Cette brillante performance a pour théâtre le 10ème arrondissement. Le projet de délibération préparé par la ville est volontairement elliptique et cache maladroitement l'absurdité de la situation. L'immeuble en cause est situé 54 rue du Faubourg Saint Denis et 39 boulevard de Strasbourg. Il forme en fait un de ces passages parisiens légués par le dix-neuvième siècle : le passage Reilhac. Le prix de cette acquisition : 14 020 260 euros, fouchtra !
L'ensemble immobilier est constitué de 6 corps de bâtiments successifs séparés par des cours. Là où le bât blesse : il comporte 71 logements, mais, avoue la ville : "56 sont loués à des particuliers et 15 associés à des baux commerciaux." Bref, pour qui sait faire une addition tout est plein et archi-plein, entièrement loué ! Il faudra donc attendre que les occupants vident les lieux pour y faire des logements prétendument sociaux.
Au passage, si l'on ose dire, on ne sait rien des loyers pratiqués actuellement : il est possible que, pour beaucoup de ces appartements, ils ne soient pas supérieurs aux tarifs sociaux. Bref, la ville va s'endetter ras-la-gueule pour proposer des logements à un loyer déjà pratiqué quand les locataires daigneront partir. Cela vaut peut-être mieux, au fond, que la situation où la ville, acquérant un immeuble, doit baisser les loyers des occupants en place car ils ne dépassent pas les plafonds de ressources. Face à un tel Père Noël municipal, il faudrait être bien ingrat pour ne pas voter socialiste ! Seul problème : qui remboursera les 4 milliards d'euros prévus, d'ici 2014, pour financer dans tout Paris ce clientélisme record ?
Notons enfin que l'état du passage est préoccupant. "Les bâtiments présentent des niveaux d'entretien
ou de dégradation inégaux", nous explique-t-on pudiquement et, "il en est de même de l'état des logements." On comprend mieux pourquoi le proprio a voulu vendre. De quoi alourdir encore l'addition pour la ville, sans un seul demandeur de logement parisien logé dans l'intervalle.
Mais qu'importe si cela verrouille politiquement le 10ème ? Quand on aime (les mandats), on ne compte pas !
L'ensemble immobilier est constitué de 6 corps de bâtiments successifs séparés par des cours. Là où le bât blesse : il comporte 71 logements, mais, avoue la ville : "56 sont loués à des particuliers et 15 associés à des baux commerciaux." Bref, pour qui sait faire une addition tout est plein et archi-plein, entièrement loué ! Il faudra donc attendre que les occupants vident les lieux pour y faire des logements prétendument sociaux.
Au passage, si l'on ose dire, on ne sait rien des loyers pratiqués actuellement : il est possible que, pour beaucoup de ces appartements, ils ne soient pas supérieurs aux tarifs sociaux. Bref, la ville va s'endetter ras-la-gueule pour proposer des logements à un loyer déjà pratiqué quand les locataires daigneront partir. Cela vaut peut-être mieux, au fond, que la situation où la ville, acquérant un immeuble, doit baisser les loyers des occupants en place car ils ne dépassent pas les plafonds de ressources. Face à un tel Père Noël municipal, il faudrait être bien ingrat pour ne pas voter socialiste ! Seul problème : qui remboursera les 4 milliards d'euros prévus, d'ici 2014, pour financer dans tout Paris ce clientélisme record ?
Notons enfin que l'état du passage est préoccupant. "Les bâtiments présentent des niveaux d'entretien
ou de dégradation inégaux", nous explique-t-on pudiquement et, "il en est de même de l'état des logements." On comprend mieux pourquoi le proprio a voulu vendre. De quoi alourdir encore l'addition pour la ville, sans un seul demandeur de logement parisien logé dans l'intervalle.
Mais qu'importe si cela verrouille politiquement le 10ème ? Quand on aime (les mandats), on ne compte pas !