Il ne se passe pas une semaine sans que le service de communication de l’Elysée ( auquel semble s’être joint Le Journal du Dimanche) n’annonce une réforme d’inspiration présidentielle.
Après celle du code du Travail, à l’automne dernier, dont on verra bien les éventuels résultats mais qui n’a pas fait maigrir le dit code, l’assurance-maladie où on aurait pu se passer de l’intervention de l’Etat puisqu’on reprend le travail des partenaires sociaux, la formation professionnelle dont bien malin pourra dire ce qu’il en sortira, la Constitution où l’essentiel constituera à diminuer le pouvoir du Parlement ( qui devait en avoir trop sous la Cinquième République), à donner droit à un Titre à la Corse sans dispositif particulier et à empêcher Valery Giscard d’Estaing de se rendre au Palais Royal pour siéger au Conseil constitutionnel (tout le reste, nombre de parlementaires et mode de scrutin notamment relevant de la loi, organique ou ordinaire), on a maintenant une énième réforme de la Justice après celle des prisons alors que l’on sait qu’en ces matières l’essentiel est la création de postes de magistrats et de divers auxiliaires de justice qui ne semble pas la priorité de Mme Belloubet (C’est bien elle la Garde des Sceaux, parce que, franchement, pour arriver à identifier les ministres macronistes à deux ou trois exceptions près, ça n’est pas facile).
On ajoutera celle de la SNCF qui reprend, pour éteindre le statut des cheminots, la philosophie des plans Dawes et Young d’étalement des dettes allemandes de la première guerre mondiale sur cinquante ans.
On aura droit , parait il , à l’annonce de la grande réforme des retraites à horizon de dix ans dont on ne saura sans doute pas de si tôt comment elle se mettra en œuvre.
Bref, Macron, entre deux coups de téléphone à Erdogan pour le mettre en garde contre l’attitude turque en Syrie ( ça n’a pas l’air d’impressionner le Grand Turc mais ça plait à certains journalistes français), s’est engagé dans un processus étourdissant de Réforme de la Réforme dont on ne sait jusqu’où il l’étendra ( on ne peut demander au faussement gentil M. Griveaux de nous le dire, lui aussi semble dépassé).
En attendant, la mère de toutes les batailles, l’approfondissement macronien de l’Europe dont le même Journal du Dimanche nous dit depuis des mois qu’il est le seul porte-parole, souffre de la défection de l’Italie, du sévère avertissement des pays d’Europe du Nord ( pas de mutualisation des dettes que les macronistes veulent refourguer discrètement avec l’augmentation du budget de la zone euro) et de la mise en place d’un gouvernement allemand qu’on ne voit pas se rallier aux propositions du vibrionniste de l’Elysée.
Pas de réformes en revanche pour la résorption du déficit budgétaire ( il baisse mais sous la seule influence d’une croissance commune à l’Europe et dans laquelle Macron n’est pour rien et repartira à la hausse au moindre coup de vent contraire), ou la réduction des dépenses publiques ( on promet aux militaires, aux policiers, aux gardiens de prison des dépenses nouvelles et des créations de poste). Déjà pourtant, le rapporteur macronien du budget ressort la vieille salamandre socialiste de la cagnotte…. Ne parlons pas de la baisse du nombre des fonctionnaires dont on aimerait savoir où les Enmarchistes iraient la trouver.
Il ne reste plus au président de la République qu'à proclamer l’état de réforme permanent , la Réforme sur la Réforme, un peu comme on pourrait proclamer l’état de siège ; si ça ne change pas la vie des habitants de ce pays, ça donnera, au moins un moment du grain à moudre aux journalistes de la presse subventionnée et des chaînes de télé en boucle.
