Ils brassent de l'air ...
Tout d’abord, pour celles et ceux qui croiraient que les initiatives de Bertrand Delanoë et de ses alliés à Paris depuis 2001 en matière de circulation et de pollution ne sont peut-être pas très efficaces mais qu'au moins elles ne sont pas nocives, on dira qu'elles ont un coût astronomique.
Certes, tout est caché, rendu diffus dans les comptes de la ville, camouflé derrière des travaux de voirie ici, les aménagements liés au tramway là, la couverture du périphérique ailleurs, l'installation de Vélib' et Autolib'. Mais enfin, le coût avoué des seuls travaux de voirie lors des sept années de la première mandature était déjà de 3,5 milliards d'euros... dix fois celui du Stade de France ! Depuis, quatre ans sont passés et le rythme des fantaisies "delanoesques" n'a pas ralenti, au contraire. Il suffit de voir le chaos croissant autour de la place de la République et sur les Grands boulevards pour s'en convaincre.
La mairie multiplie les subterfuges pour camoufler les prix à payer. Ainsi en sommes-nous désormais au troisième avenant au contrat Vélib' et JC Decaux reçoit discrètement des euros par millions pour continuer à faire fonctionner un système sympathique mais dispendieux.
La plupart de ces dépenses sont considérées comme des "investissements" dans les comptes de la ville et vont donc nourrir un endettement qui a triplé en onze ans, malgré une très forte hausse des impôts locaux et la manne inespérée des droits de mutation perçus sur un marché immobilier en surchauffe (un milliard d'euros sur la seule année 2011). Bref, cette politique a dévoré une large partie de ce que la spéculation immobilière et la frénésie fiscale de la mairie avaient apporté aux caisses de la ville.
Si elles avaient obtenu des résultats probants en matière de circulation et de pollution, on pourrait au moins débattre des avantages et inconvénients des actions municipales. Mais les faits sont têtus.
Tant le trafic automobile que la pollution reculaient déjà avant l'arrivée des Verts et Roses à la mairie, à un rythme au moins équivalent à celui connu depuis. La raison tient d'abord, pour les polluants, à ce que cette baisse est largement due aux nouvelles motorisations et à l'usage de nouveaux carburants. Les politiques municipales viennent bien après.
Circonstance aggravante : la réduction du nombre de véhicules à Paris est en trompe l'oeil.
En effet, les statistiques de l'observatoire des déplacements de la mairie calculent le nombre de véhicules à quatre roues passant sur un kilomètre de voirie en une heure. Les embouteillages réduisant ce chiffre, ils sont comptabilisés comme ayant contribué à diminuer la circulation ! Bref, la maire tire parti de sa propre turpitude.
Il ne faut pas non plus négliger la prolifération des deux-roues motorisées, écartées des comparaisons et pourtant si utiles pour éviter les embouteillages. L'usage désormais massif des scooters et motos dans la capitale contrebalance en partie la réduction du nombre de voitures.
En réalité, la mairie social-verdiste n'ayant presque rien investi dans la vraie solution aux malheurs des usagers des transports en commun : le métro et le RER, il est logique qu'aucun phénomène de basculement important ne soit intervenu. Quant aux bus, ensuqués dans le trafic à chaque carrefour, ils avancent péniblement et transportent à peine plus de passagers qu'il y a onze ans, malgré les couloirs séparés qui leur ont été alloués ! Que tout le monde se rassure : le litre d'essence à deux euros fera beaucoup plus que l'attirail répressif de la mairie pour inhiber les automobilistes.
Hélas, de la même manière que la congestion automobile, la politique municipale a entretenu la pollution. Entre 2001 et 2011, les rejets nocifs dans l'atmosphère dus aux véhicules ont décru plus fortement en province ou en banlieue qu'à Paris. Un bon exemple est fourni par le chiffre obtenu, après maints efforts, par une association d'habitants du 10ème arrondissement de la part d'Airparif, l'agence publique en charge de mesurer le phénomène.
A l'angle de la rue de La Fayette et du boulevard de Magenta, un des lieux "martyrs" de la politique municipale pourtant présenté comme exemplaire, la pollution a augmenté depuis 2001 ! Certaines rues adjacentes aux axes réaménagés, du fait des reports de circulation, sont véritablement sacrifiées. Quant au boulevard périphérique, en raison des traquenards du centre-ville où craignent de s'aventurer les automobilistes, il est devenu un embouteillage quasi-permanent qui confère à Paris le titre peu envié de ville la plus encombrée d'Europe et troisième au monde, selon le classement d'un organisme américain totalement étranger à toute querelle franco-française : l'Inrix.
Pas de chance : le niveau de pollution à Paris, pour établir les comparaisons nationales et internationales, est en partie calculé par une station proche du périphérique, porte d'Auteuil. Pourtant, les prétendus écologistes n'ont d'autres préconisations que de réduire encore la vitesse de circulation autorisée sur cet axe. Pas étonnant que la réalité finisse à la fois par refléter leur échecs et leurs a priori ! A ce niveau d'aveuglement, on ne devrait pas avoir le droit de passer le permis de conduire ...
La cause profonde de ces déboires est que cette politique était le fruit d'un compromis entre les menées dogmatiques des Verts et les options de pure communication des socialistes dans leur version Delanoë. Les voir défiler, après cela, en réclamant des mesures contre la pollution - qui du reste aggraveraient leurs erreurs - donne envie de sourire ... derrière un masque anti-pollution bien sûr !
