Stéphane Ricordel et Laurence de Magalhaes, qui conduisaient les destinées des Arts Sauts, compagnie de cirque dissoute au printemps 2007, viennent donc d'être nommés à la direction du Monfort. Régis Santon, depuis 17 ans à la tête du théâtre, restera toutefois en poste jusqu'en juillet 2009. Son éviction apparaît comme totalement arbitraire au vu des résultats du Monfort. Elle a suscité une polémique ( voir ici) après que nous ayons, à deux reprises, dénoncé ce qui se tramait. Elle continue d'ailleurs d'être critiquée par la mairie du 15 ème arrondissement.
Pour tenter de faire taire les détracteurs, le départ de Santon a été grassement négocié. Comme celui de de Meaulnes à la maison de la poésie, il y a peu ? Ce qu'on ne ferait pas pour réparer les dégâts des choix de Christophe Girard !
Mais, qu'on se rassure, pour le Monfort, malgré le pedigree des nouveaux dirigeants, il n'y aura pas que du cirque. On y trouvera ... de tout. Pluridisciplinaire disent-ils, ne sachant rien indiquer de précis. De tout, mais sans prévoir une augmentation de la subvention !
Ce tour de passe-passe a donné lieu à conférence de presse le vendredi 6 Mars à l'Hôtel de ville, avec présentation des deux nouveaux directeurs. Toujours la volonté de faire taire la polémique, mais sans aucun élément tangible pour répondre aux questions. Aucun programme n'a été esquissé à cette occasion. Tout au plus sont évoqués de vagues partenariats avec les "plus grands établissements du monde" ! A aucun moment, les nouveaux directeurs n'ont envisagé plus modestement et avec plus de réalisme une collaboration avec les autres théâtres d'arrondissement.
Bref, les deux nouveaux directeurs n'ont pas vraiment présenté de projet. C'est d'ailleurs plus prudent de leur part, puisque le budget actuel ne permet pas d'inviter les grands noms du spectacle vivant qu'ils invoquent pourtant. Les compagnies qui se produisent aujourd'hui au Monfort sont payées au partage de la recette (la moitié de celle-ci, en règle générale), ce qui est faible et ne permet en aucun cas de faire venir ces fameux "grands noms" internationaux, payés d'avance et forfaitairement.
Pas de projet précis donc, mais un slogan de Stéphane Ricordel répété deux fois : "je veux faire de ce théâtre excentré un lieu excentrique" ! En voilà un qui a bien compris la leçon de l'esquive delanoienne.
Une question a quand même été posée sur l'appel d'offres concernant la direction du Monfort, après que Christophe Girard ait affirmé que les nouveaux directeurs avaient été choisis face à de nombreux candidats étrangers, ce qui dénoterait l'attractivité de Paris. Pourtant, une souris bien informée nous jure que seuls six candidats ont été présentés au conseil d'administration, un panel très franco-français selon Bernard Latarget, président dudit conseil. Seuls deux projets étaient écrits, sans que personne ne puisse vraiment les étudier.
En réalité, la seule solution envisagée par Christophe Girard lors de la même conférence de presse pour trouver de l'argent est la fermeture d'un ou plusieurs théâtres municipaux à Paris. Le Mouffetard et le théâtre 14 peuvent continuer à se faire du souci !
Le "raisonnement" de Girard est que l'on peut fermer certains lieux comme le 14 et le Mouffetard puisque Paris ouvre d'autres scènes. Quand on voit à quoi il fait référence : le ruineux, pachydermique et déserté "104", la Gaité-Lyrique toujours en chantier (voir ici) ou le Louxor ( voir là) encore en pré-chantier et sans programmation crédible on a de quoi être dubitatif.
Casser ce qui fonctionne pour, à grands frais, lancer des opérations fumeuses dont on pourra fièrement revendiquer la paternité : voilà en quelque mots le résumé de la politique culturelle girardo-delanoiste. On en retrouve les stigmates dans l'affaire de la fermeture de la bibliothèque Vaugirard, que nous évoquons par ailleurs.