PS/ Nous mettrons de côté les réformes engagées à l’Education nationale où l’on s’efforce de chasser les miasmes socialistes mais il est vrai que Jean-Michel Blanquer aurait aussi été ministre de l’Educ. Nat. si Sarkozy était revenu à l’Elysée…
Après celle du code du Travail, à l’automne dernier, dont on verra bien les éventuels résultats mais qui n’a pas fait maigrir le dit code, l’assurance-maladie où on aurait pu se passer de l’intervention de l’Etat puisqu’on reprend le travail des partenaires sociaux, la formation professionnelle dont bien malin pourra dire ce qu’il en sortira, la Constitution où l’essentiel constituera à diminuer le pouvoir du Parlement ( qui devait en avoir trop sous la Cinquième République), à donner droit à un Titre à la Corse sans dispositif particulier et à empêcher Valery Giscard d’Estaing de se rendre au Palais Royal pour siéger au Conseil constitutionnel (tout le reste, nombre de parlementaires et mode de scrutin notamment relevant de la loi, organique ou ordinaire), on a maintenant une énième réforme de la Justice après celle des prisons alors que l’on sait qu’en ces matières l’essentiel est la création de postes de magistrats et de divers auxiliaires de justice qui ne semble pas la priorité de Mme Belloubet (C’est bien elle la Garde des Sceaux, parce que, franchement, pour arriver à identifier les ministres macronistes à deux ou trois exceptions près, ça n’est pas facile).
On ajoutera celle de la SNCF qui reprend, pour éteindre le statut des cheminots, la philosophie des plans Dawes et Young d’étalement des dettes allemandes de la première guerre mondiale sur cinquante ans.
On aura droit , parait il , à l’annonce de la grande réforme des retraites à horizon de dix ans dont on ne saura sans doute pas de si tôt comment elle se mettra en œuvre.
Bref, Macron, entre deux coups de téléphone à Erdogan pour le mettre en garde contre l’attitude turque en Syrie ( ça n’a pas l’air d’impressionner le Grand Turc mais ça plait à certains journalistes français), s’est engagé dans un processus étourdissant de Réforme de la Réforme dont on ne sait jusqu’où il l’étendra ( on ne peut demander au faussement gentil M. Griveaux de nous le dire, lui aussi semble dépassé).
En attendant, la mère de toutes les batailles, l’approfondissement macronien de l’Europe dont le même Journal du Dimanche nous dit depuis des mois qu’il est le seul porte-parole, souffre de la défection de l’Italie, du sévère avertissement des pays d’Europe du Nord ( pas de mutualisation des dettes que les macronistes veulent refourguer discrètement avec l’augmentation du budget de la zone euro) et de la mise en place d’un gouvernement allemand qu’on ne voit pas se rallier aux propositions du vibrionniste de l’Elysée.
Pas de réformes en revanche pour la résorption du déficit budgétaire ( il baisse mais sous la seule influence d’une croissance commune à l’Europe et dans laquelle Macron n’est pour rien et repartira à la hausse au moindre coup de vent contraire), ou la réduction des dépenses publiques ( on promet aux militaires, aux policiers, aux gardiens de prison des dépenses nouvelles et des créations de poste). Déjà pourtant, le rapporteur macronien du budget ressort la vieille salamandre socialiste de la cagnotte…. Ne parlons pas de la baisse du nombre des fonctionnaires dont on aimerait savoir où les Enmarchistes iraient la trouver.
Il ne reste plus au président de la République qu'à proclamer l’état de réforme permanent , la Réforme sur la Réforme, un peu comme on pourrait proclamer l’état de siège ; si ça ne change pas la vie des habitants de ce pays, ça donnera, au moins un moment du grain à moudre aux journalistes de la presse subventionnée et des chaînes de télé en boucle.
PS/ Nous mettrons de côté les réformes engagées à l’Education nationale où l’on s’efforce de chasser les miasmes socialistes mais il est vrai que Jean-Michel Blanquer aurait aussi été ministre de l’Educ. Nat. si Sarkozy était revenu à l’Elysée…