Dans son exposé des motifs, la mairie proclame que sa réforme vise : "en associant les familles à hauts revenus à l'effort financier porté par la collectivité à permettre un élargissement du public vers des jeunes de milieux plus modestes." Magnifique, incritiquable.
Sauf que ... quand on observe en quoi consiste concrètement cette évolution tarifaire on note que les deux premières catégories de revenus voient baisser leur participation financière de 12 et 4 %, que le troisième est inchangé mais qu'après, pour les cinq autres quotients, les hausses sont de 2, 4, 18, 39 et 56 % !
Si l'on rapproche ces chiffres des montants précédemment versés par les familles concernées on se rend compte que la baisse pour les familles les plus modestes, dans la catégorie "enseignement musical", sera de 10 euros par an alors que la hausse pour les familles considérées comme "privilégiées" sera de 360 euros par an. Très exactement, les évolutions tarifaires pour chaque quotient de revenus seront les suivantes (en euros) : - 10 ; -4 , 0 ; + 10 ; + 22 ; + 40 ; + 220 ; + 360 !
Sachant que les enfants des familles modestes sont peu nombreux à suivre ces cours, on se rend compte que la phraséologie socialisante municipale cache en fait une augmentation massive des droits pour un grand nombre de familles. Le rapport entre les baisses consenties aux uns et les hausses imposées aux autres est sans commune mesure.
Il faut bien trouver de l'argent quelque part au moment où 104, Louxor, Gaîté-Lyrique et tutti quanti absorbent des montagnes de crédits et qu'ils auront des besoins insatiables dans le futur.
Cette affaire a la mérite d'illustrer la manière dont un pseudo discours solidariste vient au secours d'une mauvaise politique. Car le nombre de places créées dans les conservatoires depuis 2001 est très faible et la masse des parents désespérant de pouvoir y inscrire leur progéniture ne cesse de croître. S'il s'agit de faire de l'espace pour les enfants des milieux "défavorisés" on remarquera qu'il faudra, du fait de cette pénurie, écarter des enfants "privilégiés", ce qui ne pourra que déséquilibrer les comptes des conservatoires. D'où la nécessité de taxer encore plus les familles "riches". Bref, un système d'exclusion à l'envers se met en place, dans une logique financière absurde. De toute façon, au rythme où vont les choses, les nouveaux tarifs maximums se rapprochent de plus en plus de ceux du secteur privé et les conservatoires municipaux perdront leur avantage comparatif si l'on prend en compte la lourdeur de leur fonctionnement. Une belle réussite culturelle de plus pour la mairie ...
Sauf que ... quand on observe en quoi consiste concrètement cette évolution tarifaire on note que les deux premières catégories de revenus voient baisser leur participation financière de 12 et 4 %, que le troisième est inchangé mais qu'après, pour les cinq autres quotients, les hausses sont de 2, 4, 18, 39 et 56 % !
Si l'on rapproche ces chiffres des montants précédemment versés par les familles concernées on se rend compte que la baisse pour les familles les plus modestes, dans la catégorie "enseignement musical", sera de 10 euros par an alors que la hausse pour les familles considérées comme "privilégiées" sera de 360 euros par an. Très exactement, les évolutions tarifaires pour chaque quotient de revenus seront les suivantes (en euros) : - 10 ; -4 , 0 ; + 10 ; + 22 ; + 40 ; + 220 ; + 360 !
Sachant que les enfants des familles modestes sont peu nombreux à suivre ces cours, on se rend compte que la phraséologie socialisante municipale cache en fait une augmentation massive des droits pour un grand nombre de familles. Le rapport entre les baisses consenties aux uns et les hausses imposées aux autres est sans commune mesure.
Il faut bien trouver de l'argent quelque part au moment où 104, Louxor, Gaîté-Lyrique et tutti quanti absorbent des montagnes de crédits et qu'ils auront des besoins insatiables dans le futur.
Cette affaire a la mérite d'illustrer la manière dont un pseudo discours solidariste vient au secours d'une mauvaise politique. Car le nombre de places créées dans les conservatoires depuis 2001 est très faible et la masse des parents désespérant de pouvoir y inscrire leur progéniture ne cesse de croître. S'il s'agit de faire de l'espace pour les enfants des milieux "défavorisés" on remarquera qu'il faudra, du fait de cette pénurie, écarter des enfants "privilégiés", ce qui ne pourra que déséquilibrer les comptes des conservatoires. D'où la nécessité de taxer encore plus les familles "riches". Bref, un système d'exclusion à l'envers se met en place, dans une logique financière absurde. De toute façon, au rythme où vont les choses, les nouveaux tarifs maximums se rapprochent de plus en plus de ceux du secteur privé et les conservatoires municipaux perdront leur avantage comparatif si l'on prend en compte la lourdeur de leur fonctionnement. Une belle réussite culturelle de plus pour la mairie ...