Lire l'article source ICI.
Certes, tout est caché, rendu diffus dans les comptes de la ville, camouflé derrière des travaux de voirie ici, les aménagements liés au tramway là, la couverture du périphérique ailleurs, l'installation de Vélib' et Autolib'. Mais enfin, le coût avoué des seuls travaux de voirie lors des sept années de la première mandature était déjà de 3,5 milliards d'euros... dix fois celui du Stade de France ! Depuis, quatre ans sont passés et le rythme des fantaisies "delanoesques" n'a pas ralenti, au contraire. Il suffit de voir le chaos croissant autour de la place de la République et sur les Grands boulevards pour s'en convaincre.
La mairie multiplie les subterfuges pour camoufler les prix à payer. Ainsi en sommes-nous désormais au troisième avenant au contrat Vélib' et JC Decaux reçoit discrètement des euros par millions pour continuer à faire fonctionner un système sympathique mais dispendieux.
La plupart de ces dépenses sont considérées comme des "investissements" dans les comptes de la ville et vont donc nourrir un endettement qui a triplé en onze ans, malgré une très forte hausse des impôts locaux et la manne inespérée des droits de mutation perçus sur un marché immobilier en surchauffe (un milliard d'euros sur la seule année 2011). Bref, cette politique a dévoré une large partie de ce que la spéculation immobilière et la frénésie fiscale de la mairie avaient apporté aux caisses de la ville.
Si elles avaient obtenu des résultats probants en matière de circulation et de pollution, on pourrait au moins débattre des avantages et inconvénients des actions municipales. Mais les faits sont têtus.
Tant le trafic automobile que la pollution reculaient déjà avant l'arrivée des Verts et Roses à la mairie, à un rythme au moins équivalent à celui connu depuis. La raison tient d'abord, pour les polluants, à ce que cette baisse est largement due aux nouvelles motorisations et à l'usage de nouveaux carburants. Les politiques municipales viennent bien après.
Circonstance aggravante : la réduction du nombre de véhicules à Paris est en trompe l'oeil.
En effet, les statistiques de l'observatoire des déplacements de la mairie calculent le nombre de véhicules à quatre roues passant sur un kilomètre de voirie en une heure. Les embouteillages réduisant ce chiffre, ils sont comptabilisés comme ayant contribué à diminuer la circulation ! Bref, la maire tire parti de sa propre turpitude.
Il ne faut pas non plus négliger la prolifération des deux-roues motorisées, écartées des comparaisons et pourtant si utiles pour éviter les embouteillages. L'usage désormais massif des scooters et motos dans la capitale contrebalance en partie la réduction du nombre de voitures.
En réalité, la mairie social-verdiste n'ayant presque rien investi dans la vraie solution aux malheurs des usagers des transports en commun : le métro et le RER, il est logique qu'aucun phénomène de basculement important ne soit intervenu. Quant aux bus, ensuqués dans le trafic à chaque carrefour, ils avancent péniblement et transportent à peine plus de passagers qu'il y a onze ans, malgré les couloirs séparés qui leur ont été alloués ! Que tout le monde se rassure : le litre d'essence à deux euros fera beaucoup plus que l'attirail répressif de la mairie pour inhiber les automobilistes.
Hélas, de la même manière que la congestion automobile, la politique municipale a entretenu la pollution. Entre 2001 et 2011, les rejets nocifs dans l'atmosphère dus aux véhicules ont décru plus fortement en province ou en banlieue qu'à Paris. Un bon exemple est fourni par le chiffre obtenu, après maints efforts, par une association d'habitants du 10ème arrondissement de la part d'Airparif, l'agence publique en charge de mesurer le phénomène.
A l'angle de la rue de La Fayette et du boulevard de Magenta, un des lieux "martyrs" de la politique municipale pourtant présenté comme exemplaire, la pollution a augmenté depuis 2001 ! Certaines rues adjacentes aux axes réaménagés, du fait des reports de circulation, sont véritablement sacrifiées. Quant au boulevard périphérique, en raison des traquenards du centre-ville où craignent de s'aventurer les automobilistes, il est devenu un embouteillage quasi-permanent qui confère à Paris le titre peu envié de ville la plus encombrée d'Europe et troisième au monde, selon le classement d'un organisme américain totalement étranger à toute querelle franco-française : l'Inrix.
Pas de chance : le niveau de pollution à Paris, pour établir les comparaisons nationales et internationales, est en partie calculé par une station proche du périphérique, porte d'Auteuil. Pourtant, les prétendus écologistes n'ont d'autres préconisations que de réduire encore la vitesse de circulation autorisée sur cet axe. Pas étonnant que la réalité finisse à la fois par refléter leur échecs et leurs a priori ! A ce niveau d'aveuglement, on ne devrait pas avoir le droit de passer le permis de conduire ...
La cause profonde de ces déboires est que cette politique était le fruit d'un compromis entre les menées dogmatiques des Verts et les options de pure communication des socialistes dans leur version Delanoë. Les voir défiler, après cela, en réclamant des mesures contre la pollution - qui du reste aggraveraient leurs erreurs - donne envie de sourire ... derrière un masque anti-pollution bien sûr !
Lire l'article source ICI.