La méthode est éprouvée : devançant les critiques sur son action et son bilan, la Voix de son maire présente, soit comme des phénomènes quasi-naturels, soit comme une conséquence de la mauvaise volonté ou de la malveillance, des problèmes dont elle est pourtant largement responsable. L'objectif est de passer insensiblement du statut de coupable à celui de victime de bonne foi. Petit inventaire.
Les accidents de circulation.
Les aménagements de la voirie parisienne, gabegie monumentale à plus de trois milliards d'euros (voir en cliquant ici), ont accentué la congestion de la circulation. Et l'installation de banquettes, boudins et terre-pleins en tout genre sur la chaussée, a créé des dangers pour ses utilisateurs.
Du fait des embouteillages et contrairement aux objectifs affichés par la mairie, le nombre de passagers utilisant le bus a stagné ces huit dernières années. En revanche, ce qui a augmenté de manière spectaculaire, chacun peut le constater aujourd'hui, c'est le nombre de deux-roues motorisées en circulation (+ 300 % depuis 2001). Pour tenter d'échapper à la congestion du trafic, un nombre considérable de Parisiens est passé à ce mode de transport. Mais, contraints de s'insérer dans un trafic chaotique et de prendre des risques pour s'en extraire (franchissement de ligne blanche pour remonter des files à contre-courant notamment), les conducteurs de motos et scooters sont les premières victimes de la jungle asphaltée parisienne. Souvent jeunes, actifs et pressés, ils n'ont d'autre choix que de courir ces risques. Se désoler par voie d'affiches du nombre d'accidents qui frappent les deux-roues n'est ni plus ni moins que de la tartufferie scabreuse. Avant que les motards puissent "changer de conduite", il faudrait que la mairie change de politique. Et le "partage de la voirie" est mis à mal par sa segmentation, Delanoë & Co ayant confondu, dans ce domaine, partage et partition.
Quant aux risques que fait courir Vélib' à ses usagers, il vous suffira de cliquer là pour vous les remémorer.
La même méthode consistant à faire porter le chapeau de ses échecs à autrui ou aux circonstances a cours dans le domaine sensible de la propreté. Si Paris est sale, la faute en incombe aux Parisiens ( voir en cliquant ici ou ici). Il est certain que si la civisme absolu régnait, nos rues auraient meilleure tenue. Mais il serait surprenant, qu'à un moment où les comportements délictueux de toute nature reculent à Paris et où la propreté s'améliore dans la plupart des grandes villes de France, les Parisiens fassent exception à la règle et soient de plus en plus inciviques. En réalité, l'incapacité municipale a faire évoluer le service de la propreté et ses allers-retours entre le système de la régie et celui de la sous-traitance au privé (voir ici) ont désorganisé le service et affaibli la motivation du personnel. De même, pour retrouver le sujet évoqué plus haut, la multiplication des édicules sur la chaussée favorise la sédimentation de la crasse. Mais, sur tout cela, jamais d'amende honorable ...
Enfin, le petit dernier de cette campagne d'intox, c'est la dégradation des Vélib', où la dessinateur officiel qu'est devenu Cabu stigmatise les odieux personnages qui s'en prennent au grand oeuvre de "Decauxnoë". Curieusement, rien n'est dit sur la fragilité de l'engin, de ses roues et de son cadre notamment, alors pourtant que la mairie a dû indiquer que ces éléments venaient d'être renforcés pour les vélos récemment produits. Rien n'est dit non plus sur les défaillances de Decaux à entretenir le système ou sur le scandale qui couve à Paris : la mairie va chercher, cédant aux pleurnicheries de son partenaire, à prendre en charge le coût des réparations ( voir en cliquant là). Pourtant, si Decaux ne remplit pas son contrat, la sanction de la résiliation du marché (qui a comme contrepartie sa mainmise sur une grande partie de l'affichage urbain) serait sans doute plus adéquate.
A ce régime, nous verrons bientôt les premières campagnes d'affichage pour expliquer que la hausse des impôts est due à la crise et non aux gaspillages municipaux, les problèmes liés à l'hébergement des sans-papiers dûs au gouvernement et non à la démagogie ( voir ici), la hausse constante du nombre de demandeurs de logement due aux caprices du marché et non à une politique de préemption contre-productive ( cliquez là ), etc.