Ah, un dernier petit détail. Au Monfort, il y aura donc deux directeurs au lieu d'un. Une excellente manière de faire des économies alors qu'on n'a pas d'argent pour la programmation. Espérons que ces deux là ne seront pas payés alors que Santon sera toujours présent. Trois directeurs à rémunérer pendant six mois, cela ferait vraiment désordre ...
Pour tenter de faire taire les détracteurs, le départ de Santon a été grassement négocié. Comme celui de de Meaulnes à la maison de la poésie, il y a peu ? Ce qu'on ne ferait pas pour réparer les dégâts des choix de Christophe Girard !
Mais, qu'on se rassure, pour le Monfort, malgré le pedigree des nouveaux dirigeants, il n'y aura pas que du cirque. On y trouvera ... de tout. Pluridisciplinaire disent-ils, ne sachant rien indiquer de précis. De tout, mais sans prévoir une augmentation de la subvention !
Ce tour de passe-passe a donné lieu à conférence de presse le vendredi 6 Mars à l'Hôtel de ville, avec présentation des deux nouveaux directeurs. Toujours la volonté de faire taire la polémique, mais sans aucun élément tangible pour répondre aux questions. Aucun programme n'a été esquissé à cette occasion. Tout au plus sont évoqués de vagues partenariats avec les "plus grands établissements du monde" ! A aucun moment, les nouveaux directeurs n'ont envisagé plus modestement et avec plus de réalisme une collaboration avec les autres théâtres d'arrondissement.
Bref, les deux nouveaux directeurs n'ont pas vraiment présenté de projet. C'est d'ailleurs plus prudent de leur part, puisque le budget actuel ne permet pas d'inviter les grands noms du spectacle vivant qu'ils invoquent pourtant. Les compagnies qui se produisent aujourd'hui au Monfort sont payées au partage de la recette (la moitié de celle-ci, en règle générale), ce qui est faible et ne permet en aucun cas de faire venir ces fameux "grands noms" internationaux, payés d'avance et forfaitairement.
Pas de projet précis donc, mais un slogan de Stéphane Ricordel répété deux fois : "je veux faire de ce théâtre excentré un lieu excentrique" ! En voilà un qui a bien compris la leçon de l'esquive delanoienne.
Une question a quand même été posée sur l'appel d'offres concernant la direction du Monfort, après que Christophe Girard ait affirmé que les nouveaux directeurs avaient été choisis face à de nombreux candidats étrangers, ce qui dénoterait l'attractivité de Paris. Pourtant, une souris bien informée nous jure que seuls six candidats ont été présentés au conseil d'administration, un panel très franco-français selon Bernard Latarget, président dudit conseil. Seuls deux projets étaient écrits, sans que personne ne puisse vraiment les étudier.
En réalité, la seule solution envisagée par Christophe Girard lors de la même conférence de presse pour trouver de l'argent est la fermeture d'un ou plusieurs théâtres municipaux à Paris. Le Mouffetard et le théâtre 14 peuvent continuer à se faire du souci !
Le "raisonnement" de Girard est que l'on peut fermer certains lieux comme le 14 et le Mouffetard puisque Paris ouvre d'autres scènes. Quand on voit à quoi il fait référence : le ruineux, pachydermique et déserté "104", la Gaité-Lyrique toujours en chantier (voir ici) ou le Louxor ( voir là) encore en pré-chantier et sans programmation crédible on a de quoi être dubitatif.
Casser ce qui fonctionne pour, à grands frais, lancer des opérations fumeuses dont on pourra fièrement revendiquer la paternité : voilà en quelque mots le résumé de la politique culturelle girardo-delanoiste. On en retrouve les stigmates dans l'affaire de la fermeture de la bibliothèque Vaugirard, que nous évoquons par ailleurs.
Ah, un dernier petit détail. Au Monfort, il y aura donc deux directeurs au lieu d'un. Une excellente manière de faire des économies alors qu'on n'a pas d'argent pour la programmation. Espérons que ces deux là ne seront pas payés alors que Santon sera toujours présent. Trois directeurs à rémunérer pendant six mois, cela ferait vraiment désordre ...