé et lisse. En réalité, le dévissage de DSK, probable du fait des casseroles de toutes natures (MNEF, cassette Méry, histoires salaces) qu'il trimballait, arrive trop tôt pour Sarkozy.
Le priapisme favorisera-t-il le redressement inattendu du socialisme ?
Cela étant, la disparition de DSK aura des conséquences sur les autres candidats et donc sur le résultat final du processus de sélection.
D'abord, la partie de catch à quatre qui s'annonçait (Aubry dont nous avons toujours pensé qu'elle serait candidate quoi qu'il arrive/ DSK/ Hollande/Royal) aurait certes été ridicule. Mais elle avait le mérite d'être équilibrée et de favoriser les alliances à deux contre deux. A trois, la situation sera plus instable car chacun, à tout moment et jusqu'au bout, pourra espérer l'emporter.
Amusons-nous à appliquer au parti socialiste la grille d'analyse que feu René Rémond utilisait pour la droite française.
La faction orléaniste, où se rencontrent l'énarchie pro-européenne, quelques milieux d'affaires et des universitaires qui pensent avoir inventé l'eau chaude à Sciences Po est DS ... KO debout !
La faction légitimiste conserve ses deux champions : Aubry et Hollande, actuelle et ancien premier secrétaire, tous deux rompus aux magouilles d'appareil.
La faction bonapartiste est incarnée par Royal et ses foucades et tocades qui tiennent autant de la politique que du télévangélisme.
Le report des voix strauss-kahniennes se fera pour l'essentiel vers Hollande et Aubry, car, indépendamment de toute considération politique, les partisans de DSK sont allergiques à Royal jugée non crédible par l'establishment.
Entre les deux, Hollande, moins marqué par ses accointances avec Hamon et la "gauche" du parti, devrait tirer le mieux son épingle du jeu. D'autant qu'Aubry est prise à son propre piège : ayant fait mine de ne pas être forcément sur les rangs pour mieux surprendre son monde en juin, elle est maintenant contrainte de se révéler très vite en passant pour une candidate par défaut.
Bref, la montée en puissance de Hollande va se poursuivre, ce qui ne peut qu'inquiéter Sarkozy qui, à raison, pense depuis le début qu'il s'agit d'un adversaire plus redoutable car plus rusé et lisse. En réalité, le dévissage de DSK, probable du fait des casseroles de toutes natures (MNEF, cassette Méry, histoires salaces) qu'il trimballait, arrive trop tôt pour Sarkozy.
Le priapisme favorisera-t-il le redressement inattendu du socialisme ?