La grève SNCF s’éternise. La vilaine réforme libérale promise par Macron déplaît aux syndicats.
Ça, c’est ce qu’on veut nous faire croire.
Quand on arrive à un tel niveau de blocages il faut commencer par se demander à qui profite le crime ?
Oui, il faut réformer la SNCF : séparer réseau et transport, récupérer la dette, remettre le réseau en état et fermer des lignes non rentables, mettre le transport en concurrence, chaque opérateur payant une redevance pour l’utilisation du réseau.
Mais ici qu’en est-il ?
L’état veut bien récupérer la dette, mais veut transformer la SNCF en SA dont seul l’état aurait des parts. D’accord, mais si réseau et transports restent confondus, la mise en concurrence des lignes ne sera qu’un leurre.
Le projet est d’instaurer une haute autorité de régulation. C’est évidemment une nouvelle planque pour un énarque quelconque et il lui suffira, afin de favoriser la compagnie nationale, de demander des redevances d’utilisation du réseau exorbitantes. Pour la SNCF ce sera une opération blanche puisque ce qui est perdu d’un côté sera gagné de l’autre ; pour les compagnies privées, il sera difficile de proposer aux clients des tarifs compétitifs. On espère au moins que les actuelles subventions cesseront. Sinon il faudra subventionner tout le monde.
Il est question de ne plus embaucher de cheminots avec statut spécial. Ce n’est pas une innovation, ça se fait déjà. En revanche pas question de toucher aux petits privilèges actuels tels que les billets gratuits. Or le statut n’a qu’un intérêt : une retraite spéciale non financée par l’entreprise et donc payée par le contribuable. Ou plutôt sur la dette du contribuable. Nous n’avons plus les moyens de financer cette gabegie. Soit elle rentre dans les comptes de l’entreprise, ce qui l’amènera à licencier du personnel, soit elle disparaît. Mais en limiter la disparition aux nouveaux employés, revient à ce que nous en voyons les effets dans 40 ans, quand ils cesseront de travailler.
Mais il y a pire : les opérateurs privés qui entreront en concurrence avec la SNCF seront obligés d’embaucher en priorité les employés SNCF disponibles, avec les mêmes salaires et avantages, donc statut « spécial » (mais cette fois l’entreprise paiera), billets gratuits, horaires réduits etc. S’ils embauchent aussi des employés sans statut, ça va mettre de l’ambiance.
En conclusion : devant une non réforme (et la CGT le sait), qui se traduit par un bordel de cette ampleur, on peut se poser des questions.
Qui y gagne ?
- La CGT qui se refait une santé en montrant qu’elle n’a pas perdu sa capacité de nuisance.
- Jupitoyable, qui se fait passer pour un grand courageux réformateur libéral disant à la CGT « même pas peur » alors qu’il ne réforme rien du tout.
- Jupitoyable encore, car pendant qu’on nous pompe l’air avec des grèves, on ne parle ni de la droite, ni des lois liberticides qui apparaissent chaque jour, ni de la réforme de la constitution, qui nous promet des lendemains qui déchantent si Macron parvient à ses fins.
Cela démontre aussi au passage que la première réforme qui vaille en France est l’interdiction du droit de grève dans les monopoles publics et que la seconde est la liberté syndicale et la fin des subventions aux syndicats.
Ça, c’est ce qu’on veut nous faire croire.
Quand on arrive à un tel niveau de blocages il faut commencer par se demander à qui profite le crime ?
Oui, il faut réformer la SNCF : séparer réseau et transport, récupérer la dette, remettre le réseau en état et fermer des lignes non rentables, mettre le transport en concurrence, chaque opérateur payant une redevance pour l’utilisation du réseau.
Mais ici qu’en est-il ?
L’état veut bien récupérer la dette, mais veut transformer la SNCF en SA dont seul l’état aurait des parts. D’accord, mais si réseau et transports restent confondus, la mise en concurrence des lignes ne sera qu’un leurre.
Le projet est d’instaurer une haute autorité de régulation. C’est évidemment une nouvelle planque pour un énarque quelconque et il lui suffira, afin de favoriser la compagnie nationale, de demander des redevances d’utilisation du réseau exorbitantes. Pour la SNCF ce sera une opération blanche puisque ce qui est perdu d’un côté sera gagné de l’autre ; pour les compagnies privées, il sera difficile de proposer aux clients des tarifs compétitifs. On espère au moins que les actuelles subventions cesseront. Sinon il faudra subventionner tout le monde.
Il est question de ne plus embaucher de cheminots avec statut spécial. Ce n’est pas une innovation, ça se fait déjà. En revanche pas question de toucher aux petits privilèges actuels tels que les billets gratuits. Or le statut n’a qu’un intérêt : une retraite spéciale non financée par l’entreprise et donc payée par le contribuable. Ou plutôt sur la dette du contribuable. Nous n’avons plus les moyens de financer cette gabegie. Soit elle rentre dans les comptes de l’entreprise, ce qui l’amènera à licencier du personnel, soit elle disparaît. Mais en limiter la disparition aux nouveaux employés, revient à ce que nous en voyons les effets dans 40 ans, quand ils cesseront de travailler.
Mais il y a pire : les opérateurs privés qui entreront en concurrence avec la SNCF seront obligés d’embaucher en priorité les employés SNCF disponibles, avec les mêmes salaires et avantages, donc statut « spécial » (mais cette fois l’entreprise paiera), billets gratuits, horaires réduits etc. S’ils embauchent aussi des employés sans statut, ça va mettre de l’ambiance.
En conclusion : devant une non réforme (et la CGT le sait), qui se traduit par un bordel de cette ampleur, on peut se poser des questions.
Qui y gagne ?
- La CGT qui se refait une santé en montrant qu’elle n’a pas perdu sa capacité de nuisance.
- Jupitoyable, qui se fait passer pour un grand courageux réformateur libéral disant à la CGT « même pas peur » alors qu’il ne réforme rien du tout.
- Jupitoyable encore, car pendant qu’on nous pompe l’air avec des grèves, on ne parle ni de la droite, ni des lois liberticides qui apparaissent chaque jour, ni de la réforme de la constitution, qui nous promet des lendemains qui déchantent si Macron parvient à ses fins.
Cela démontre aussi au passage que la première réforme qui vaille en France est l’interdiction du droit de grève dans les monopoles publics et que la seconde est la liberté syndicale et la fin des subventions aux syndicats.