Poussez la logique à son terme et vous verrez un jour l'Hôtel de Ville et l'ensemble des bâtiments municipaux recouverts de calicots et autres bâches vantant le régime delanoiste, une dérive bien connue des systèmes où le mensonge est roi.
Les accidents de circulation.
Les aménagements de la voirie parisienne, gabegie monumentale à plus de trois milliards d'euros (voir en cliquant ici), ont accentué la congestion de la circulation. Et l'installation de banquettes, boudins et terre-pleins en tout genre sur la chaussée, a créé des dangers pour ses utilisateurs.
Du fait des embouteillages et contrairement aux objectifs affichés par la mairie, le nombre de passagers utilisant le bus a stagné ces huit dernières années. En revanche, ce qui a augmenté de manière spectaculaire, chacun peut le constater aujourd'hui, c'est le nombre de deux-roues motorisées en circulation (+ 300 % depuis 2001). Pour tenter d'échapper à la congestion du trafic, un nombre considérable de Parisiens est passé à ce mode de transport. Mais, contraints de s'insérer dans un trafic chaotique et de prendre des risques pour s'en extraire (franchissement de ligne blanche pour remonter des files à contre-courant notamment), les conducteurs de motos et scooters sont les premières victimes de la jungle asphaltée parisienne. Souvent jeunes, actifs et pressés, ils n'ont d'autre choix que de courir ces risques. Se désoler par voie d'affiches du nombre d'accidents qui frappent les deux-roues n'est ni plus ni moins que de la tartufferie scabreuse. Avant que les motards puissent "changer de conduite", il faudrait que la mairie change de politique. Et le "partage de la voirie" est mis à mal par sa segmentation, Delanoë & Co ayant confondu, dans ce domaine, partage et partition.
Quant aux risques que fait courir Vélib' à ses usagers, il vous suffira de cliquer là pour vous les remémorer.
La même méthode consistant à faire porter le chapeau de ses échecs à autrui ou aux circonstances a cours dans le domaine sensible de la propreté. Si Paris est sale, la faute en incombe aux Parisiens ( voir en cliquant ici ou ici). Il est certain que si la civisme absolu régnait, nos rues auraient meilleure tenue. Mais il serait surprenant, qu'à un moment où les comportements délictueux de toute nature reculent à Paris et où la propreté s'améliore dans la plupart des grandes villes de France, les Parisiens fassent exception à la règle et soient de plus en plus inciviques. En réalité, l'incapacité municipale a faire évoluer le service de la propreté et ses allers-retours entre le système de la régie et celui de la sous-traitance au privé (voir ici) ont désorganisé le service et affaibli la motivation du personnel. De même, pour retrouver le sujet évoqué plus haut, la multiplication des édicules sur la chaussée favorise la sédimentation de la crasse. Mais, sur tout cela, jamais d'amende honorable ...
Enfin, le petit dernier de cette campagne d'intox, c'est la dégradation des Vélib', où la dessinateur officiel qu'est devenu Cabu stigmatise les odieux personnages qui s'en prennent au grand oeuvre de "Decauxnoë". Curieusement, rien n'est dit sur la fragilité de l'engin, de ses roues et de son cadre notamment, alors pourtant que la mairie a dû indiquer que ces éléments venaient d'être renforcés pour les vélos récemment produits. Rien n'est dit non plus sur les défaillances de Decaux à entretenir le système ou sur le scandale qui couve à Paris : la mairie va chercher, cédant aux pleurnicheries de son partenaire, à prendre en charge le coût des réparations ( voir en cliquant là). Pourtant, si Decaux ne remplit pas son contrat, la sanction de la résiliation du marché (qui a comme contrepartie sa mainmise sur une grande partie de l'affichage urbain) serait sans doute plus adéquate.
A ce régime, nous verrons bientôt les premières campagnes d'affichage pour expliquer que la hausse des impôts est due à la crise et non aux gaspillages municipaux, les problèmes liés à l'hébergement des sans-papiers dûs au gouvernement et non à la démagogie ( voir ici), la hausse constante du nombre de demandeurs de logement due aux caprices du marché et non à une politique de préemption contre-productive ( cliquez là ), etc.
Poussez la logique à son terme et vous verrez un jour l'Hôtel de Ville et l'ensemble des bâtiments municipaux recouverts de calicots et autres bâches vantant le régime delanoiste, une dérive bien connue des systèmes où le mensonge est roi.